BluRay et le fiasco des DRM

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Vous vous souvenez peut-être lorsqu’il en juin dernier je vous parlais de la chaîne de caractères 09-F9-11-02-9D-74-E3-5B-D8-41-56-C5-63-56-88-C0, qui permettait le décryptage des HD DVD, et de comment les majors du cinéma prometaient de faire censurer tous les sites qui en parlaient. Aujourd’hui, quelques mois après, une simple recherche Google nous ramène plus de 200 000 sites qui expliquent la signification de ces caractères hexadécimales. Joli constat d’échec pour ces censeurs en herbe…

09-F9-11-02-9D-74-E3-5B-D8-41-56-C5-63-56-88-C0 dans Google

Le paragraphe précédente pourrait servir d’introduction à un autre billet, que j’ai envie de faire des le début de la semaine, et que je n’ai pas trouve le temps de rédiger avec sérénité. Un billet qui parlerait du rôle d’internet dans la diffusion d’information et de comment vouloir effacer une information du net en utilisant l’intimidation va servir surtout à que cette information se propage de plus en plus. Oui, vous avez peut-être compris, je voulais parler de l’affaire Fuzz, car moi non plus, j’aime pas Olivier Martinez. Et je ne suis pas le seul, comme les plus de 10 000 résultats donnés par Google le montrent.

Mais je ne vais pas parler de Olivier Martinez, qui pour moi est un acteur de deuxième rang dont la filmographie est plutôt mauvaise, ni de comment grâce à sa façon maladroite de gérer la crise, il réussi à faire que toute la blogosphère parle de lui. Je laisse ça pour un autre billet. Je vais vous parler à nouveau des DRM et d’une suite très attendu de l’affaire du décryptages des HD DVDs.

Lors de l’affaire 09-f9-11-02-9d-74-e3-5b-d8-41-56-c5-63-56-88-c0, la BluRay Disc Association, le conglomérat d’entreprises derrière le format BluRay, ont voulu profiter de la situation pour marquer des points dans la guerre des formats HD qui les opposait au HD DVD Promotion Group.

Ils ont donc bombé le torse et en juillet 2007 ils ont déclaré, par la bouche d’un très convaincu mais pas trop convaincant Richard Doherty :

“BD+, unlike AACS which suffered a partial hack last year, won’t likely be breached for 10 years”

BD+ est la technologie de DRM utilisé dans les disques BluRay, et les créateurs de BluRay étaient donc convaincus de son inviolabilité. Aujourd’hui, la réalité les a montré qu’ils se trompaient, les 10 années sont devenues à peine huit mois.

Hier la compagnie de software SlySoft a annoncé dans une note de presse que la nouvelle version de leur logiciel AnyDVD permet de faire des copies de sauvegarde des disques BluRay.

“Richard Doherty of the Envisioneering Group will have to revise his statement from July, 2007 regarding BD+: “BD+, unlike AACS which suffered a partial hack last year, won’t likely be breached for 10 years”. It is worth mentioning that since he made that statement only eight months have gone by (…) Admittedly, we are not really so fast with this because actually we had intended to publish this release already in December as promised. However, it was decided for strategic reasons to wait a bit for the outcome of the “format war” between HD DVD and Blu-ray.”

Comme quoi, encore une fois, les DRM montrent leur échec…

Je profite de l’occasion pour rappeler ma position face aux DRM, car je ne veut pas être malinterprété. Je respecte les droits d’auteur et je ne soutiens pas le piratage (d’ailleurs cela est une des raisons pour lesquelles j’utilise presque exclusivement des logiciels libres, en toute légalité). Les DRM tels qu’ils sont employés aujourd’hui ne servent pas à lutter contre le piratage (car ils sont systématiquement craqués), mais seulement à mettre des barrières à l’utilisateur final qui lui empêchent de faire une utilisation complètement légitime et légale des films et de la musique qu’il a légitimement acquis.

Cette fois je n’ai pas une seule source, sinon plusieurs : Slashdot, Boing Boing et le toujours excellent Enrique Dans

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Un commentaire à “BluRay et le fiasco des DRM”

  1. shyboy Says:

    Lu,

    j’avais suivit cette histoire de loin.

    “Les DRM tels qu’ils sont employés aujourd’hui ne servent pas à lutter contre le piratage (car ils sont systématiquement craqués), mais seulement à mettre des barrières à l’utilisateur final qui lui empêchent de faire une utilisation complètement légitime et légale des films et de la musique qu’il a légitimement acquis.”

    ils servent surtout à rassurer les actionnaires de Vivendi and co ….C’est la seule vérité

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