La fin de la malédiction

Iker Casillas !

Je suis loin d’être un passionné du football. Je ne sais même pas qui a gagné le dernier championnat de la ligue espagnole, et si je crois savoir que le Olympique Lyonnais a encore gagné en France c’est parce que je l’ai écouté dire dans une pause café. Mais lorsqu’il s’agit de la sélection espagnole, un petit côté patriotique e irrationnel me pousse à essayer de regarder le match.

Ce n’est pas facile d’être fan de la sélection espagnole. Mes premiers souvenirs foutbolistiques datent de 1982, lors de la Coupe du Monde en Espagne. A entendre toutes les commentateurs, on partait comme favoris, mais on s’est fait sortir après un deuxième tour catastrophique dans le groupe de l’Inglaterre et l’Allemagne.

Depuis l’histoire s’est répété des dizaines de fois. Avant chaque compétition importante, la sélection espagnole est placée parmi les favorites. Avec une bonne équipe, des joueurs plein de talent, des bons entraîneurs, la rage de vaincre, des phases de qualification réussies, tout semble indiquer que cette fois sera la bonne. Et lorsque la compétition commence, tous les rêves se brisent et l’Espagne n’arrive jamais plus loin que les quatrièmes de finale. La seule exception a été l’Euro 84, où on est tombé en finale face à la France, lorsque Arconada maladroitement n’arrive pas à arrêter le tir franc de . .

Dans la Coupe du Monde de 86, au Mexique, tout semblait de notre côté, surtout après le mémorable match de huitième de finale face à la Danemark, où Butragueño marque 4 buts pour un score totale de 5 à 1. Mais en quatrième de finale, face à la Belgique, le match finit dans un décevant 1-1 et Espagne tombe dans les penalties.

Et c’est là qui commence mon histoire avec les penalties de la sélection espagnole, lorsque Zubizarreta, pourtant considéré comme l’un des meilleurs gardiens du monde, ne parvient pas à arrêter un seul des cinq lancements belges. Depuis je ne me souviens pas d’un seul match où les penalties aient donné l’avantage à la sélection espagnole.

Les championnats se suivent et se ressemblent, avec plein d’espoir et plein de déceptions, mais au début de chaque championnat on se dit toujours “peut-être cette fois…”.

Et hier, après un match ennuyant à mourir, lorsque je vois qu’on arrive aux penalties, je me suis dit que, encore une fois, on était dehors. Mais c’était sans compter avec le talent et la chance d’Iker Casillas, qui réussit à arrêter deux des cinq penalties italiens.

La malédiction est brisée, la sélection espagnole a dépassé les quatrièmes de finale, et en plus dans les penalties. Et le petit espagnol que je suis n’arrive presque pas à le croire. Pour une fois, on est passés ! On est en demi-finale ! Même si ça devait s’arrêter face à la Russie, ça serait déjà un exploit !

Iker Casillas !

J’aurais pas cru qu’un jour j’allais à nouveau me passionner par la sélection espagnole de football, comme lorsque j’étais môme. C’est comme si voir l’Espagne arriver en demi-finale réveillait ces rêves d’enfant jamais accomplis.

On verra si la magie dure. On verra si pour une fois, l’Espagne joue la finale…

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3 commentaires à “La fin de la malédiction”

  1. littlecelt Says:

    Viva Espana! 😀

  2. Raydacteur Says:

    Oui, mais “le foot est un jeu qui se joue à 11, et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne” … proverbe bien connu.
    Allez, j’aimerais bien que l’Espagne gagne cette année !

  3. Morgan Says:

    Fini le “Geek wear” ?
    Te verra-t-on vendredi en “Friday wear” jaune et rouge ???

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