Paris, je te déteste mais je t’aime

LiB à Paris

Paris me stresse, Paris m’agace, Paris me fatigue… mais cependant j’adore Paris.

Je ne me déplace pas trop souvent à la capitale, cinq ou six fois par année. Que ce soit pour le travail ou pour le loisir, je me fais toujours la même réflexion : j’adore Paris, mais je ne supporterai pas y habiter.

Aujourd’hui j’ai passé la journée à Paris pour le boulot. Parti de Brest dans l’avion de 6h20, je viens juste de rentrer à mon appartement. Atterri à Orly à sept heures et demi du matin, c’était dix heures lorsque j’ai enfin réussi à arriver à ma destination, près de l’Opéra, après un RER évacué pour une panne technique et un trajet dans le RER suivant tellement bondé que on se sentais tel que des sardines en boîte.

C’est fous comme on s’habitue vite à vivre sans bouchons et sans stress. J’ai vécu 20 ans à Madrid, une ville d’une taille comparable à Paris. Pourtant, près neuf années à Brest je me suis habitué au charme calme des petites villes, où un bouchon veut dire perdre deux minutes de plus sur le trajet, et où devoir traverser la ville n’implique qu’un quart d’heure de trajet, vingt minutes en heure de pointe. Du coup, j’ai du mal avec les métros bondés, avec les parisiens qui poussent à coup de coude pour se franchir un chemin, avec les trajets à rallonge qui ne finissent jamais.

Ce soir j’ai fini le travail un peu plus tôt que prévu, j’avais donc une petite heure à perdre avant d’aller à l’aéroport, et j’ai décidé aller à un de mes coins favoris de la capitale, le quartier latin. J’ me suis donc promené à côté de Notre Dame, j’ai parcouru le dédale de rouelles avec leurs centaines de petits restaurants, j’ai fait la tournée des magasins de BD et mangas, et j’ai passé un long moment à explorer la merveilleuse caverne d’Ali Baba des étagères de jeux de rôles de StarPlayer. Il y avait du monde partout, certes, mais là loin de m’embêter, ça faisait du bien de voir de la vie dans les rues, de l’animation.

LiB à Paris

Dessins ajouté sur photo originale d’ Aenidye, sous licence Creative Commons.

Je sais positivement que j’aurais du mal à habiter à Paris, qu’au bout de quelques jours je n’aurais qu’une hâte, rentrer chez moi. Par contre, passer quelques jours de temps en temps, ça fait du bien. Et lorsque ensuite je rentre à Brest, je me rappelle pourquoi j’ai choisi y habiter.

Paris est donc pour moi comme cette fille de laquelle on tombe amoureux tout en sachant que ça ne marchera jamais, cette fille pour laquelle on est irrationnellement attiré mais qu’au bout de quelques jours on trouve insupportable, celle fille avec laquelle on adorerait sortir un soir, mais à côté de laquelle on ne veut surtout pas passer la vie. Paris ferait une bonne maîtresse, mais pas une bonne compagne.

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2 commentaires à “Paris, je te déteste mais je t’aime”

  1. Tizel Says:

    J’ai quitté Paris un peu pour les mêmes raisons que toi tu l’aime et la déteste. J’ai vécu des années merveilleuses à Paris en tant qu’étudiant, à découvrir ses rues, ses pavés. Paris est une ville qui a un charme fou. En même temps, quand j’ai commencé à travailler, j’ai découvert le revers de la capitale : les transports, le coût du logement… Pour ça, vivre en province est un plaisir 😉

    Tizel

  2. Une fois de plus à Paris | LostInBrittany - Le blog d'Horacio Gonzalez Says:

    […] cependant rassurés, je ne vais pas rabâcher encore une fois ma relation amour-haine avec Paris. En plus, c’est peut-être l’habitude qui s’installe, mais ce matin […]

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