Billets avec l'étiquette ‘Google’

Google dédie son logo au LHC

10-09-2008 par Horacio Gonzalez

Sauf à avoir vécu dans une île déserte les dernières semaines, vous êtes au courant qu’aujourd’hui, 10 septembre 2008, est un jour historique pour la science, le jour du démarrage du LCH (Large Hadron Collider ou grand collisionneur de hadrons).

Le LHC, le plus grand accélérateur de particules du monde, a été allumé ce matin au CERN, sur la frontière franco-suisse.

A l’heure ou j’écris ce billet les premiers faisceaux de protons ont déjà parcouru les 27 km de ce grand anneau, et le monde est encore là malgré la crainte de certains sur la création d’un trou noir qui engloutirait la planète.

En tout cas, un événement aussi importante ne pouvait pas passer inaperçu chez Google, et comme tout le monde imaginait, ils ont aujourd’hui dédié leur logo au LHC :

Logo Google dédié au LHC

Pour moi l’un des plus beaux logos Google de ces derniers temps.

Greasemonkey pour Google Chrome

10-09-2008 par Horacio Gonzalez
LiB et Google Chrome

Il semble que la production d’outils pour Google Chrome prend son envol. Hier je vous parlais de ChromePlugins.org, un dépôt d’extensions et plugins pour le navigateur Google, et aujourd’hui je vais vous parler de Chromemetal, un petit logiciel équivalent au Greasemonkey pour Firefox.

Greasemonkey est l’une des extensions les plus populaires pour Firefox. Elle permet de modifier le comportement et l’aspect de n’importe quelle page web pour l’adapter aux envies ou besoins de l’utilisateur. Par exemple, si comme moi vous détestez le nouveau interface de Delicious, vous pouvez utiliser Greasemonkey pour que pour vous Del.icio.us devient comme avant (points y compris). Pour faire ça, Greasemonkey s’appuie sur des userscripts, des petits bouts de code en JavaScript que l’extension fait passer après le chargement de la page.

Il y a des scripts pour la plupart de sites webs et pour les besoins les plus diverses, éparpillés partout sur le net. Un bon endroit pour commencer votre recherche est userscripts.org, qui recense les userscripts et permet aux utilisateurs de poster des commentaires et des reviews sur chacun, un peu comme le dépôt d’extensions de Firefox chez Mozilla.

Greasemetal reprend donc ce modèle de fonctionnement de Greasemonkey et l’adapte au Google Chrome. Comme Chrome n’a pas encore une API d’extensions, il a fallu que le concepteur de Greasemetal soit créatif, et le logiciel se présente sur la forme d’un fichier exécutable. L’utilisateur ne démarre plus Chrome directement, mais Greasemetal, qui va lui même appeler Google Chrome. Ce comportement permet à Greaseletal d’agir comme un proxy qui intercepte les appels de Google Chrome et introduit les userscripts au bon endroit pour que Google Chrome les interprète.

Greasemetal est compatible avec la plupart de userscripts sauf ceux qui s’appuient sur des fonctionnalités scepécifiques Greasemonkey. Si vous voulez plus d’information, je vous suggère le blog du créateur de l’outil, Kazuho Oko.

En tout cas, grâce à des projets comme Greasemetal ou ChromePlugins.org, le manque d’adaptabilité de cette première beta de Google Chrome pourrait bientôt n’être plus un problème…

Extensions pour Google Chrome

09-09-2008 par Horacio Gonzalez
LiB et Google Chrome

Une des principales critiques qu’on fait à Google Chrome c’est que dans l’état il est assez pauvre, surtout pour les utilisateurs qui sont habitués à Firefox et sa myriade d’extensions. Si comme moi, vous reprochez cette pauvreté au nouveau navigateur de Google mais vous voudriez continuer à l’utiliser, j’ai peut-être un début de solution pour vous.

Cette ébauche de solution s’appelle ChromePlugins.org, un site dédié aux plugins et extensions pour Google Chrome.

Logiquement, le site est encore à ces débuts, mais cela ne lui empêche d’avoir déjà des outils très intéressants pour Google Chrome, comme le petit programme qui permet de faire des sauvegardes du profil ou les thèmes qui permettent de modifier le look de Chrome pour qu’il prenne des allures de Firefox ou d’application Mac.

Il faut noter que ces outils ont encore plus de mérite car chez Google ils n’ont pas encore développé une API d’extensions, alors les développeurs ont dû mettre les mains dans le code brut du navigateur pour pouvoir les programmer.

Bref, un site très sympathique que j’ai découvert via AccesOWeb.

Paranoïaques, frémissez, Google attaque encore !

09-09-2008 par Horacio Gonzalez
LiB et Google

Retour sur les discussions

Les discussions de la semaine dernière sur s’il faut avoir peur de Google et des données qu’ils collectent continuent un peu partout dans la blogosphère.

Ma participation dans la discussion est parti d’un billet de chez Biologeek qui attaquait Google d’une façon que sur le moment j’ai considéré injustifiée et limite de mauvaise fois. Hier David de Biologeek a clarifié et expliqué sa position dans un article au titre un peu tendancieux de Pourquoi avoir peur de Google ?.

Je ne suis pas de tout d’accord avec les conclussions de son billet, et je vous remets à mon billet sur La privacité, Google et les chapeaux en feuille d’étain pour les différentes attitudes à avoir face à Google et sa collecte d’information. Sinon, sur le billet à David il y a un commentaire de Lionel qui éclaircit encore plus la situation.

Mode parano

Mais ce n’est pas tout, Google attaque encore

Et oui, Google continue à avancer, avec des initiatives que à coup sûr feront frémir le cœur de ceux qui pensent que Google est le nouveau Big Brother.

Concrètement ils viennent d’annoncer sur leur blog officiel un projet pour numériser et mettre à disposition des internautes des journaux anciens. En clair, ils vont créer une énorme hémérothèque virtuel, le Google News Archive.

Les anti-Google ne manqueront pas de dire que de cette façon ils cherchent à contrôler l’histoire, en choisissant soigneusement les articles qu’ils mettent à disposition du public, ou peut-être même a en fabriquer. Cette démarche en plus de leurs autres manœuvres manipulatrices, les permettront donc à terme de contrôler toute l’information qui circule sur le net, mhahahahahaha !

Mais pour l’immense majorité d’internautes, et surtout pour les fans de l’histoire, c’est une très bonne nouvelle. C’est un vrai plaisir pouvoir lire aussi facilement des articles comme celui de la Gazette de Pittsbutgh sur l’arrivée de l’homme sur la Lune.

Google Chrome sur Ubuntu, la suite

07-09-2008 par Horacio Gonzalez
LiB et Google Chrome

Dans les commentaires sur le précédent billet, certains personnes semblent rencontrer des problèmes avec la recette que j’avais fourni pour utiliser Google Chrome sur Ubuntu avec Wine.

En lissant la page de Google Chome sur la base de données d’applications du site de Wine, j’ai vu qu’ils proposent une recette légèrement différente à la mienne.

Je l’ai donc testé et ça marche bien. Je vous la propose donc ici comme une alternative pour ceux qui avaient des problèmes avec la méthode précédente.

Recette alternative

  1. Installer la version 1.1.3 (ou supérieure) de Wine. La version actuellement disponible dans les dépôts Ubuntu étant plus ancienne, il faut d’abord ajouter les dépôts de Wine :

    wget -q http://wine.budgetdedicated.com/apt/387EE263.gpg -O- | sudo apt-key add -
    sudo wget http://wine.budgetdedicated.com/apt/sources.list.d/hardy.list -O /etc/apt/sources.list.d/winehq.list

    Et ensuite installer la nouvelle version de Wine :

    sudo aptitude update
    sudo aptitude install wine

  2. Installer le script Winetricks et l’utiliser pour télécharger et installer les bibliothèques dont on aura besoin pour faire tourner Google Chrome :

    wget http://www.kegel.com/wine/winetricks
    sh ./winetricks msxml3 corefonts firefox flash winxp

  3. Télécharger le fichier d’installation de Google Chrome depuis la page web de Google.

    Normalement, si vous essayez d’obtenir le fichier sur la page principale de Chrome, le site détectera que vous êtes sur Linux et il vous dira gentiment qu’il n’y a pas de version pour Linux. Mais heureusement, quelqu’un a déjà posté le lien direct pour le fichier d’installation.

    N’oubliez pas de déposer le fichier dans votre répertoire home, ou dans un répertoire sur lequel votre utilisateur a des permissions de lecture, écriture et exécution.

  4. Installer l’exécutable en utilisant Wine depuis le répertoire où vous avez déposé l’installateur :

    wine chrome_installer.exe

  5. Maintenant Chrome est installé sur votre système, il suffit de lui donner les bons paramètres pour le démarrage :

    wine "C:\\windows\\profiles\\UTILISATEUR\\Local Settings\\Application Data\\Google\\Chrome\\Application\\chrome.exe" --new-http --no-sandbox

    où à la place de UTILISATEUR vous mettez votre nom d’utilisateur

Les deux recettes marchent donc bien pour moi, j’espère qu’au moins l’une d’entre elles le fera pour vous. Sinon, n’hésitez pas à me le dire dans les commentaires, on essayera de trouver une solution ensembles.

Chrome sur mon Ubuntu

Des visiteurs utilisant Chrome

05-09-2008 par Horacio Gonzalez
LiB et Google Chrome

Je viens de découvrir en lissant TechCrunch que Google Analytics est déjà capable de suivre les visiteurs qui utilisent Chrome.

Je suis donc vite allé voir mes statistiques Google Analytics pour hier et aujourd’hui, et j’ai trouvé que les résultats sur mon blog sont presque calqués à ceux de TechCrunch (heureusement qu’on parle en pourcentage, en chiffres absoutes il doit y avoir quelques ordres de magnitude de différence) :

Stats au 2008-09-05

Firefox continue à être le navigateur favori de mes lecteurs avec presque 60% des visites, tandis que IE conserve toujours sa deuxième position étant utilisé par 28% des visiteurs. Et l’énorme surprise, au moins pour moi, c’est que 6,17% des lecteurs (58 visiteurs uniques, si vous voulez des chiffres) utilisent Google Chrome.

Ce qui est plus étonnant c’est qu’on voit des statistiques semblables sur plein de blogs techniques. Firefox avait pris des années pour obtenir une chiffre pareil, Opera n’y est jamais parvenu, Safari n’est pas encore là, mais Google Chrome, dans seulement deux jours, a mangé une parte de marché assez considérable.

C’est l’effet sortie et ça s’estompera avec le temps ? Nul ne peut le dire pour l’instant, mais ce qui est clair c’est que au jour d’aujourd’hui, la sortie de Google Chrome a été une belle réussite. Le temps dira le reste…

Tester Google Chrome sur Ubuntu

04-09-2008 par Horacio Gonzalez
LiB et Google Chrome

Comme je disais hier, je n’avais pas encore pu tester Google Chrome, car pour le moment la seule version disponible était pour Windows.

Sauf que les gens de Wine n’ont pas attendu pour rélever le défi, et maintenant il est possible d’exécuter Google Chrome sur Linux en utilisant Wine. Pour y arriver il faut bricoler un peu, je ne vais pas vous le cacher, mais rien de quoi effrayer même les utilisateurs les plus novices, il suffit de suivre les instructions.

On peut arriver au même résultat avec n’importe quelle distribution de Linux, mais la façon de faire sera légèrement différente en fonction des gestionnaires de paquets et le système d’installation de chaque famille de distributions. Je vais vous décrire ici la procédure à employer sur Ubuntu 8.04 Hardy Heron, que c’est la distribution sur laquelle je viens de tester le navigateur de Google.

  1. Installer la version 1.1.3 (ou supérieure) de Wine. La version actuellement disponible dans les dépôts Ubuntu étant plus ancienne, il faut d’abord ajouter les dépôts de Wine :

    wget -q http://wine.budgetdedicated.com/apt/387EE263.gpg -O- | sudo apt-key add -
    sudo wget http://wine.budgetdedicated.com/apt/sources.list.d/hardy.list -O /etc/apt/sources.list.d/winehq.list

    Et ensuite installer la nouvelle version de Wine :

    sudo aptitude update
    sudo aptitude install wine

  2. Installer le script Winetricks avec lequel on pourra télécharger et installer les bibliothèques dont on aura besoin pour faire tourner Google Chrome :

    wget http://www.kegel.com/wine/winetricks
    sh ./winetricks riched20 riched30
    sh ./winetricks directx9
    sh ./winetricks msxml3 msxml3r
    sh ./winetricks winxp

    La dernière ligne permet de placer Wine en mode Windows XP, car si comme moi vous aviez Wine en mode Windows 2000, Chrome ne s’installerait pas.

  3. Télécharger le fichier d’installation de Google Chrome depuis la page web de Google.

    Normalement, si vous essayez d’obtenir le fichier sur la page principale de Chrome, le site détectera que vous êtes sur Linux et il vous dira gentiment qu’il n’y a pas de version pour Linux. Mais heureusement, quelqu’un a déjà posté le lien direct pour le fichier d’installation.

  4. Installer l’exécutable en utilisant Wine depuis le répertoire où vous avez déposé l’installateur :

    wine chrome_installer.exe

  5. Maintenant Chrome est installé sur votre système, il suffit de lui donner les bons paramètres pour le démarrage :

    wine "C:\\windows\\profiles\\UTILISATEUR\\Local Settings\\Application Data\\Google\\Chrome\\Application\\chrome.exe" --new-http --in-process-plugins

    où à la place de UTILISATEUR vous mettez votre nom d’utilisateur

Et voilà, c’est tout, vous avez Google Chrome qui tourne sur votre système.

Chrome sur mon Ubuntu

Pour le moment ça semble très bien marcher, mais je continue à préférer mon Firefox. Demain, après plus d etemps d’utilisation, je vous raconterai plus…

Retour sur les conditions d’utilisation de Chrome

04-09-2008 par Horacio Gonzalez

Dans les heures troubles qui ont suivi la sortie de Google Chrome, l’un des chevaux de bataille des partisans de la théorie de la conspiration étaient les conditions d’utilisation du navigateur, et surtout les points 11.1 et 11.2.

LiB et Google

Vous pouvez lire une analyse assez détaillée des craintes suscitées par ces points dans ReadWriteWeb (en anglais) et un article très clair en français sur Explorateurs du Web.

Et il faut dire que lorsqu’on lit ces points, on a des raisons pour se poser des questions. Mon collègue Marc l’a bien résumé sur son commentaire :

En fin de compte, ce que l’on risque d’après la licence d’utilisation, c’est de :
[Mode semi parano / ON]

  1. retrouver de la publicité dans le navigateur lui même et/ou ses données de navigation utilisées par google.
  2. avoir un filtrage automatique de certains contenu (souvent avec raison mais qui sait?)
  3. retrouver le contenu fourni, publié, affiché sur le navigateur, utilisé par d’autres sociétés

[Mode semi parano / OFF]

LiB et Google

Cependant, ce que les conspiro-paranoïaques choisissaient bien d’ignorer c’était que ces conditions d’utilisation étaient pur et simplement calquées sur les Conditions d’utilisations générales de Google.

Bref, ça sentait bien le copier-coller rapide pour avoir quelque chose de prête pour la sortie du navigateur.

Moins de 24 heures plus tard, cet avis se confirmait, car Rebecca Ward, Senior Product Counsel de Google Chromeur, expliquait hier à Ars Technica comment chez Google ils essayent de réutiliser au maximum les mêmes conditions d’utilisation, “afin de garder les choses simples pour les utilisateurs”, même si “cela veut dire que les termes légaux pour un produit spécifique peuvent inclure des conditions qui ne s’appliquent pas bien à l’utilisation du dit produit”. Elle a aussi confirmé que chez Google ils sont en train de “travailler rapidement pour éliminer le langage de la Section 11 des conditions d’utilisation actuelles de Google Chrome. Ce changement s’appliquera de façon rétroactive à tous les utilisateurs qui ont déjà téléchargé Google Chrome”.

A l’heure où j’écris ce billet, les nouvelles conditions d’utilisation de Google Chrome sont déjà en ligne et la nouvelle section 11 est très simple et claire :

11. Content license from you
11.1 You retain copyright and any other rights you already hold in Content which you submit, post or display on or through, the Services.

Ces nouvelles conditions d’utilisation sont sûrement imparfaites, mais en tout cas elles sont loin d’être irrationnelles. Verrons qu’est-ce qu’ils trouveront maintenant comme nouveau argument chez les conspirationnistes…

De Google Chrome, Firefox, les bétas et la paranoïa

04-09-2008 par Horacio Gonzalez
LiB et Google

Certaines personnes, en lissant mes billets sur Chrome, ont eu l’impression de que je suis un fan du nouveau navigateur Google, et que je l’ai adopté de suite, écartant mon fidèle Firefox comme d’une vielle chaussette trouée.

Pourtant cela ne pourrait être plus loin de la réalité. Je ne sais pas si j’aime ou pas Google Chrome pour la simple et bonne raison de que je n’ai pas pu le tester. Pour l’instant la seule version disponible étant pour Windows, j’attends sagement la sortie de la version Linux avant de me faire un avis sur le produit.

De toutes façons, je ne pense pas que Google Chrome deviendra mon navigateur principal à la place de Firefox. Je suis un utilisateur intensif de Firefox, et je l’a bien tuné pour mes besoins, avec les extensions qui vont bien et les bonnes options de configuration pour qu’il répond à ce que j’attends de lui. Je ne pense pas que, au moins dans un premier temps, Chrome soit assez flexible pour s’adapter à l’utilisation que je voudrais lui donner.

Cependant, je suis sûr que je l’utiliserai comme navigateur secondaire, autant pour le tester et suivre son développement, que par des raisons pratiques. Car, en revenant sur la privacité, j’ai toujours au moins deux navigateurs d’ouverts, avec des sessions indépendantes, afin de mieux gérer quels informations je donne à qui. Actuellement j’utilise Firefox et Epiphany, mais dans le futur j’envisage bien d’utiliser Chrome à la place (ou en plus) d’Epiphany.

LiB et Google

Ne l’ayant donc pas testé, je lis avec intérêt les commentaires et les articles des gens qui l’ont déjà essayé. Et il y a une chose qui me surprend un peu, c’est que certains semblent oublier que c’est une version beta, sortie selon la philosophie du release early, release often.

C’est par exemple le cas du commentaire de Stailer :

A part ça qu’en dire : pour l’heure cette beta est pour moi un navigateur de plus… pas de fonction révolutionnaire, au contraire il manque à peu près tout ce que propose Firefox et l’interface ne casse pas 3 pattes à un canard.

Bref, voilà, google à sortie son navigateur brut de décoffrage. Il ne leur reste plus qu’à développer tout ce qui manque, ce qui est décevant, alors qu’il aurait juste fallut d’une association avec Firefox.

Bien sûr qu’il est brut de décoffrage, c’est une beta ! Bien sûr qu’il manquent de choses ! Google a sortie une version du test de leur navigateur, une version qui est encore en travaux. Ils l’ont sorti tôt dans son cycle de développement, juste pour avoir des retours des utilisateurs qui aideront à que le produit final soit plus adapté aux attentes du public. C’est la philosophie du développement agile auquel Google (comme la plupart d’entreprises dans la pointe de la technologie) est très adepte.

On ne peut pas reprocher à ce Google Chrome de ne pas être à la hauteur de Firefox 3, car ce dernier est une troisième version stable, un produit mûr et bien fini, tandis que Chrome n’est qu’une version beta encore en développement.

Juste pour comparer, j’ai commencé à utiliser Firefox dans la version 0.6, lorsqu’il s’appelait encore Firebird. Je pense qu’à l’époque il était plus ou moins dans l’état où Chrome est aujourd’hui, une première aperçu grand public du navigateur, un produit qui marche plus ou moins mais avec plein de choses qui ne sont pas encore finies, et certaines qui ne sont même pas commencées. Comparé avec la version 1.0, ce Firebird 0.6 était presque inutile… mais il permettait de voir ce qu’il pourrait donner, et les retours des early users ont permit à l’équipe de Mozilla de l’améliorer.

Après, libre à chacun de l’aimer ou pas, mais essayons quand même de rester objectifs…

La privacité, Google et les chapeaux en feuille d’etain

03-09-2008 par Horacio Gonzalez
LiB et Google

Chez Google leur business est l’information, l’information qu’ils ont sur les utilisateurs. En échange de cette informations ils offrent des outils pratiques et bien conçues, desquelles c’est difficile s’en passer un fois on s’y est habitué.

Face à cette situation, il y a trois possibles attitudes à prendre, selon je le vois :

  • On utilise à fond leurs outils, et on leur confie notre information personnelle

    C’est la politique du je n’ai rien à cacher alors je m’en fous de qu’ils sachent tout ou du seulement ceux qui se reprochent quelque chose ont besoin de privacité. Le problème c’est que sur le long terme tout le monde a quelque chose à cacher, même si ce n’est le dernier site pr0n qu’ils ont visité, ou la fois où ils sont dit qu’ils étaient malades et qu’ils sont allé à la pêche. Et même les Ned Flanders qui n’ont vraiment rien à se reprocher ont des choses qui ils n’ont pas forcement envie qu’une grande corporation ou un gouvernement sache.

  • On ne leur raconte rien sur nous et on n’utilise pas leur services

    C’est la politique du ils sont derrière moi mais ils ne m’auront pas ou tin-foil hat. Mise à part quelques personnes classées Secret Defense, personne n’a besoin que toute leur vie, tous leurs documents et toutes leurs communications soient complètement privés.

    Ces personnes n’utiliseront aucun service web, ils compileront et installeront personnellement tous leurs outils web (qui des fois ils auront même codé eux mêmes) dans leurs serveurs personnelles sous SSL de 2048 bits. Seront-ils en sécurité vraiment ? Même pas sûr, mais en tout cas ils feront tout pour.

  • On utilise Google en sachant ce qu’on fait, ce qu’on cherche dans leurs navigateurs, ce qu’on mets dans leurs applications et de quoi on parle avec GMail, en choisissant des outils différentes pour les sujets pour lesquels on veut de la vraie privacité.

    Autant j’utilise GMail pour mes e-mails de tous les jours, autant j’ajoute une couche de PGP sur les emails que je veux privés. Autant j’utilise Google pour mes recherches normales, autant je passe par des proxies pour d’autres. Autant je mets des documents banales sur Google Documents, autant je continue à utiliser OpenOffice pour les sensibles.

Mode parano

Dans un monde de plus en plus interconnecté, la privacité totale devient de plus en plus compliqué à garder… mais aussi de moins en moins pratique. Se couper de Google, des applications web, des services, de toute page qui stocke des informations sur nous, cela revient presque à se couper du net. Remarque, pour avoir la vraie privacité, c’est la meilleure solution. La seul vraie privacité est débrancher l’ordinateur du net…

Moi je préfère la troisième, mais libre à chacun de choisir. Cela demande une certaine connaissance, mais cela ne me choque pas. Pour plein d’activités de la vie d’aujourd’hui, de conduire à nager dans une piscine, il faut une connaissance spécifique. La piscine est un bon exemple. Ceux qui ne savent pas nager jouent en la pataugeoire ou sur le bord, le reste vont à la piscine grande, et les hypocondriaques restent chez eux de peur d’attraper une mycose ou d’autres maladies. Je n’ai pas besoin de vous dire qui est qui…

Mais en tout cas, critiquons ce qui est criticable, et sans faire des mélanges ni des amalgames. Que Google soit grande, que Google stocke de l’information, que Google fasse peur à certaines, cela n’est pas un argument suffisants pour critiquer tout ce qu’ils font ou les accuser de tout et n’importe quoi…