In the grim darkness of the far future there is only war

Space Marines, by LostInBrittany

Je me souviens bien du jour où j’ai découvert Warhammer 40,000. C’était l’an 1990, j’étais un adolescent de 13 ans qui passait la plupart de son temps libre soit devant son ordinateur soit plongé dans des bouquins de jeux de rôles.

A l’époque je fréquentais une librairie spécialisé en jeux de rôle, Alfil Juegos. C’était un magasin qui ne payait pas de mine, petit et poussiéreux, mais pour les fans des jeux de rôles c’était une vraie caverne d’Ali Baba. Dans ses à peine 40 m2, au premier étage d’une immeuble minable, se cachait le plus grand stock de jeux de rôles et figurines de tout Madrid.

Ce jour là, je suis allé chez Alfil Juegos pour chiner et regarder s’il y avait des nouveautés, comme je faisais presque chaque semaine. Le vendeur m’a raconté qu’Alfil Juegos devenait maison d’édition, ils allaient traduire un petit jeu de Games Workshop, qui mélangeait jeu de rôles et wargame avec figurines pour donner quelque chose de superbe. Le truc en question s’appelait Warhammer 40,000 : Rogue Trader.

Space Marines, by LostInBrittany

Il m’a donc montré quelques images du jeu, dont la couverture, et j’ai été instantanément séduit. En regardant ces images là, j’ai eu l’impression de trouver ce que je cherchais depuis un bon moment, d’un jeu de rôles futuriste dans un univers beaucoup plus proche d’Aliens que de Star Wars, et en plus avec un système qui permettrait de faire des combats plus simples et rapides que la plupart de jeux de rôles, et avec plus d’ennemies.

J’ai patiemment attendu deux ou trois mois que l’édition espagnole soit prête, je me souviens d’aller chaque semaine chez Alfil demander des nouvelles, des longues conversations avec le vendeur, de comprendre peu à peu que Warhammer 40,000 n’était pas un jeu de rôles, ni un wargame classique, mais quelque chose d’hybride.

Lorsque enfin j’ai eu le livre dans mes mains, je n’ai pas été déçu. Je me souviens les semaines que ont suivi, toutes les parties de tests avec des bouts de carton à la place de figurines, et de comment j’ai plongé dans l’un des univers de fiction les plus riches que j’avais connu.

Warhammer 40000 : Rogue Trader

Cette première édition de Warhammer 40,000 était bien différente à la 4ème édition actuelle, le jeu était vraiment un hybride entre jeu de rôles et jeu de bataille de figurines. On n’avait pas besoin de tonnes de figurines, une petite dizaine par côté suffisait pour jouer une belle partie. Il n’y avait pas de listes d’armées, et on pouvait construire les troupes qu’on voulait avec l’équipement qu’on souhaitait. Tu voulais un héros Space Marine armé d’un lance-missiles ? Il suffisait de regarder le coût en points de ses caractéristiques et son équipement dans un grand tableau qui prenait deux pages. Il n’y avait pas non plus trop de choix de véhicules, et le bouquin de règles dédiait une bonne dizaine de pages à comment construire des modèles d’engins spatiaux avec des bouteilles de shampooing, du carton de boîte de céréales, de la colle et un peu de plâtre. Ensuite tu décidais les caractéristiques de ton véhicule et tu calculais la valeur en points.

Les règles de création étaient tellement ouvertes qu’on pouvait facilement construire des personnages et des armées déséquilibrées, mais à l’époque ça n’avait pas trop de sens. En fait, le côté compétitif était beaucoup moins accentué que dans l’édition actuelle. Le jeu suggérait la présence d’un Maître du Jeu, qui préparait les scénarios, qui gérait les troisièmes parties (terrain, éventuelles personnages non joueurs) et qui supervisait les règles. La doctrine officielle du jeu n’était pas encore “les seules figurines utilisables sont celles de Games Workshop, et selon la liste d’armées” mais plutôt “si tu as envie d’ajouter quelque chose, construis-la, décide ses caractéristiques et teste-là sur la table de jeu”.

Mais pourquoi je vous raconte tout ça ? Etant donné que c’est tard déjà, je laisse la réponse pour la suite…

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3 commentaires à “In the grim darkness of the far future there is only war”

  1. Fred Says:

    Ah, je vois que je ne suis pas le seul heureux possesseur nostalgique de la grande époque du Rogue Trader !

  2. burgund Says:

    sa coute combien ces petit guguse

  3. LostInBrittany Says:

    Quels petits guguses ?

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