Le côté obscur des applications web
Si vous suivez mon blog plus ou moins régulièrement, vous aurez remarqué que je suis un fervent utilisateur des applications dites Web 2.0 en général, et des applications web Google en particulier. Par exemple, il y a quatre jours, je parlais de la nouvelle fonctionnalité d’accès à des comptes mails externes depuis GMail.
Tout mon courrier électronique est donc géré avec GMail, autant pour mon compte GMail que pour mes comptes e-mail externes. Ca me permet non seulement avoir accès à mon courrier depuis n’importe quel ordinateur connecté à internet, mais aussi profiter de l’excellente capacité de stockage et de la puissance du filtre anti-spam de GMail. Comme je disais à la fin de ce billet sur GMail, le bilan est très positif pour moi.
Sauf que des fois les circonstances se chargent de changer les certitudes qu’on peut avoir sur plein de choses, et aujourd’hui ça a été le cas, lorsque en essayant de me connecter sur mon compte GMail, j’ai eu la surprise de recevoir la réponse suivante :
En soi, un serveur indisponible n’a rien d’extraordinaire, et même Google a droit à avoir des moments de saturation ou des problèmes techniques qui empêchent l’accès au service. Mais c’était la première fois que ça m’arrivait avec GMail, et lorsqu’au bout d’une demie heure le problème persistait je me suis mis à réfléchir sur ma dépendance vis à vis de Google pour gérer une partie importante de ma vie.
En effet, j’utilise Google pour mes recherches, GMail pour mon courrier, Google Calendar pour mon agenda, Google Notebook pour mes notes rapides, Google Docs & Spreadsheets pour plein de documents, et j’arrête car ça va devenir long… Autant dit, si un jour Google arrête ses serveurs, ce jour là je n’ai pas accès à plein d’information et d’outils desquels je me sert tous les jours, et pour lesquels je n’ai pas une solution de substitution facile.
Ca va me faire changer mes habitudes de travail? Probablement pas, Google est en ligne 99,99% du temps, donc je considère cette panne de GMail comme l’exception qui confirme la règle. Mais ça va, quand même, me faire chercher des alternatives, et garder des copies locales de tous mes informations critiques stockées dans les différents services Google, même si pour être performant ça veut dire avoir une copie plus ou moins actualisé dans chacun des ordinateurs que j’utilise habituellement. C’est comme avoir une sauvegarde actualisée du disque dur, c’est vraiment ennuyant, ça prend du temps, mais le jour où on en a besoin, on est vraiment content de l’avoir.
Et vous, qu’est-ce que vous en pensez? Avez-vous aussi cette dépendance vers des outils web?
15-12-2006 à 14:24
héhé, moi aussi pour le email, je dépend présentement de gmail… où je fait converger un tas d’autres adresses… mais je me pose souvent la question si je devrais pas changer pour thunderbird en laissant mes emails accessible de partout via un client web que j’installerait moimême (comme SquirrelMail)… ???
16-12-2006 à 06:24
Les velléités d’indépendances sont toujours légitimes et comme vous je me pose la question du « verrouillage numérique ».
Cependant, ma première dépendance (avant d’arriver à Gmail) c’est … mon FAI !
Le mois dernier, une semaine de coupure sans que l’on puisse savoir à cause de qui, où et comment a-t-il était résolu. Bref, même si Thunderbird (ou un autre) gère mes courriers, cela ne change rien au problème…
Donc oui les applications en ligne sont le gage d’une plus grande dépendance, mais c’est le propre de la connexion en réseau… après chacun peut choisir, logiciels libres ou propriétaires, applications clés en main ou autonome, option parano ou j’ai rien à cacher. Le choix reste la réelle liberté non ?
17-12-2006 à 05:47
ça relativise aussi les dire de ceux qui prédisent que les gens n’auront bientôt plus de copie locale de leur documents. Les données à distance, c’est trés bien, mais quand le serveur – ou l’internet – est en rade, plus rien ne va.
Tizel
18-12-2006 à 11:29
Qu’est-ce qu’on dit sur mettre tous ses oeufs dans le même panier…? Jamais une bonne idée.
Personellement, je suis très sceptique et peut-être un peu paranoïaque (!) – Google pourrait bien devenir le Big Brother orwellian du web.
20-12-2006 à 04:42
Guillaume : La solution de mettre un SquirrelMail sur un serveur est assez sympa. J’en avais pensé, mais GMail est tellement confortable… Je hésite, quoi.
a2b : Complètement d’accord, le FAI est souvent le vrai maillon faible de la chaîne, le goulot d’étranglement qui peut tu couper du monde (presque littéralement si tu es en degroupage total ADSL, si ça ne marche pas tu n’as plus de net, ni TV ni téléphone…). Il suffit de voir mes problèmes avec Numéricable…
Tizel : Voilà, pour moi on ne peut pas vraiment se passer des documents en local, je suis très sceptiques par rapport aux projets d’ordinateurs qui ne sont que des terminaux de navigation web.
Amanda : Moi j’ai confiance en Google… encore. J’espère ne pas trop me tromper…