33 kbps

Le billet de Jérémie sur l’arrivée de la fibre en France (dont j’ai déjà parlé ici) m’a rappelé une anecdote qui douze ans après ne manque pas de me faire bien me marrer.

L.i.B.

D’abord, il faut savoir que en Espagne les études d’ingénieur durent 5 ans et démarrent juste après le Bac, et que la sélection à l’entrée, très dure à l’époque, se base sur la note du Bac. Il était dont l’année 1994, et je venais d’avoir mon Bac. Je démarrait le premier année de l’Ecole d’Ingénieurs de Télécommunication de l’Université Polytechnique de Madrid (ETSIT-UPM). Avec l’école de Barcelona (ETSIT-UPC), l’ETSIT-UPM est la plus prestigieuse Ecole de Télécommunication d’Espagne, et j’étais fier comme un pou d’y être entré. Et, comme tant d’autres jeunes âmes impressionnables, j’avais une confiance aveugle en tout ce qui pouvait être dit par un professeur de l’Ecole.

Dans uns des premiers cours d’une matière appelée Introduction à l’Ingénierie, l’enseignant (un éminent membre du Collège d’Ingénieurs dont le nom je vais taire) nous a fait une affirmation fracassante :

C’est physiquement impossible de transmettre à une vitesse plus grande que 33 kbps par un cable téléphonique. Les chercheurs pourront essayer ce qu’ils voudront, mais cela est un fait, c’est une impossibilité physique. Si vous voulez plus de débit, il faudra laisser tomber l’infrastructure téléphonique et passer sur fibre.

A peine une année après, on avait des modems à 56 kbps. Quatre années plus tard, l’ADSL arrivait avec des débits que semblaient sortis des rêves des geeks comme moi : 560 kbps ! Aujourd’hui, les 20 Mbps sont possibles, et cela arrive toujours par le bon vieux cable du téléphone. Et je ne peux pas m’empêcher un sourire lorsque je pense à mon ancien prof et ses certitudes physiques…

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