Du côté du Portugal
Ciudad Rodrigo étant à seulement 26 km de la frontière portugaise, la plupart d’étés je fais un saut en terres lusitaines, même si ce n’est que pour profiter d’un délicieux bacalhau à brás ou pour acheter une bonne bouteille de Porto.
Cette année je suis à peine resté à la frontière, du côté de Vilar Formoso, faute de temps.
J’aime beaucoup le Portugal, et ce n’est pas qu’à cause du quart de sang portugaise que je porte. C’est un très beau pays, avec des paysages magnifiques et des gens accueillants, un pays qu’on peu traverser en quelques heures mais qui a assez des beaux coins divers et variés pour passer des années à l’explorer.
Hier, de retour à Madrid, j’ai passé revue aux photos des années précédentes et j’ai mis sur Flickr quelques photos de Almeida, Vilar Formoso et Aveiro. Les photos sont sur cet album chez Flickr.
La ville d’Almeida est jumelée avec Ciudad Rodrigo, et historiquement elles ont eu un rôle semblable, deux places fortes à une vingtaine de kilomètres de la frontière, deux ville fortifiées qui se regardent des deux côtés de cette ligne de démarcation arbitraire.
En 1810, lors de la Campagne d’Espagne (ce qui pour nous est la Guerre de l’Indépendence et pour les anglais the Peninsular War), les troupes françaises ont occupé Ciudad Rodrigo et Almeida, après deux sièges assez semblables dirigés par le Maréchal Ney. Les deux villes passent quelque temps sous domination française avant d’être reprises par le Duc de Wellinton en 1811 pour Almeida et 1812 pour Ciudad Rodrigo.
Se promener par les fortifications d’Almeida c’est comme faire un saut en arrière dans le temps et revenir à ces années troubles du début du XIXème siècle. On peut bien imaginer les scènes sanglantes qui se sont déroulés sur ces remparts pendant cette guerre péninsulaire de laquelle on approche le bicentenaire.
Les uniformes dans les dessins qui accompagnent ce billet sont des versions très simplifiées des uniformes français, portugais et anglais dans cette campagne d’Espagne. Pour l’uniforme portugais j’ai eu du mal à trouver des bonnes sources sur le net, n’ayant pas sur la main la source définitive (les monographies Osprey). Si par hasard vous avez des images des uniformes portugais de l’époque, faites moi signe.