Billets avec l'étiquette ‘Histoire’

L’astrolabe, comment ca marche ?

16-09-2010 par Horacio Gonzalez
LiB avec un astrolabe

Je ne me souviens pas où j’avais lu que l’astrolabe est l’équivalent médiéval du smartphone, mais la comparaison est plus vraie qu’elle n’a l’air. L’astrolabe est un instrument ancien avec des beaucoup d’utilisations avérées (et encore plus d’utilisations supposées) : les calcul de heure (le jour par l’observation du soleil ou pendant la nuit par l’observation des étoiles), la localisation des étoile, l’enseignement de l’astronomie, la navigation…

Mais l’astrolabe est avant tout un outil complexe, même énigmatique. C’est l’un de ces outils que lorsqu’on le regarde on ne peut pas s’empêcher de se demander comment ça marche, comment peut-on s’en servir pour trouver toutes ces informations. Ou en tout cas, c’est mon cas :rasberry_ee:

Et bien, si vous aussi avez envie de savoir plus sur cet instrument bizarre, je vous conseille de regarder cette séance du TED dans laquelle Tom Wujec explique comment se servir d’un astrolabe pour quelques applications basiques.

Maintenant il ne me reste qu’à trouver une bonne réplique moderne (et pas trop chère) d’un astrolabe et me mettre à m’entrainer…

L’heure du retour

21-08-2009 par Horacio Gonzalez
Soldat anglais de la Campagne Espagnole

Ca y est, mes vacances en Espagne touchent à leur fin, demain matin je prends la route vers Brest.

Cette semaine ça fait dix ans de mon premier départ vers la France, quand je suis parti à Nantes pour faire une année Erasmus sans soupçonner, même pour un instant, que dix ans après j’y serais encore.

Ciudad Rodrigo - Ayuntamiento

Symboliquement, cela a son importance, ce dixième anniversaire du départ, ces dix ans en France. Je ne sais pas si c’est lié à cette symbolisme, mais cette année j’ai particulièrement du mal à partir.

Pour accompagner ce billet, je vous laisse quelques dessins sur des photos de Ciudad Rodrigo. L’été prochain ça sera le bicentenaire du siège de Ciudad Rodrigo par les troupes de Napoléon. En 1810, lors de la Campagne d’Espagne (ce qui pour nous est la Guerre de l’Indépendence et pour les anglais the Peninsular War), les troupes françaises ont occupé Ciudad Rodrigo, après plus de deux mois de siège. La ville passe quelque temps sous domination française avant d’être reprise par le Duc de Wellinton en 1812.

Ciudad Rodrigo - La Puerta de Santiago

Les uniformes dans les dessins sont des versions très simplifiées des uniformes français, les mêmes type que j’avais dessiné l’année dernière.

Go West, young man !

09-06-2009 par Horacio Gonzalez

Vendredi prochain j’ai une soirée jeux de rôle avec des collègues de travail (salut les amis !), et cette fois on va démarrer une aventure d’ambiance Western.

Hier soir j’avais un peu de temps libre et je me suis mis à dessiner un peu sur Inkscape. Ca faisait des mois que je ne touchais plus Inkscape, sauf pour des petites modifications sur des dessins déjà faits, ou pour des schémas au travail. Du coup, j’avais envie de faire quelque chose d’un peu plus élaborée que d’habitude.

Une heure après j’avais sous la main quelques dessins que je compte bien utiliser dans ma partie de vendredi. Comme je n’ai pas envie de dévoiler la trame (mes joueurs se baladent souvent par ici) je ne vais vous montrer que le premier :

Go West, young man !

La cite Go West, youg man ! est une phrase célèbre attribuée au journaliste Horace Greeley (qui était par ailleurs l’un des fondateurs du Parti Républicain). A l’époque où les Etats Unis étaient en pleine expansion territoriale, sous l’égide de la doctrine de la destinée manifeste, le Go West, youg man ! est devenu l’un des symboles des efforts de conquête et civilisation de la frontière sauvage.

23-F et le temps qui passe

23-02-2009 par Horacio Gonzalez
Le putschiste Tejero

Aujourd’hui ça fait 27 ans du coup d’état du 23-F en Espagne.

Il y a des événements importants, desquels tous le monde se souvient. Mais pour moi, les vrais moments historiques sont ceux qui marquent à feu dans la mémoire des gens ce qu’ils faisaient et où ils étaient lorsque l’événement s’est produit.

Pour la génération de mes parents, l’un de ces événements était l’arrivée de l’homme à la Lune. On peut demander à n’importe qui de cette génération, il racontera avec toute sorte de détails ses activités ce soir là. Un autre serait l’assassinat de J.F. Kennedy, tous les gens nés avant les années 60s se souviennent de ce jour comme si c’était hier

Le 11-S est un exemple semblable pour les générations trop jeune pour avoir vécu l’arrivée de l’homme à la Lune ou la mort de Kennedy, tout le monde saurait répondre à la désormais typique question d’où étais-tu le 11 septembre?.

Le 23-F est l’un de ces événements marquants, au moins pour les espagnols. A l’époque j’avais même pas cinq ans, et ce 23-F est peut-être la mémoire la plus ancienne dont je me souviens clairement. En fermant les yeux je vois encore ce 23 février 1981, je vois notre vielle télé noire et blanc et les images qu’elle montrait cette soirée là.

Des images du Tejero dans le Congrès des Députés pistolet au poing, du général Gutiérrez Mellado se faisant malmener par des Guardias Civiles lorsqu’il se lève pour ordonner aux putschistes de déposer les armes, des chars de Milans del Bosch dans les rues de Valencia et surtout les images et la voix rassurante du roi Juan Carlos, habillé en uniforme de capitaine général des armées, s’opposant au coup d’état et defendant la Constitution et la démocratie.

Pour être honnête, je ne peux pas dire combien de ces images je les ai vu cet soir-là ou combien lors d’une des innombrables rediffusions des jours suivants. Mais ce 23-F et les jours qui l’ont suivi restent mon plus ancien souvenir.

Vingt-huit ans se sont déjà écoulés, et pour toute une génération ce 23-F n’est qu’une date dans l’histoire, il ne pourraient pas répondre à la question de où étais-tu le 23-F?. Cela ne me rajeunit pas…

Du côté du Portugal

21-08-2008 par Horacio Gonzalez
Soldat anglais de l'armée de Wellington

Ciudad Rodrigo étant à seulement 26 km de la frontière portugaise, la plupart d’étés je fais un saut en terres lusitaines, même si ce n’est que pour profiter d’un délicieux bacalhau à brás ou pour acheter une bonne bouteille de Porto.

Cette année je suis à peine resté à la frontière, du côté de Vilar Formoso, faute de temps.

J’aime beaucoup le Portugal, et ce n’est pas qu’à cause du quart de sang portugaise que je porte. C’est un très beau pays, avec des paysages magnifiques et des gens accueillants, un pays qu’on peu traverser en quelques heures mais qui a assez des beaux coins divers et variés pour passer des années à l’explorer.

Hier, de retour à Madrid, j’ai passé revue aux photos des années précédentes et j’ai mis sur Flickr quelques photos de Almeida, Vilar Formoso et Aveiro. Les photos sont sur cet album chez Flickr.

La ville d’Almeida est jumelée avec Ciudad Rodrigo, et historiquement elles ont eu un rôle semblable, deux places fortes à une vingtaine de kilomètres de la frontière, deux ville fortifiées qui se regardent des deux côtés de cette ligne de démarcation arbitraire.

Soldats napoléoniens lors de l'occupation d'Almeida

En 1810, lors de la Campagne d’Espagne (ce qui pour nous est la Guerre de l’Indépendence et pour les anglais the Peninsular War), les troupes françaises ont occupé Ciudad Rodrigo et Almeida, après deux sièges assez semblables dirigés par le Maréchal Ney. Les deux villes passent quelque temps sous domination française avant d’être reprises par le Duc de Wellinton en 1811 pour Almeida et 1812 pour Ciudad Rodrigo.

Se promener par les fortifications d’Almeida c’est comme faire un saut en arrière dans le temps et revenir à ces années troubles du début du XIXème siècle. On peut bien imaginer les scènes sanglantes qui se sont déroulés sur ces remparts pendant cette guerre péninsulaire de laquelle on approche le bicentenaire.

Soldats portugais et anglais montent la garde aux portes d'Almeida

Les uniformes dans les dessins qui accompagnent ce billet sont des versions très simplifiées des uniformes français, portugais et anglais dans cette campagne d’Espagne. Pour l’uniforme portugais j’ai eu du mal à trouver des bonnes sources sur le net, n’ayant pas sur la main la source définitive (les monographies Osprey). Si par hasard vous avez des images des uniformes portugais de l’époque, faites moi signe.