De la Terre à la Lune

LiB geek

Si je vous disais que votre four à micro-ondes ou votre nouvelle machine à laver ont des micro-controlleurs plus puissants que ceux qui ont permit à l’homme d’atterrir sur la Lune, vous penseriez peut-être que j’exagère. Mais la comparaison est rigoureusement exacte, comme vous allez voir…

Les micro-constrolleurs dans vos appareils ménagers tournent à des vitesses de plusieurs dizaines (ou même centaines) de MHz et stockent leurs programmes sur des mémoires de plusieurs Ko, le tout dans une petite puce de quelques cm de côté.

De son côté, l’ordinateur de vol des capsules spatiales du projet Apollo avait des spécifications bien modestes : processeur de 1 MHz avec 11 instructions, mémoire RAM de 2Ko (1024 mots de 16 bits) et mémoire ROM de 12 Ko où il était stocké le programme Colossus 249 de contrôle de vol. Et ça sur une “carte mère” que faisait presque 2 mètres par 1 mètre.

Ordinateur de vol de l'Apollo

Vu d’aujourd’hui, il semble presque incroyable qu’un ordinateurs comme celui-là puisse avoir permit à la NASA de réussir la conquête de la Lune. Et c’est surtout un témoignage de l’ingéniosité et la compétence des ingénieurs du programme spatial, qui ont réussi à profiter jusqu’à dernier octet de cette mémoire pour écrire un programme capable d’amener la capsule sur la Lune et la faire ensuite revenir sur Terre.

Ordinateur de vol de l'Apollo

Pendant quelques années, cet ordinateur de vol de l’Apollo a été exposé dans le musée de l’Université de Standford, vous pouvez donc trouver plus d’information sur leur site.

Et si vous avez l’âme d’un vrai geek de l’électronique, vous pouvez vous construire votre propre réplique de l’ordinateur Apollo en suivant ces instructions détaillées.

Trouvé via Microsiervos.

Tags: ,

3 commentaires à “De la Terre à la Lune”

  1. Bloguer ou ne pas bloguer » Un “Ca me suffit” Says:

    […] ordinateurs et grandes missions : De la Terre à la Lune ; presque […]

  2. Christelle Says:

    A la fin des années 60 et au début des années 70, j’ai développé de “gros” programmes de commande numérique sur IBM 1130 … mémoire de 16 ko et disque dur extractible de 512 ko ! Pour faire tourner les très gros programmes, il fallait en suspendre l’exécution, afin de changer de disque dur et continuer.
    Naturellement, les programmes étaient optimisés à l’octet près – même en Fortran 4 ; 20 ou 30 ans après, les mêmes techniques d’optimisation des programmes de ca

  3. Christelle Says:

    Le commentaire est “parti” sans que je puisse le terminer…
    20 ou 30 ans après, les mêmes techniques d’optimisation des programmes de calcul scientifique permettaient d’obtenir des gains de performance (vitesse de traitement) de l’ordre de 100 à 300 par rapport à des programmes écrits à la va-vite ! Actuellement, la puissance des machines est devenue telle qu’on ne soucie plus guère de ce genre d’optimisation…

Leave a Reply