Billets avec l'étiquette ‘Politique’

Générique des Simpsons revisité par Banksy

11-10-2010 par Horacio Gonzalez
LiB simpsonisé

L’épisode des Simpsons émis hier aux États Unis avait un générique très particulier , conçu et dirigé par l’artiste britannique Banksy.

Comme on pouvait s’attendre d’un artiste aussi engagé et controversé (avec des attitudes des fois limite anti-système) que Banksy, son générique des Simpsons est tout sauf innocent, surtout lorsqu’on sait que la plupart du travail pour l’animation de chaque épisode est faite par des petites mains anonymes en Corée…

Ce n’est pas la première fois que dans les Simpsons on fait référence plus ou moins critique aux conditions de travail de ces artistes chargés
de l’animation de la série, mais c’est peut-être la première où ça va si loin dans cette satire.

Quelques heures avant de voir la vidéo via Boing Boing je l’avais découvert grâce à un mail de mon frère. ¡Gracias hermanito!

Je me suis trompé de métier

16-12-2009 par Horacio Gonzalez
j'aurais dû faire conducteur de RER (suivez le lien pour explication)




Hadopi et le billet qui ne fût pas

12-03-2009 par Horacio Gonzalez

Black-Out

27-02-2009 par Horacio Gonzalez

Comme vous avez peut-être déjà vu, la Quadrature du Net lance une nouvelle campagne de sensibilisation sur le danger qui représente HADOPI.

L’opération s’inspire du black out Néo-Zélandais, pour protester contre cette loi injuste et absurde, qui autorise à déconnecter d’internet les gens de façon arbitraire, sans preuves valables ni procès.

HADOPI - Le Net en France : black-out

LostInBrittany change donc ces couleurs pour se joindre au black out, et je profite de cette occasion pour vous demander de relayer l’opération. Rendez-vous sur la Quadrature du net pour avoir les dernières informations sur ce black out.

Il faut soutenir cette initiative de la Quadrature du net car, comme Korben l’a bien exprimé, c’est maintenant ou jamais. Une fois la loi passé, on ne pourra qu’a subir les erreurs de procédure, les coupures intempestives, la présomption de culpabilité et es abus relatifs au respect de la vie privée.

23-F et le temps qui passe

23-02-2009 par Horacio Gonzalez
Le putschiste Tejero

Aujourd’hui ça fait 27 ans du coup d’état du 23-F en Espagne.

Il y a des événements importants, desquels tous le monde se souvient. Mais pour moi, les vrais moments historiques sont ceux qui marquent à feu dans la mémoire des gens ce qu’ils faisaient et où ils étaient lorsque l’événement s’est produit.

Pour la génération de mes parents, l’un de ces événements était l’arrivée de l’homme à la Lune. On peut demander à n’importe qui de cette génération, il racontera avec toute sorte de détails ses activités ce soir là. Un autre serait l’assassinat de J.F. Kennedy, tous les gens nés avant les années 60s se souviennent de ce jour comme si c’était hier

Le 11-S est un exemple semblable pour les générations trop jeune pour avoir vécu l’arrivée de l’homme à la Lune ou la mort de Kennedy, tout le monde saurait répondre à la désormais typique question d’où étais-tu le 11 septembre?.

Le 23-F est l’un de ces événements marquants, au moins pour les espagnols. A l’époque j’avais même pas cinq ans, et ce 23-F est peut-être la mémoire la plus ancienne dont je me souviens clairement. En fermant les yeux je vois encore ce 23 février 1981, je vois notre vielle télé noire et blanc et les images qu’elle montrait cette soirée là.

Des images du Tejero dans le Congrès des Députés pistolet au poing, du général Gutiérrez Mellado se faisant malmener par des Guardias Civiles lorsqu’il se lève pour ordonner aux putschistes de déposer les armes, des chars de Milans del Bosch dans les rues de Valencia et surtout les images et la voix rassurante du roi Juan Carlos, habillé en uniforme de capitaine général des armées, s’opposant au coup d’état et defendant la Constitution et la démocratie.

Pour être honnête, je ne peux pas dire combien de ces images je les ai vu cet soir-là ou combien lors d’une des innombrables rediffusions des jours suivants. Mais ce 23-F et les jours qui l’ont suivi restent mon plus ancien souvenir.

Vingt-huit ans se sont déjà écoulés, et pour toute une génération ce 23-F n’est qu’une date dans l’histoire, il ne pourraient pas répondre à la question de où étais-tu le 23-F?. Cela ne me rajeunit pas…

Les dangers d’internet

15-01-2009 par Horacio Gonzalez
Paranoïa

Désinformation et paranoïa

Vous avez sûrement vu la campagne publicitaire lancé le mois dernier par le Secrétariat d’Etat à la Famille. Cette campagne, financée avec l’argent de l’Etat (dont l’argent à nous tous) a été diffuse sur les principales chaines TV, et elle prétend alerter la population sur les dangers potentiels d’Internet.

Et quoi dire encore du très bien informé Frédéric Lefebvre, qui déclamait les dangers du net à l’Assemblée Nationale il n’y a pas si longtemps :

L’absence de régulation du Net provoque chaque jour des victimes ! Combien faudra-t-il de jeunes filles violées pour que les autorités réagissent ? Combien faudra-t-il de morts suite à l’absorption de faux médicaments ? Combien faudra-t-il d’adolescents manipulés ? Combien faudra-t-il de bombes artisanales explosant aux quatre coins du monde ? Combien faudra-t-il de créateurs ruinés par le pillage de leurs œuvres ? Il est temps, mes chers collègues, que se réunisse un G20 du Net qui décide de réguler ce mode de communication moderne envahi par toutes les mafias du monde. […] La mafia s’est toujours développée là ou l’État était absent ; de même, les trafiquants d’armes, de médicaments ou d’objets volés et les proxénètes ont trouvé refuge sur Internet, et les psychopathes, les violeurs, les racistes et les voleurs y ont fait leur nid.

Car, bien sûr, internet regorge de néo-nazis, pornographes, jeux violents et surtout pédophiles. Si j’étais un parent qui ne se connaît pas en ordinateurs, et je faisais confiance à ce spot, je laisserais jamais ma fille s’approcher d’un ordinateur, c’est bien trop dangereux !

A les écouter, il vaudrait mieux débrancher sa box et caser la prise à coup de marteau, seulement ainsi on serait sûrs de qu’aucun pédophile va sortir de la prise pour montrer des lapins aux enfants…

Rapport de l’Université de Harvard

Cependant, cette propagande officielle ne tient pas la route, surtout lorsqu’on a des entités indépendantes et fiables qui fournissent des informations contraires. Le Berkman Center for Internet and Society de l’Université de Harvard vient de publier un rapport sur les dangers d’internet pour les enfants, Enhancing child safety and online technologies.

Ce rapport, disponible en téléchargement gratuit, vient à confirmer ce que la plupart d’entre nous savait déjà : l’alarme sur la pretendue insécurité des enfants sur internet et l’image du net comme une repère de prédateurs sexuels n’est plus qu’une histoire à dormir debout.

La population du net est semblable à la population en général. Il y a une bonne partie des gens normaux, et le petit lot de gens qui ne le sont pas. Sur le net il y a des pédophiles, comme il y en a dans le monde réel, et dans la même proportion.

Ca veut dire qu’il ne faut pas prendre de précautions ? Non, ça veut dire qu’il faut prendre les mêmes précautions qu’on prend dans la vraie vie, qu’il faut apprendre aux enfants à ne pas parler avec des inconnus, ni accepter leurs cadeaux, ni partir avec eux, autant dans le monde physique que dans le net. Mais ça veut surtout dire qu’il ne faut pas sombrer dans la paranoïa. Éduquer ? oui ! Informer ? Bien sûr ! Faire peur et crier à l’alarme social ? Non merci !

Maintenant si seulement quelqu’un pouvait expliquer tout ça à cette chère Nadine Morano ou à l’estimable M. Lefebvre…

Le complot

14-06-2008 par Horacio Gonzalez

N’étant pas un vrai fan de foot, je n’ai appris que ce matin la défaite de la France 4 à 1 face aux Pays Bas hier soir. Et je ne l’ai appris dans les journaux, je l’ai appris grâce à l’un de mes blogs favoris, l’Actu en Patates.

En en lisant son billet, je me suis rappelé d’un de ses billets de la semaine dernière, qui m’a fait bien rire : Putain de conjoncture.

En me disant qu’un tel billet méritait bien une suite, je me suis permis de prendre mon Inkscape et la dessiner moi même, en empruntant le style de Martin Vidberg. Voici donc Le complot :

Le complot

Je crois que vais l’envoyer à Martin comme fan art

Grève des écoles, encore une fois

15-05-2008 par Horacio Gonzalez

Si vous suivez mon blog, vous savez que, en tant que papa seul, l’école et son organisation est un sujet qui me tient à cœur, et sur lequel j’ai tendance à avoir des opinions assez tranchées.

Aujourd’hui je suis à la maison, en RTT forcé par cause de grève dans l’école de ma fille. Mais, à différence d’autres fois, aujourd’hui je ne me sens otage des grévistes, mais plutôt solidaire avec eux.

LiB et l'école

Quelle est la différence cette fois ? Il y en a plusieurs :

La première, c’est la forme, cette fois dans le cahier de liaison de ma fille il y avait une feuille A4 qui expliquait pourquoi les enseignants allaient faire grève aujourd’hui, et en plus pas façon tracte syndicale, mais avec des faits concrets. Cela change des fois précédentes, où une petite feuille A5 signalait que l’école serait fermé par cause de grève. Comme quoi, les formes sont importantes…

La deuxième, c’est le fond. Ou plus concrètement, le coup de ciseaux qui l’administration à décrété au nom du rigueur budgétaire, dont la mesure phare est cette réduction de 11 000 postes récemment annoncée. Je comprend toute à fait que les circonstances démographiques puissent conseiller à court terme de dégraisser le mammouth (quoi que c’est discutable1) mais en pratique ça se fait un peu n’importe comment.

Je vais me faire accuser encore une fois de faire un généralité à partir de mon expérience particulière, mais cela est un des bons côtés d’un blog, pouvoir donner son avis personnel selon son expérience particulière. L’école de ma fille est une typique école de quartier à Brest. En tout, un peu plus 200 élèves, de la petite section de maternelle au CM2. Le nombre d’élèves reste plus ou moins constant ou en lègère augmentation depuis quelques années. Bien, l’année prochaine, si tout se passe comme prévu, cette école risque de perdre quatre postes : un poste de aide éducatrice qui est carrément supprimé, et trois postes dont le contrat finit le 6 juillet et qui à priori ne seront plus reconduits, une ASEH (assistante scolaire d’enfant handicapé) et deux EVS (emploi de vie scolaire), l’un en maternelle, l’autre en élémentaire. Ca fait quand même beaucoup pour une école.

Malgré tous ses défauts, l’école publique française reste l’un des meilleures d’Europe, et cella est beaucoup. Les mesures budgétaires de l’administration Sarkozy, avec ses coupures sauvages, ne s’attaquent pas aux problèmes de l’école, elles se limitent décréter des fermetures et des suppressions de postes avec l’espoir de faire quelques économies. Et ce sont nous enfants qui feront les frais. C’est pourquoi cette fois, et sans que cela fasse un précédent, je soutiens cette grève des enseignants.

1 : J’ai du mal à voir une vraie logique à long terme dans les propos qui disent qui à cause des conditions démographiques qui font que dans les cinq prochains années il y aura moins d’élèves au collège il faut réduire les effectifs, lorsqu’on sait bien que la tendance démographique s’est inversé depuis 2000, et que dans moins des dix ans on sera dans une situation où il y aura plus d’élèves au collège chaque année…

Rectification,
ou le besoin de corroborer ses sources

26-03-2008 par Horacio Gonzalez
LiB et le gazole cher

Certains journalistes disent souvent que ce qui différence un blogueur d’un journaliste est que ce dernier est formé pour le métier de la diffusion de nouvelles, et qu’il a une étique et un savoir faire que le blogueur, simple amateur, ne peut pas avoir. Et une partie de cette étique est le fait qu’ils cherchent à corroborer leurs sources et que si par hasard ils se trompent, ils publient une rectification. Selon ces mêmes mauvaises langues, le blogueur publie des nouvelles sans aucun vérification et après il rectifie jamais.

Mon article de hier était erroné. J’étais parti d’une prémisse fausse, le baril de pétrole à 60 dollars en 2000. Or en 2000 le baril coûtait à peine 30 dollars. Et oui, ça change complètement la donne…

J’avais prix la donnée de 60$ le baril en 2000 dans un article de El Pais, le journal espagnol de plus grand tirage, un journal réputé sérieux avec des vrais journalistes, ceux qui ont cette étique et ce savoir faire professionnel desquels je vous parlais. Et je me suis senti tellement révolté, que j’ai voulu écrire un article, en adaptant les données aux prix français. L’idée de que l’article du journal pouvait être complètement erroné n’est même pas passé par ma tête.

C’est ce matin en me levant que j’a vu le commentaire de Gerald que je me suis posé la question, et si il avait raison ?

Je suis donc allé regarder sur plusieurs sites internet, et j’ai vérifié que effectivement, il avait raison, en 2000 le pétrole était à des maximums historiques… il touchait les 30$ le baril.

Évolution du prix du pétrole Brent depuis 1946

Je tiens à vous présenter mes sincères excuses pour le billet précédent. J’ai un peu honte, une simple recherche Google avant poster l’article m’aurait montré l’erreur, mais j’ai bêtement fait confiance à la réputation d’un journal. Ca ne se reproduira plus, la prochaine fois les journaux seront traités comme n’importe quelle autre source, avec une saine méfiance.

Réflexions sur le prix du gazole

25-03-2008 par Horacio Gonzalez
LiB et le gazole cher

En 2000, un dollar valait 1,2 euros, et le baril de pétrole était à 60 dollars, c’est à dire 72 euros. A cette époque, le gazole coûtait autour de 5 francs le litre, quelques 0,75 euros.

En mars 2008, un dollar ne vaut plus que 0,65 euros. Avec ce taux de change, le baril de pétrole, qui a grimpé jusqu’au 105 dollars, ne coûte que 67,60 euros, c’est à dire moins que en 2000. Et le litre de gazole à la pompe nous coûte 1,30 euros, soit 73% plus cher.

Quelqu’un peut donc m’expliquer pourquoi aujourd’hui, avec un pétrole moins cher pour nous qu’en 2000, le litre de gazole coûte 78% de plus ?

Et pire encore, si le taux de change devient moins favorable, qu’est-ce qu’il va se passer ?

C’est en regardant un article de El Pais, après avoir dépensé beaucoup trop en remplissant le dépôt de ma voiture au retour de Rennes, que j’ai eu l’idée d’écrire cet article.

Mise à jour :

Ce billet est complètement erroné, j’ai crié au loup en dénonçant ce que j’ai vu comme une injustice, mais en partant de données complètement foireux. J’avais eu le prix du pétrole en 2000 dans l’article du El Pais, mais il se trouve que leur valeur est fausse, le pétrole valait 30$ le baril en 2000, pas 60$.

L’explication complète, et toutes mes excuses, dans le billet suivant.