Le terrorisme n’a pas de justification
12-09-2006 par Horacio GonzalezRaphaël Zacharie de Izarra a laissé un commentaire “contre le discours officiel mensonger et le matraquage médiatique à sens unique” sur mon billet d’hier, “Où étais-tu le 11 septembre?”. Si bien il y a des choses sur lesquels je suis d’accord dans ce commentaire, il y a d’autres qui me choquent profondément. Je n’ai pas le temps de rédiger une réponse complète maintenant, car j’ai de travail à finir, mais je veux au moins poster une réaction.
On peut au même temps désapprouver la politique américaine et s’émouvoir devant le carnage du 11-S. On peut détester la politique de George W. Bush et le côté égocentrique et cow-boy de la diplomatie américaine et au même temps détester les islamistes radicaux. On peut considérer que l’offensive d’Israël sur le Liban est une réponse complètement disproportionné, meurtrière et insensée et au même temps détester Hezbollah et ses méthodes.
Personne ne peut m’accuser de pro-américanisme, plutôt au contraire. Personne ne peut m’accuser d’anti-islamisme, certains de mes meilleurs amis sont musulmans, j’ai lu le Coran et j’ai un profond respect pour l’Islam. Et je le dit et le redit, rien ne justifie les attentats du 11-S.
Je suis né Madrid, une ville meurtrie par la même folie aveugle et sanguinaire que New York. Pendant des années, mon pays a été aussi secoué par la folie meurtrière d’ETA. Je suis contre tout type de terrorisme, ce n’est jamais justifié. Car pour toutes ces luttes il existe une alternative claire, qui a fait ses preuves : la satyagraha de Gandhi.
Un autre 11-S, cette fois en 1906, Mahatma Gandhi adopta la satyagraha, le principe de non-violence de désobéissance civile, comme méthode de lutte pour les droits d’un peuple oppressé. Sans morts, sans bombes, sans terrorisme, sans massacrer des innocents. Et avec ces méthodes, l’Inde gagnait son indépendance des années plus tard.
11-S, une date à méditer, effectivement…