XKCD, the dead tree edition

23-04-2009 par Horacio Gonzalez

Je viens d’apprendre que l’un de mes webcomics favoris, XKCD va avoir une édition papier cet été. C’est l’auteur de XKCD1, Randall Munroe, qui a confirmé la nouvelle dans un entretien pour le New York Times.

Suivant jusqu’au bout la logique du webcomic, le bouquin en question ne sera pas édité par une grande maison d’édition ni distribué par les canaux de distribution littéraire classiques, il sera édité et vendu par breadpig, un magasin en ligne pour des objets geek d’Alexis Ohanian, l’un des créateurs de reddit. Et, bien sur, il sera sous licence Creative Commons.

Ces derniers jours j’ai regardé pas mal de films de zombies, donc les trois Resident Evil et l’excellente série Dead Set. J’imagine que c’est à cause de ça que lorsque j’ai lu que XKCD allait avoir une Dead tree edition 2 j’ai pensé à des arbres zombies (dead trees) qui s’attaquaient aux personnages de XKCD.

L’idée m’a fait bien rigoler et je n’ai pas pu résister la tentation de faire un petit fan-art :

XKCD, the dead tree editionXKCD, the dead tree edition2, by LostInBrittany

Vous pouvez cliquer dans l’image si vous voulez le voir dans une meilleure résolution.

1 XKCD, “une webcomic de romance, de sarcasme, de mathématiques et de langage” (selon sa propre définition) est l’un des webcomics les plus populaires du net. Les thèmes varient beaucoup, de l’amour à la politique, en passant par la plupart des sciences exactes (maths, physique, chimie…) et l’informatique, et il est truffé de références geek. Si vous ne la connaissez pas, n’hésitez pas à aller voir, vous y deviendrez accros….

2 Dead tree edition est une façon peu flatteuse de se dénommer la version en papier d’un livre ou d’un article. Le terme vient, bien sûr, d’abattage d’arbres nécessaire pour la production du papier.

Écrivez des blogs, qu’ils disaient

21-04-2009 par Horacio Gonzalez
Écrivez des blogs, qu'ils disaient

O.k., o.k., vous avez tous raison, le billet du dimanche soir était du remplissage, quoi qu’il se voulait rigolo. Il semblerait que sur ce dernier point c’était plutôt raté :embarrassed_ee:

Et c’est vrai aussi que ces derniers temps LostInBrittany n’est qu’une ombre de ce qu’il était, je le sais bien.

En tout cas de vous remercie encore une fois pour passer par ici pour lire ce que je vous raconte, et aussi pour vos commentaires, en ligne et hors ligne. Commentaires qui même lorsqu’ils ne sont pas flatteurs, me font très plaisir et m’aident à trouver la motivation pour essayer d’améliorer.

Bon, trêve de segolènisme (ou segolènitude), j’ai fini avec mes excuses. Maintenant des questions, qu’est-ce que vous pensez du dessin d’aujourd’hui, de ces traits monochromes style faux griffonné sur cahier ?

La image du cahier qui sert de fond à mon dessin vient de la gallerie Flickr de net_efekt, et elle est sous licence Creative Commons.

Not dead yet

19-04-2009 par Horacio Gonzalez

Les vacances de Pâques ont passé et les billets continuent à se faire rares par ici.

On m’a demandé plusieurs fois si je me suis lassé du blog, si j’ai envie d’arrêter. Moi aussi, je me suis posé la question, vu que ces derniers temps, lorsque je me place face à l’ordinateur, je fais tout sauf écrire des billets. Mais je crois que non, ce n’est pas de la lassitude, c’est plutôt une combinaison de diverses circonstances.

Alors non, LostInBrittany n’est pas mort, même si des fois ça semble un blog zombie… :wink_ee:

Histoire de la famille x86

14-04-2009 par Horacio Gonzalez
LiB et le 8086

Comme je vous ai déjà raconté, mon premier ordinateur était un IBM PC 5155 équipé d’un puissant processeur Intel 8088 à 4.77MHz.

Depuis, j’ai passé par presque toute la gamme de processeurs de la famille du 8086 : d’abord le i286 du IBM PS1, ensuite le i386DX du IBM PS2, ensuite le i486DX4-100 de mon premier clonique, avec sa vitesse incroyable de 100 MHz. Et à partir de là, j’ai commencé à monter moi même mes ordinateurs, et à les mettre à jour régulièrement. Là il y a eu des Pentium, Pentium 2, Pentium 3, Celeron, Pentium 4, Centrino, divers AMD…

Bref, comme la plupart des geeks de ma génération, j’ai connu pas mal des processeurs de la famille du 8086, ils font partie de mon histoire personnelle. Et c’est pour cela que j’ai trouvé très intéressant l’article de MaximumPC dont je veux vous parler aujourd’hui : A Brief History of CPUs: 31 Awesome Years of x86.

L’article fait une rétrospective assez complète des principaux processeurs de la famille x86, dès l’humble Intel 8086 aux recents Intel Core i7 ou AMD Phenom II. Le tout, sans trop rentrer dans des technicités, et avec plein de petites notes curieuses (du type Did you know that…) qui font plus agréable la lecture.

Trouvé via Gizmodo.

Les Simpson en timbre postal

10-04-2009 par Horacio Gonzalez
LiB simpsonisé

USPS, la Poste américaine, vient de dévoiler leur nouvelle série de timbres, dédiée à la famille la plus déjantée de l’Amérique (comme il dit la pub de la série sur W9).

La série est composée de 5 timbres de 44 cents, un par personnage, et de toute une panoplie de produits associés (cartes postales, enveloppes, posters…).

Timbres Bart et Lisa

De quoi mettre l’eau à la bouche à tout fan de la série, non ?

Dommage que ça se passe de l’autre côté de l’Atlantique, j’adorerais recevoir une lettre timbré avec la tête de Marge, ou payer mes factures avec un enveloppe Hommer Simpson. D’oh !

Trouvé via despuesdegoogle.

Dans ma bulle

08-04-2009 par Horacio Gonzalez
LiB dans sa bulle

J’ai trouvé cette chaîne sur le blog de Gally, et je n’ai pas résisté à l’envie d’ajouter un maillon.

Le principe est simple : le blogueur doit se dessiner entouré de ce qui gravite autour de lui, de sa galaxie personnelle. En clair, il faut se dessiner entourer des choses, idées, activités ou personnages qui nous caractérisent.

Ca m’a pris un petit moment de tout dessiner, et cela m’a fait du bien, car ça faisait au moins deux mois que je ne prenais pas Inkscape pour dessiner quelque chose d’autre que des schémas d’architecture software.

Je suis content du résultat car il représente assez bien mon petit univers personnel, ou au moins une partie. Je pense que la plupart d’objets sont assez identifiables, mais si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à demander.

En suivant l’idée de Gally, je ne vais tagger personne pour la suite de cette chaîne. Si cela vous dit, vous n’avez qu’à la reprendre 🙂

Pages jaunes ou le spam offline

07-04-2009 par Horacio Gonzalez
Pages jaunes ? WTF

La semaine dernière, en ouvrant ma boîte à lettres, j’y ai trouvé les deux gros volumes des Pages Jaunes et Pages Blanches, une année de plus. Sur le coup, je n’ai pas eu la présence d’esprit de le jeter dans la corbeille de recyclage avec les autres encarts publicitaires, et je l’ai monté chez moi, où il a fini dans un coin.

Chaque année je m’étonne de voir comment Pages Jaunes continue à distribuer massivement ses annuaires, fermant les yeux au fait que la plupart de ces annuaires ne seront ouverts même pas une fois. Et cette année, cet étonnement à viré en dégoût face à cette pratique abusive.

Comme pour la plupart des gens que je connais, ça fait déjà des années que les Pages Jaunes en papier ne me servent plus à rien. Si je veux un numéro de téléphone ou une adresse, mon premier réflexe est aller sur le net et le chercher, souvent sur pagesjaunes.ft d’ailleurs. L’idée de prendre les Pages Jaunes papier et d’y chercher quelque chose ne me vient même pas à l’esprit.

Et ce n’est pas que moi avec mon côté geek, c’est quelque chose de général. A l’heure où la plupart de foyers sont équipés d’internet, l’utilisation d’un annuaire papier devient aussi marginale que celle des cassettes audio ou des films en VHS.

Du gaspillage

Je ne suis pas écologiste, loin de là, mais je ne peux pas m’empêcher de trouver dégouttant le gaspillage en temps, ressources et argent qui représentent ces annuaires papier. Des milliers de tons de papier et des litres d’eau et d’encre, des tonnes de CO2 et d’autres polluants émisses par les imprimeries et par les camions qui les acheminent, des centaines d’heures de travail pour mettre en page l’annuaire département par département…

Et tout ça, pour quoi faire ? Pour rester quelques mois posés sur un meuble, encore dans leur plastique, jusqu’au jour où, les derniers scrupules vaincus, ils seront amenés à la déchetterie (dans le meilleur de cas) ou simplement jetés à la poubelle.

Ils sont forts chez Pages Jaunes, ils ont inventé le spam offline

La meilleure analogie que je peux trouver pour cette distribution massive des Pages Jaunes papier est le spam. Comme les spammers, chez Pages Jaunes envoient des millions d’annuaires à des personnes qui ne les ont pas demandé, en encombrant leurs boîtes à lettres avec des gros volumes de papier qui ne seront jamais utilisés.

Ce qui me trottinait dans l’esprit, c’était le but de ce spam. Je ne peux pas croire que chez Pages Jaunes ils ne sont pas au courant de l’inutilité de ces annuaires papier. Et je ne peux pas croire qu’ils engagent des sommes aussi faramineuses pour quelque chose d’inutile.

Ca serait tellement plus simple de mettre en place un système opt-in et ne distribuer les Pages Jaunes papier qu’à ceux qui les demandent.Pourquoi ils ne le font pas ? La réponse est simple, je le crains bien : avec un tel système, je doute qu’ils arriveraient à distribuer même un 10% des chiffres actuelles, et cela mettrait en évidence l’inutilité de leur produit.

Alors ils vaut mieux fermer les yeux et spammer tout le monde, pour que les annonceurs (des PME, artisans et professions libérales pour la plupart) qui payent pour voir leur nom sur l’annuaire ne mettent pas en doute leur investissement.

Si j’ai raison, ça serait plutôt navrant, non ?

J’adore les tunnels SSH

30-03-2009 par Horacio Gonzalez
Cyber LiB

Je ne sais pas si ce petit tutoriel servira à quelqu’un d’autre que moi, car c’est vraiment quelque chose de assez particulier. Mais étant donné que cela m’a fait perdre un peu de temps vendredi dernier, je me suis dit qu’il valait mieux le mettre par écrit. Et quitte à le faire, autant le mettre sur le blog, où ça peut peut-être depanner quelqu’un dans la même situation.

Le problème, à la base, c’est que j’ai tendance à oublier les possibilités offertes par les tunnels SSH. Ou plutôt, j’ai tendance à les considérer plus compliqués qu’ils ne le sont et du coup ne songer à les utiliser qu’en dernier ressort.

Mais à chaque fois que je me décide à les utiliser, je constate que les tunnels SSH en plus d’être très puissants ne sont pas compliqués, il suffit d’avoir les idées claires.

Description du problème

Vendredi dernier j’étais confronté à un problème en apparence simple mais qui m’a pris la tête pendant un moment.

J’avais un gros volume de données (en occurrence un fichier grosfichier.tgz de plusieurs gigas) à copier entre deux machines distantes. Ces deux machines étaient dans deux VLANs différentes et elles ne se voyaient pas. Appelons sourcetux à la machine qui a le fichier et cibletux à la machine sur laquelle on veut le copier.

J’avais sous la main une troisième machine, que nous appellerons passepartouttux, qui avait accès aux deux machines précédentes, mais où je ne pouvais pas stocker des données (pas de place disque).

Le problème

Comment faire donc pour transférer mon gros fichier entre les deux machines ?

La solution

La solution la plus simple (et la moins efficiente) aurait été de copier le fichier sur passepartouttux et de le renvoyer ensuite vers cibletux. Mais passepartouttux étant une machine avec un petit disque déjà surchargé, cette solution ne risquait pas de marcher.

Ma première idée était d’utiliser scp depuis passepartouttux pour copier de sourcetux à cibletux, mais j’ai vite remarqué que cela ne pourrait pas marcher, car il aurait besoin d’établir SSH entre sourcetux et cibletux.

J’ai ensuite cherché des possibles alternatives simples, mais aucune ne convenait.

Lorsque j’ai posé la question à mon collègue Fred, il m’a dit sans hésiter d’utiliser des tunnels SSH. Ma première réaction a été plutôt négative, ça me semblait une procédure assez lourde pour une toute petite opération. Mais lorsque j’ai bien réfléchi, je me suis rendu compte de que Fred avait (encore une fois) raison, utiliser des tunnels SSH était non seulement une bonne solution mais aussi une solution simple.

La seule particularité du cas c’est que depuis passepartouttux on peut se connecter à sourcetux et à cibletux, mais depuis sourcetux et cibletux on ne peut pas se connecter à aucune des autres deux machines. En conséquence, passepartouttux devait être à l’origine des deux tunnels.

Des passepartouttux on ouvre donc un tunnel dont l’entrée est le port 10000 de sourcetux et la sortie le port 10000 de passepartouttux :

passepartouttux:~/ ssh -N -R 10000:passepartouttux:10000 sourcetux

Ensuite on ouvre un autre tunnel depuis passepartouttux, cette fois avec son entrée dans le port 10000 de passepartouttux et la sortie le port 10000 de cibletux :

passepartouttux:~/ ssh -N -L 10000:cibletux:10000 cibletux

On vient donc de créer un tunnel virtuel entre le port 10000 de sourcetux et le port 10000 de cibletux.

Les tunnels

Maintenant il suffit d’aller sur cibletux et se mettre à l’écoute sur le port 10000, redirigeant la sortie vers un fichier, et d’aller sur sourcetux pour envoyer le fichier vers son propre port 10000. Pour les deux opérations, la commande magique est netcat, nc.

Côté récepteur :

cibletux:~/ nc -l 10000 > grosfichier.tgz

Côté émetteur :

sourcetux:~/ nc localhost 10000 < grosfichier.tgz
La solution

Et le tour est joué !

Compte à rebours pour Ubuntu 9.04

26-03-2009 par Horacio Gonzalez

Ah, le printemps ! Les premiers beaux jours, la nature en fleur (et les allergies qui explosent) les journées de plus en plus longues, les filles qui changent les lourds manteaux d’hiver par des tenues bien plus saillantes…

Et oui, le printemps est une belle saison par plein de raisons. Parmi lesquelles il y a, bien sur, la sortie prochaine d’une nouvelle version d’Ubuntu, comme vous pouvez voir dans le petit widget de compte à rebours qui accompagne ces lignes.

LiB et Ubuntu

Fidèle à son rythme de deux nouvelles versions par an, aux mois d’avril et octobre, Ubuntu 9.04 Jaunty Jackalope sortira le 23 avril 2009.

Comme d’habitude, cette nouvelle version apportera plein de nouveautés. Parmi elles il faut citer le noyau linux 2.6.28, GNOME 2.26, X.Org Server 1.6, l’outil Eucalyptus pour expérimenter avec le cloud computing ou le support au filesystem Ext4, mais aussi des chose plus terre à terre comme le démarrage plus rapide ou le nouveau système de notifications.

Je vous raconterai avec plus de détail ces nouveautés dans un prochain billet.

Mais je veux tester !

Jaunty Jackalope est encore en béta, mais si vous voulez voir déjà à quoi cela va ressembler, vous pouvez toujours aller télécharger la béta de la 9.04 et la tester en mode liveCD ou l’installer dans une partition à part.

Et si vous avez le goût du risque, vous pouvez simplement faire migrer votre Ubuntu 8.10 Intrepid Ibex à 9.04 Jaunty Jackalope. Il suffit de démarrer l’Update Manager (Gestionnaire de mises à jour) en mode développement, depuis la ligne de commandes :

~$ sudo update-manager -d

C’est d’ailleurs ce que je compte faire ce weekend si j’ai un peu de temps. Je vous raconterai le résultat…

Encore des
anamorphoses

24-03-2009 par Horacio Gonzalez
LiB et les illusions

Quoi de mieux pour me relancer dans les actualisations du blog que commencer par l’un de mes sujets fétiches : les illusions d’optique et plus concrètement, les anamorphoses.

Je vous ai déjà parlé de Julian Beever et des ses superbes anamorphoses sur le trottoir.

Anamorphose par Julian Beever

Aujourd’hui, en me baladant sur le net, je suis tombé sur son site et j’y ai passé une bonne partie de ma soirée. Je n’ai donc pas pu résister la tentation de vous montrer certains de mes favoris.

Anamorphose par Julian Beever

L’effet est formidablement réussi, comme d’habitude lorsqu’on parle des maîtres de cette technique, mais pour se rendre vraiment compte de la complexité de ces trompe-l’oeil, le meilleur moyen reste de le voir depuis un angle différent.

Prenons par exemple cette anamorphose de Beever pour une campagne de lutte contre la faim lors du sommet du G8 à Edinburgh :

Anamorphose par Julian Beever

et voyons ce que ça donne si on la regarde du côté :

Anamorphose par Julian Beever

Ou quoi dire de celui-ci, qui ajoute à la perfection technique une bonne dose d’humour et une touche geek :

Anamorphose par Julian Beever

Bref, comme je vous conseille toujours dans ces billets, allez faire un tour sur son site et vous ne serez pas déçus.

Les photos de ce billet sont propriété de Mr. Beever (pas de licence Creative Commons pour elles donc), et si il me demande de les enlever je le ferai dans le plus bref délai.