Des souvenirs d’enfance

20-07-2007 par Horacio Gonzalez

Il semblerait qu’il y a une nouvelle chaîne propagé par 1Loup et à laquelle Guillaume me demande de participer. Et encore une fois, je me fais avoir et je participe 🙂

La chaîne en question parle des souvenirs d’enfance, mais je ne trouve pas de détails sur les “règles du jeu”. Je vais donc faire mon interprétation personnelle et vous parler des deux premiers souvenirs venus à mon esprit en lisant les billets d’1Loup, Guillaume et HelRan, deux souvenirs qui ont façonné la personne que je suis devenu :

1 – Mon IBM PC 5155

IBM PC 5155

Mon père travaillait chez IBM, c’est pour ça qu’à l’époque il a pu acheter un des premiers IBM 5155. C’était vers Noël 1984 ou 1985 et je devais avoir huit ans lorsqu’il est arrivé à la maison chargé avec la mystérieuse boîte.

Le IMB PC 5155 était le premier PC portable de chez IBM. Mais lorsque je dis portable, il ne faut pas comprendre un des petits trucs à écran TFT 15″ qu’on voit aujourd’hui, mais une grosse mallette d’une quinzaine de kilos. Les spécifications, vous les trouverez surprenants aujourd’hui :

IBM Portable PC 5155
Model: model 68
Introduced: February 1984
Price: US $4225.
Weight: 30 pounds
CPU: Intel 8088 @ 4.77MHz
RAM: 256K, 640K max
Display: 9-inch amber display
CGA graphics, 80 X 25 text
Storage: Two 360KB 5.25-inch disk drives
Ports: 1 parallel, 1 serial, CGA video
OS: IBM PC-DOS Version 2.10 (disk)

Spécifications trouvés sur OldComputers, un site superbe pour les nostalgiques des premières années de l’informatique personnelle.

Cet ordinateur, donc la puissance et capacité de stockage sont plusieurs ordres de magnitude moindres que celles de mon téléphone portable, a été la clé qui m’a ouvert un monde de possibilités. Je ne sais pas combien de milliers d’heures j’ai passé devant son petit écran mon monochrome ambre, mais je sais que c’est grâce à cet appareil qu’aujourd’hui je suis un passionné de l’informatique.

IBM PC 5155

Merci, papa, je crois que je ne te l’avais jamais dit, mais c’est le meilleur cadeau que tu ne m’as jamais fait (même si à l’origine tu l’avais acheté pour toi 😉 ).

2. Ma boîte rouge du Dungeons & Dragons basique

D&D Basico de Dalmau

En 1985 une petite maison d’édition publie en Espagne la traduction de la boîte basique de Dungeons & Dragons, LE jeu de rôles. Moi, avec 9 ans à l’époque, je le découvre chez mon cousin, d’abord avec ennui (pourquoi il ne parle que de ça ?) et ensuite avec une curiosité croissante.

Cette boîte (de laquelle, ironiquement, je n’ai jamais réussi à posséder un exemplaire original) m’a ouvert la porte aux jeux de rôles, à la fantaisie, à toute une série de mondes et aventures imaginaires qui depuis m’accompagnent dans la vie. Les jeux de rôles ont marqué mon adolescence, ils m’ont permit de surpasser ma timidité, de rencontrer ceux que je considère encore mes meilleurs amis (même de rencontrer la mère de ma fille, alors ils sont responsables de que je sois le papa le plus fier de la planète ! 😀 ), de passer d’innombrables moments magiques…

Si aujourd’hui je suis comme je suis, c’est une bonne partie la faute aux jeux de rôles. Et tout ça grâce à cette petite boîte rouge que j’ai découvert chez mon cousin. Merci Iñigo !

Voilà, c’est fait, j’ai répondu encore à une autre chaîne. Et maintenant je passe le témoin. A qui ?

A Olivier, Tizel, Mondemo et Christelle, par exemple… 🙂

Festival d’illusions – I

19-07-2007 par Horacio Gonzalez
Illusions

Si je crois aux statistiques de Google, mes billets sur des illusions optiques ont plus de succès que la moyenne. En clair, il semblerait que vous aimez bien les trompe-l’oeil. Ca tombe bien, car c’est un sujet que j’adore, et sur lequel j’ai récupéré pas mal de liens et d’images dans le net. Je vais donc faire une petite série de billets dédiés aux illusions optiques, avec certains des exemples que je préfère.

La semaine dernière je vous présentait Julian Beever et ses superbes ilusions sur le trottoir. Dans le même esprit je vais vous parler aujourd’hui de Felice Varini.

Regardez bien la photo qui suit ces lignes (n’hésitez pas à cliquer pour agrandir). Il semblerait une photo d’un musée sur laquelle quelqu’un s’est amusé à tracer des lignes rouges avec GIMP ou Photoshop, non ?

Sauf qu’il ne s’agit pas d’une retouche informatique, les lignes sont bien là, peintes en rouge sur les différents éléments architectoniques et décoratives de la salle. Pour voir la complexité qu’il y a derrière, il suffit de changer un peu le angle de vue :

Et oui, Felice Varini, maître de la techniques dite de l’anamorphose, utilise des projections pour calculer où dessiner ces lignes afin de que depuis un point concret de l’espace on voit toutes les lignes des différents éléments converger dans un faisceau de lignes droites. Je trouve son travail aussi impressionnant que celui de Julian Beever.

Mais Varini ne s’attaque seulement à des “petits” espaces comme des salles de musée, il ose même refaire le truc dans n’importe quel coin de rue :

Voici le même enddroit depuis d’autres points de vue :

Si vous voulez voir encore plus (et si vous êtes comme moi, c’est sûr que vous voudrez), promenez-vous dans son site, des heures d’amusement vous attendent…

Carte avec continents et océans inversés

18-07-2007 par Horacio Gonzalez
LiB explore les sept mers

C’est peut-être à cause de trop de romans d’Emilio Salgari et films d’Errol Flynn dans mon enfance, ou des innombrables heures d’exploration de donjons plagués de monstres dans les parties de D&D de mon adolescence, mais les cartes me font toujours rêver.

Et en plus j’ai un faible spécial pour les cartes de pays imaginaires, surtout lorsqu’elles sont dessinées à l’ancienne. Vous pouvez donc imaginer que lorsque j’ai trouvé la magnifique carte de la terre inversée (de laquelle je vous montre un morceau dans l’image en bas de ces lignes) j’ai adoré de suite.

Morceu de la carte de la terre inversée

La carte a été faite par Vlad Gerasimov, un talentueux désigner dont le site vaut vraiment le détour, il y a des tonnes de beaux fonds d’écran.

Trouvé via Microsiervos.

La journée de travail d’un concepteur de sites web

17-07-2007 par Horacio Gonzalez

Curieux graphique qui explique à la perfection comme les concepteurs de sites webs investissent (d’autres diraient “perdent”) leur temps grâce aux merveilleuses incompatibilités entre navigateurs et aux non moins merveilleux standards mal implémentés.

Journée de travail d'un concepteur de sites web

Trouvé via DespuesDeGoogle

Beautés de cinéma

16-07-2007 par Horacio Gonzalez

J’ai trouvé chez Anibal de la Torre cette vidéo qui, en à peine deux minutes et demie, nous fait parcourir cent années de beauté au cinéma.

Un vrai régal pour tout amateur du cinéma et/ou de la beauté féminine, non ? 😉

Je déprime, encore…

16-07-2007 par Horacio Gonzalez
Méteo comparée Brest-Madrid

Les jours se suivent et se ressemblent…

Circuit électronique

13-07-2007 par Horacio Gonzalez

J’ai toujours aimé les circuits électroniques, d’abord avec la curiosité de l’adolescent qui veut savoir comment marche son walkman, ensuite avec l’émotion de l’étudiant d’ingénierie qui bricole un amplificateur pour se faire une auto-radio pas chère, ensuite avec l’envie du chercheur que veut trouver des moyens d’obtenir des performances maximales dans son turbo-décodeur et actuellement avec la nostalgie de l’électronicien reconverti à l’informatique.

Vous pourrez donc comprendre mon émotion lorsque j’ai vu ce circuit qui, en plus d’être une copie conforme d’un circuit réel1, est mangeable :

Circuit électronique mangeable

Si vous voulez voir d’autres circuits et apprendre à cuisiner vous même vos répliques de circuits intégrés, n’hésitez pas à aller sur Circuitry Snacks. Bon appétit !

Trouvé via Microsiervos

1 : le LM555 est un temporisateur, et il fait clignoter le LED à une fréquence variable en fonctions des valeurs des résistances et du condensateur.

Groupe de parrains Linux

12-07-2007 par Horacio Gonzalez

En parcourant mon Netvibes j’ai été attiré par le titre du dernier sur un billet de /home/freetux : Parrainez un nouveau linuxien.

L.i.B prédicateur Ubuntu

Le Groupe de Parrains Linux est un annuaire d’utilisateurs de Linux prêts à donner un coup de main à des nouveaux utilisateurs de ce système d’exploitation. L’idée est simple : des utilisateurs confirmés de Linux s’inscrivent sur le site, dans un annuaire classé par département. Les nouveaux utilisateurs vont donc sur le site, et ils regardent des possibles parrains près de chez eux. Avec le formulaire de contact du site, ils contactent donc ces possibles parrains et il trouve un qui puisse l’aider à installer Linux, connaître les applications de base, résoudre un problème, ou approfondir ses connaissances…

C’est vrai que Internet regorge d’informations sur Linux, on peut y trouver des réponses à presque n’importe quel soucis. Cependant le problème est accéder à la bonne information au bon moment. Lorsqu’un nouveau utilisateur essaie d’installer ou d’utiliser Linux et il trouve un problème, l’idée de passer des heures et des heures à pêcher la solution sur le net est décourageant. Et assez souvent, au bout de deux ou trois fois, le nouveau utilisateur décide de revenir vers son Windows, pour lequel au moins il sait à qui demander de l’aide.

Par contre, tout devient beaucoup plus simple si ce nouveau utilisateur est épaulé par un autre utilisateur confirmé de Linux, qui peut le donner des bon tuyaux, l’aiguiller vers les bons forums ou lui expliquer les manipulations à ne pas faire. Dans le 90% des cas, ça s’agite toujours des mêmes questions (comment je fais pour regarder un DVD sous Ununtu ?, pourquoi ma wifi ne marche pô ?) que pour l’utilisateur novice peuvent devenir presque insurmontables mais que l’utilisateur confirmé peut rapidement indiquer comment résoudre dans un coup de souris.

Je vous ai déjà raconté comme j’aime bien propager la bonne parole Ubuntu dans mon entourage. D’une certaine façon, j’ai déjà parrainé au moins une bonne douzaine de collègues et amis, la plupart desquels sont maintenant des utilisateurs réguliers.

La méthode du parrainage marche donc assez bien, mais il était limité à l’entourage de chacun. Avec l’initiative du Groupe de Parrains Linux, des gens curieux du système du pingouin mais sans amateurs de Linux dans leur entourage peuvent trouver quelqu’un près de chez eux pour lui donner un conseil ou un coup de main. Et lorsqu’il sera plus compétant, il fera la même chose pour d’autres nouveaux. C’est ça l’esprit Linux, c’est ça l’idée que pour moi il y a derrière les logiciels libres.

De quoi dire que j’ai trouvé excellente l’initiative du Groupe de Parrains Linux, et que je me suis inscrit de suite.

Illusions sur le trottoir

11-07-2007 par Horacio Gonzalez

Il y a quelques jours je vous parlais d’une étonnante illusion optique. Aujourd’hui je vais à nouveau vous parler d’illusions optiques, mais d’un type complètement différent : celles de Julian Beever.

Julian Beever est un peintre britannique dont une des spécialités est la peinture sur le pavement. Armé seulement de quelques bâtonnets de pastel, il arrive à créer d’étonnants trompe-l’oeil sur des trottoirs.

Rafting sur pavement

En utilisant une technique de projection connue sous le nom d’anamorphisme, Beever crée des véritables illusions 3D sur le pavement. En effet, les dessins de Beever, lorsqu’on les regarde depuis le bon angle, donnent l’impression d’être en trois dimensions et de sortir du sol.

Les photos qui accompagnent ces lignes permettent de voir à quel point les dessins de Julian Beever sont des vraies illusions optiques, d’une étonnante perfection. Julian Beever a parcouru le monde avec ses dessins, il a décoré des trottoirs au Royaume Uni, la Belgique (là où il habite), les Pays Bas, l’Allemagne, les Etats Unis et l’Australie. Si vous voulez voir certaines de ses meilleures créations, je vous recommande d’aller faire un tour sur son site, où vous trouverez des dizaines de photos.

Julian Beever se trouve actuellement à Madrid, où il réalise le dessin d’une chute d’eau au milieu du trottoir :

Chute d'eau à Madrid

C’est Microsiervos qui m’a mis sur la piste du dernier dessin de Julian Beever, et qui m’a inspiré à écrire ce billet.

iPhone ? Non, merci, donnez-moi un Neo 1973 d’OpenMoko

09-07-2007 par Horacio Gonzalez
Méchant iPhone fermé !

Lors de l’annonce de l’iPhone d’Apple j’ai écris un billet très enthousiaste, il semblait que enfin les téléphones portables allaient devenir des vraies plate-formes multimédia ouverte. Mais le soufflé est vite retombé lorsque quelques jours après Steve Jobs prévenait que l’iPhone allait être bien verrouillé par les DRM, au point qu’il serait impossible d’y installer des logiciels non fournis par Apple.

Aujourd’hui l’iPhone est déjà sorti, avec un énorme succès médiatique et commercial. Mais moi, quitte à dépenser de l’argent dans un téléphone portable mon téléphone portable, je ne le ferais pas dans un iPhone. Car mon téléphone rêvé n’est pas l’iPhone, mais un autre : le Neo 1973 d’OpenMoko.

Neo 1973 by OpenMoko

Qu’est-ce qu’il a de si spécial ce Neo 1973 ? A part un design sexy et des fonctionnalités hardware semblables à un HTC dernier cri, le Neo 1973 est le premier téléphone ouvert du monde. Ouvert car il est issu du projet OpenMoko, qui vise à créer des smartphones open-source.

Le software des téléphones portables actuels n’est pas open source, c’est du software propriétaire des compagnies qui les fabriquent. Ces compagnies peuvent ouvrir plus ou moins leur plate-forme aux développeurs externes (Nokia est un exemple de compagnie qui ouvre beaucoup, avec ses téléphones sur Symbian, Apple est l’exemple contraire avec son iPhone archi-verrouillé), mais le coeur de la plate-forme reste propriétaire.

D’une certaine façon, OpenMoko à faire évoluer le monde de la téléphonié mobile d ela même façon que le monde des ordinateurs il y a une trentaine d’années. A l’époque le système d’exploitation était lié au hardware, lorsqu’on achetais un ordinateur (et ce “on” à l’époque était surtout des entreprises) on achetait le software du fabricant avec, les deux choses étaient liées. Avec l’arrivée des ordinateurs personnels et d’une architecture standard Intel 8086, les IBM compatibles, le fabricant du hardware n’imposait plus son système d’exploitation, il y avait des fabricants de hardware et des producteurs de software (et c’est là que Microsoft a commencé à construire son empire, avec le premier système d’exploitation grand publique pour les IBM Compatibles, MS-DOS. La généralisation d’un système d’exploitation standardisé et non verrouillé facilite grandement le développement d’applications, il n’était plus nécessaire de récrire et recompiler les applications pour chaque nouveau modèle d’ordinateur, il suffit d’écrire pour le système d’exploitation et tous les ordinateurs qui utiliseront ce système pourront utiliser l’application. La suite, on la connaît tous, l’arrivée en force de l’informatique grand public.

Dans le monde des téléphones portables, cette révolution ne s’est pas encore produite. Développer des applications pour des téléphones portables peut s’avérer un vrai enfer, et croyez-moi, je sais de quoi je parle. Même le fameux système d’exploitation Windows Mobile n’aide pas beaucoup, car en plus d’être presque aussi verrouillé et chargé de DRM que son cousin Vista, on ne peut pas vraiment espérer qu’une application compilé pour un téléphone concret sur Windows Mobile marche sur un téléphone d’une autre marque, qui utilisera un processeur différent.

LiB et le Neo 1973

OpenMoko cherche à créer une plate-forme libre pour des téléphones portables, un système d’exploitation libre et ouvert, basé sur Linux. Dans l’idéal, leur système d’exploitation pourra s’installer sur des téléphones de différents fabricants, comme on peut aujourd’hui installer un Linux sur des ordinateurs de différents fabricants, et le software développé pour OpenMoko marchera de la même façon sur tous les téléphones qui porteront le système d’exploitation.

Un rêve de geek sans aucune possibilité de devenir réel ? Je ne crois pas, car depuis aujourd’hui, on peut commander le Neo 1973, le premier téléphone avec OpenMoko pré-chargé. Pour l’instant c’est une beta, une modèle pour développeurs, mais en octobre il sera suivi par le modèle grand public. On verra bien si dans quelques années on parle de ce Neo 1973 comme aujourd’hui de l’Intel xx86. En tout cas, je l’espère… et en attendant, je vais essayer d’obtenir un de ces Neo 1973.

Note : un projet semblable à OpenMoko est le Greenphone de TrollTech, mais celui-ci est plus dans une logique d’outil pour des développeurs que de vrai téléphone portable grand public.