Je crois que je commence à être perturbé par la météo exécrable de cet été. Depuis mon retour d’Espagne je n’ai à peine vu le soleil. On a eu des tempêtes, de la pluie, des éclairs, du vent, du froid, mais rien que me rappelle qu’on est encore en été.

Ce matin en me levant, j’ai regardé par la fenêtre, et j’ai vu l’épaisse couche de nuages qui, encore une fois, couvrait le ciel d’un mante grisâtre. Et, j’imagine que inspiré par l’exemple de François6po, et par un petit bouquin de haïkus, j’ai écris un haïku :

Matin au réveil
Ciel gris toujours menaçant
Septembre à Brest

Et maintenant je vais arrêter ici ce billet, car un timide rayon de soleil s’insinue maintenant entre les nuages et je vais essayer de sortir en profiter…

Pourquoi à chaque fois que je rentre sur Brest je me sens comme Kad Merad ?

Voilà donc, ça y est, je suis rentré à la maison ce matin, sous une pluie battante comme le veut la tradition.

Ca fait très drôle de savoir que lundi, lorsque j’irai au travail, je n’aurai plus de détour à faire par l’école à côté de chez moi…

Vous vous souvenez de la dernière phrase de mon billet d’hier ?

Et bien, c’était râté.

On est partis de Madrid à 9h du matin le vendredi et on a fini par s’arrêter à Lorient à 2h du matin le samedi, après 17 heures de voyage. La faute aux six heures et demi qu’on a passé pour parcourir les à peine 300 km entre le col d’Echegarate (près de San Sebastian) et la sortie de Bordeaux.

Demain, après une bonne nuit de répos, je vous en parlerai avec plus en détail…

L’été j’aime bien faire des petites excursions après le travail, profitant que les journées sont longues et le soleil se couche tard. Pour moi Brest est une ville idéalement situé pour faire ce type de sorties. Dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres, on peut vraiment profiter de la nature : de belles plages, de sentier côtiers longeant des falaises, des paysages qui semblent sortis d’une légende celte.

J’ai tendance un peu trop souvent à me centrer sur la côte et à oublier que à l’intérieur, dans les terres comme on dit par ici, les paysages peuvent être au moins aussi jolis que près de la mer.

Mardi soir on m’a proposé de faire une petite excursions aux Mont d’Arrée après le travail. L’objectif était de voir le coucher de soleil depuis l’un de ses sommets, le Mont Saint-Michel de Brasparts.

J’aime beaucoup les Monts d’Arrée, c’est un paysage semblable à celui qu’on voit dans les films tournées en Irlande ou Écosse, des montagnes vielles et érodées, des crêtes rocheuses, des blocs de granite qui émergent de la terre, des rivières de des lacs.

Depuis le haut de Saint-Michel de Brasparts on a une vue imprenable sur ces paysages. L’endroit a quelque chose de magique, avec sa petite chapelle ouverte en permanence au pèlerin ou au promeneur.

Lorsque j’y étais allé en journée il y avait toujours du monde, c’est un endroit très apprécié par les excursionnistes. Mais lorsqu’on y est arrivés, déjà tard, il n’y avait presque que quelques promeneurs tardifs qui sont vite partis.

Le soleil commençait à descendre, donnant au paysage des belles couleurs du soir. Et là, après quelques minutes d’attente, on a pu profiter d’un des plus beaux coucher de soleil que j’ai vu en Bretagne.

J’ai essayé de le prendre en photo, mais les photos brutes de décoffrage ne rendent pas trop bien. Il va falloir que j fasses quelques retouches avec GIMP, mais ça prend du temps.

En attendant, j’ai mis toutes les photos de la soirée sur Flickr.

En profitant de Brest 2008, je suis allé faire un tour au Fourneau, le Centre National des Arts de la Rue en Bretagne. L’endroit est intéressant et surtout différent, un mélange de maison de quartier, centre culturel, exposition et lieu de création. Parmi les choses que j’y ai découvert, il y a le projet Wiki-Brest.

Suivant le modèle de Wikipedia, Wiki-Brest est un projet collaboratif visant à créer une encyclopédie local sur Brest et ses alentours. Le projet me semble très intéressant, et le côté local le fait attachant.

Ce weekend j’ai donc passé un peu de temps à contribuer au projet, en ajoutant des photos pour illustrer des articles sur les bateaux de Brest 2008, et en écrivant l’article sur le Hidria Segundo, le vapeur galicien.

En parlant du Hidria Segundo, j’ai enfin eu le temps de avancer dans les photos et hier soir j’ai mis en ligne les photos des feux d’artifice du 14 juillet et les quelques photos que j’ai pris le mardi 15. Pour les feux d’artifice j’ai eu la chance d’être invité les regarder à bord du Hidria Segundo, avec la délégation galicienne.

L’ambiance était festive, las gaitas omniprésentes, le décor idéal… mais mon appareil photo n’est pas trop adapté aux conditions de faible luminosité, donc la plupart des photos sont ratées.

Comme d’habitude, toutes les photos sont sur Flickr, dans l’album Brest 2008.

Demain je finirai ma série de billets sur Brest 2008 avec une petite chronique de la journée du 16 juillet, la Journée de la Galice à Brest 2008.

Et après il faudra que je trouve des nouveaux sujets de conversation :tongue_wink_ee:

Avec du retard, je continue avec mes chroniques de Brest 2008. J’essaie d’écrire les billets à fur et à mesure que j’ai les bonnes photos sur Flickr, et c’est juste cela qui complique le processus, car il me faut passer pas mal de temps pour choisir, classifier, uploader, tagguer et géolocaliser les photos.

Aujourd’hui je vais commencer donc par vous parler de ma première sortie en mer ce Brest 2008, le 14 juillet.

Pour ce Brest 2008, la délégation galicienne avait amené une vingtaine de bateaux. Parmi eux, un grand bateau, le Hidria Segundo, duquel je vous parlerai tour à l’heure, et plein de petites barques, les dornas, mais aussi trois ou quatre bateaux de taille moyenne, parmi lesquels il y avait le Novemetros, une ancienne bote de instrucción (barque auxiliaire) de la marine espagnole. Et c’est l’équipage du Novemetros qui m’a invité à me joindre à eux, autant comme rameur que comme interprète.

Le Novemetros est celui du milieu

Pour le 14 juillet, ils avaient prévu une sortie en mer vers 11h, avec retour avant 14h l’heure à laquelle la Marine avait prévu de fermer l’accès au port pour faire une grande démonstration devant le château. Mais entre une chose et une autre, on n’est pas parti avant 12h.

On a fait plusieurs tours dans la rade, et on a mis cap à l’entrée du l’arsenal, pour arriver avant de l’heure limite.

Et là, on prend un peu de retard, et on s’approche de l’entrée à 14h05… pour trouver que la Marine avait tout fermé avec une ponctualité militaire. Une zodiac s’approche a toute vitesse de nous et un sous-officier bien habitué à donner des ordres nous somme de quitter les lieux au plus vite. Autour de nous il y avait une bonne vingtaine de bateaux dans le même cas, et face à l’insistance et au visage fermé des marins des zodiacs, on a fait demi tour et on est retourné vers la rade.

On est donc parti pour au moins deux heures de plus de navigation, et il faut dire qu’on était ravis. On traversait la rade en admirant les centaines de bateaux (et la il n’y a aucune exagération dans le mot centaines) qui fourmillaient sur l’eau.

Les grands voiliers comme la Recouvrance côtoyaient les petits barques, des zodiacs faisaient la course au énorme trimaran Groupama 2.

Ces donc avec le ventre vide mais les yeux plein d’images qu’on est retournés au quai vers 16h30, après quatre heures et demi de navigation au milieu du plus grand rassemblement de bateaux que j’avais jamais vu.

Vous pouvez voir toutes mes photos de cette sortie en mer sur Flickr.

Brest 2008 a été pour moi un moment riche en rencontres et partage. J’ai passé la plupart de mon temps dans les alentours du village de Galice, entouré des plus de 100 membres de la délégation galicienne et des plusieurs dizaines d’espagnols de tous les horizons qui de façon naturelle finissaient par graviter autour.

L’ambiance était typiquement espagnole, on parlait fort, on riait, on chantait. Tout était improvisé, tout le monde avait son mot à dire, tout le monde parlait au même temps, et vu de l’extérieur ça pouvait sembler un chaos désorganisé… mais dès qu’on y rentrait on se sentait bien, on se laissait aller et on ne voulait plus partir.

J’ai fait plein de rencontres dans ce Brest 2008, j’ai trouvé des gens attachants et intéressants, généreux et joyeux, chacun avec leur histoire et leurs points de vues, mais tous unis par une façon commun de comprendre la fête, le partage et la joie de vivre.

Parmi tous eux, je voudrais surtout saluer et remercier à Arturo, María Jesús, Felipe, Loli, “Hacha”, Manolo et tous les autres membres de l’équipage du Novemetros, la barca de instrucción du Club Marino de Ferrol, avec lesquels j’ai passé des moments inoubliables.

Ou Marina, la charmante serveuse du bar galicien, toujours souriante et débordant de joie de vivre. Ou Carlos, constructeur de bateaux passionné par la mer, qui a fermé son entreprise pendant une semaine pour pouvoir venir à Brest 2008. Et bien sûr, Toño Cesteiro (Toño le Vannier), l’un des derniers artisans à l’ancienne, chercheur et récupérateur des traditions et techniques de la vannerie galicienne et l’un des personnes les plus attachants et intéressantes que j’ai rencontré depuis longtemps.

Et en plus des galiciens, il y avait aussi ceux venus d’autres endroits, comme le groupe d’étudiants de l’université de Cadiz, venus dans un voilier depuis le sud de l’Espagne. Ou le couple (lui de Cadiz, elle du nord de l’Espagne) qui avaient chargé leur petite barque en bois sur le remorque de la voiture et roulé jusqu’à Brest pour se joindre à la fête, et qui avaient amené des tonnes de jambon et chorizo pour mettre de la couleur espagnole dans les soirées brestoises.

Bien sûr, cette semaine riche en rencontres m’a donné le mal du pays… mais j’en parlerai de ça sur un autre billet.

Sinon, je viens de classer les photos de dimanche et de la sortie en mer de lundi dernier, et de les poster sur Flickr, dans mon album Brest 2008.

Mise à jour : Parmi les rencontres que j’aurais aimé faire et que je n’ai pas pu faire, il y a Oli, kayakiste et bloggeur brestois, mais qui n’a pas pu rester longtemps présent sur le site. Bon rétablissement, Oli !

Et oui, comme on me l’a fait remarquer, je ne tiens pas mon cahier de bord à jour :embarrassed_ee:

Dimanche, après avoir posté le billet précédent, je suis retourné à Brest 2008, et je suis resté jusqu’à tard le soir, encore une fois autour du village galicien.

Hier lundi j’ai eu la chance d’être invité à bord d’un des petits bateaux galiciens, une barca de instrucción pour une longue promenade sur la rade. On est quittés le port par la force des rames, et ensuite on a déployé la voile et on a passé quelques heures dans l’eau, au milieu de centaines de bateaux de tous les formes, tailles et couleurs.

Le soir, ces membres de la délégation galicienne m’ont invité à regarder les feux d’artifice depuis le Hidria Segundo, le seul bateau à vapeur de Brest 2008. C’était quelque chose de magique contempler le spectacle dans un décor aussi unique et chaleureux.

Aujourd’hui la journée a été un peu plus calme, mais je me sens complètement épuisé. Je n’ai même pas la force de trier les centaines de photos que j’ai pris ces deux derniers jours.

Et en plus, demain c’est la journée de la Galice, autant dire que cela va être intense. Je vais donc aller dormir pour essayer de bien récupérer, et je vous ferai le compte-rendu dans les jours qui viennent :smile1_ee:

Hier la journée c’est fini très tard pour moi, je suis rentré chez moi ce matin à 6h30 après une longue soirée avec des galiciens et des andalous d’abord dans le bar de la délégation galicienne est ensuite dans les quais.

Je ne vais donc pas essayer de raconter la journée en détail, il suffit de dire que l’ambiance était superbe, la bière galicienne et l’albariño coulaient à flots entre chansons traditionnelles et fous rires.

Une vraie soirée à l’espagnole comme il faisait des années que je ne voyais pas. Ca fait de bien de retrouver cette ambiance de temps en temps !

Et maintenant je vais prendre une douche et y retourner. Avec un peu de chance, je finirai même à ramer sur une trainera traditionnelle.

Comme hier, j’ai déjà uploadé des photos de la journée chez Flickr, dans l’album Brest 2008.

A demain !

Hier soir j’avais prévu aller à Brest 2008 après le boulot, mais en rentrant chez moi plusieurs grosses averses m’ont presque fait douter de la faisabilité de mon idée. Cependant j’ai fait confiance au vieux dit-on de à Brest il fait beau… plusieurs fois par jour, et vers 19 heures j’ai pris le bus vers le port. Et j’ai bien fait, car dès que j’ai descendu du bus jusqu’à que je suis rentré vers 1 heure du matin, il n’y a pas tombé une seule goutte de plus.

Je suis arrivé directement au village galicien, très animé, avec une délégation galicienne tous habillés en bleu, rigolant et parlant fort en espagnol. Ajoutons à cela un peu de musique traditionnelle et le son des panderetas et vous comprendrez que je me suis senti comme chez moi.

J’étais avec une amie et, n’ayant pas de permanence à faire, on a décidé d’aller se promener un peu partout, pour avoir une vision d’ensemble de la fête. Nous avons commencé par le quai à côté du village galicien, avec la vingtaine de petits bateaux traditionnels qui accompagne la délégation ainsi que multitude d’autres bateaux venus pour la fête.

Ensuite nous avons continué notre promenade par les quais et nous sommes monté à bord du Kruzenshtern, un superbe quatre-mâts russe construit en 1926.

La promenade a continué par l’arsenal, qu’en temps normaux est terrain militaire fermé et inaccessible (surtout pour un étranger comme moi :wink_ee:). Nous avons traversé par un tunnel sous le château et nous sommes sortis à côté du Pont de Recouvrance.

On a fait le tour de la Penfeld, nous avons visité les villages vietnamien et malgache, plutôt déserts à cette heure là (22h30), regardé le navire océanographique Lapérouse et le trois mâts brésilien Cisne Branco.

C’était presque 23h et la nuit tombait déjà. Nous avons donc pris le chemin côtier qui borde le château et nous sommes arrivé au quai Malbert juste en temps pour regarder les superbes feux d’artifice accompagnés d’un spectacle de son et lumière.

En tout et pour tout, j’ai pris un peu plus de 150 photos, que j’ai déjà uploadé, tagué et géolocalisé chez Flickr, dans un album Brest 2008

Et maintenant je vous laisse, car j’y retourne. A demain !