Billets avec l'étiquette ‘Internet’

Appeler des web services depuis le shell

29-04-2009 par Horacio Gonzalez
Cyber LiB

Après l’humour geek, revenons à un billet un peu plus technique…

Je l’ai dit souvent, et je le répète, internet arrivera toujours à me surprendre.

Hier je discutais avec de collègues sur comment faire communiquer un script shell avec une application web en Java sur l’intranet. La solution la plus simple était sans doute de faire un point d’entrée sur l’application Java, une petite servlet à laquelle on appellerait depuis le script shell via wget ou curl.

Quelqu’un a suggéré, à moitié en blaguant, d’implémenter la communication sur la forme d’un vrai web service (WS) en SOAP, avec son WSDL et tout. Je ne vais pas rentrer dans les avantages ou les inconvénients des WS en SOAP vs une approche REST, car c’est un peu philosophique comme débat. Il suffit de dire que pour ce petit besoin c’était un peu exagéré de devoir implémenter un WS SOAP, et on est donc partie sur l’approche REST avec une simple appelle sur l’URL de la servlet.

Ce matin le sujet est revenu dans la conversation et je me suis mis à penser comment on aurait pu faire si on avait eu vraiment besoin d’utiliser des WS complexes, avec SOAP, sécurité, cryptage…. Dans ma tête il aurait fallu développer le client WS à part, en Java par exemple, et appeler ce client depuis mon script shell.

Et là, je me suis dit qu’à coup sûr il y aurait quelqu’un sur le net qui a implémenté un client WS SOAP fait pour être appelé depuis en ligne de commandes, une sorte de wget pour des appels webservice. Un passage rapide par Google m’a permit de confirmer mon intuition, il y en a bien des implémentations de clients SOAP utilisables depuis un script shell !

Je suis allé donc voir WSF/C, un framework pour des WS écrit en C standard, compatible avec les implémentations Apache WS-* (dont Axis2). Ce framework inclut un client WS en ligne de commandes, wsclient, que on peu utiliser d’une façon semblable à wget ou curl.

L’implémentation est assez complète, pouvant supporter des différentes schémas d’authentification et cryptage. Le programme se pilote depuis la ligne de commandes, d’une façon assez simple pour ceux habitués à utiliser des programmes sur le shell.

Par exemple, pour appeler les WS Amazon, il suffit de faire :

:~$ wsclient --soap1.1 --no-mtom --action http://soap.amazon.com
:~$ http://soap.amazon.com:80/onca/soap?Service=AWSECommerceService < item_search.xml

item_search.xml est un fichier XML respectant le format SOAP des WS Amazon. Par exemple :

<ItemSearch xmlns="http://webservices.amazon.com/AWSECommerceService/2005-10-05">
<AWSAccessKeyId>Access Key</AWSAccessKeyId>
<Request>
<ResponseGroup>Medium</ResponseGroup>
<ItemPage>1</ItemPage>
<Keywords>Web Services</Keywords>
<SearchIndex>Books</SearchIndex>
</Request>
</ItemSearch>

Est-ce que c'est utile ? Peut-être pas pour une utilisation quotidienne, mais lorsqu'on veut faire des tests sur un serveur n'ayant pas d'interface graphique (ne pouvant donc pas utiliser des outils telles que SoapUI), c'est une façon beaucoup plus rapide, simple et sympa que devoir tout faire avec curl ou devoir programmer un client Java pour le faire.

Bref, un petit outil curieux pour garder sous la main au cas où on pourrait en avoir besoin...

Pages jaunes ou le spam offline

07-04-2009 par Horacio Gonzalez
Pages jaunes ? WTF

La semaine dernière, en ouvrant ma boîte à lettres, j’y ai trouvé les deux gros volumes des Pages Jaunes et Pages Blanches, une année de plus. Sur le coup, je n’ai pas eu la présence d’esprit de le jeter dans la corbeille de recyclage avec les autres encarts publicitaires, et je l’ai monté chez moi, où il a fini dans un coin.

Chaque année je m’étonne de voir comment Pages Jaunes continue à distribuer massivement ses annuaires, fermant les yeux au fait que la plupart de ces annuaires ne seront ouverts même pas une fois. Et cette année, cet étonnement à viré en dégoût face à cette pratique abusive.

Comme pour la plupart des gens que je connais, ça fait déjà des années que les Pages Jaunes en papier ne me servent plus à rien. Si je veux un numéro de téléphone ou une adresse, mon premier réflexe est aller sur le net et le chercher, souvent sur pagesjaunes.ft d’ailleurs. L’idée de prendre les Pages Jaunes papier et d’y chercher quelque chose ne me vient même pas à l’esprit.

Et ce n’est pas que moi avec mon côté geek, c’est quelque chose de général. A l’heure où la plupart de foyers sont équipés d’internet, l’utilisation d’un annuaire papier devient aussi marginale que celle des cassettes audio ou des films en VHS.

Du gaspillage

Je ne suis pas écologiste, loin de là, mais je ne peux pas m’empêcher de trouver dégouttant le gaspillage en temps, ressources et argent qui représentent ces annuaires papier. Des milliers de tons de papier et des litres d’eau et d’encre, des tonnes de CO2 et d’autres polluants émisses par les imprimeries et par les camions qui les acheminent, des centaines d’heures de travail pour mettre en page l’annuaire département par département…

Et tout ça, pour quoi faire ? Pour rester quelques mois posés sur un meuble, encore dans leur plastique, jusqu’au jour où, les derniers scrupules vaincus, ils seront amenés à la déchetterie (dans le meilleur de cas) ou simplement jetés à la poubelle.

Ils sont forts chez Pages Jaunes, ils ont inventé le spam offline

La meilleure analogie que je peux trouver pour cette distribution massive des Pages Jaunes papier est le spam. Comme les spammers, chez Pages Jaunes envoient des millions d’annuaires à des personnes qui ne les ont pas demandé, en encombrant leurs boîtes à lettres avec des gros volumes de papier qui ne seront jamais utilisés.

Ce qui me trottinait dans l’esprit, c’était le but de ce spam. Je ne peux pas croire que chez Pages Jaunes ils ne sont pas au courant de l’inutilité de ces annuaires papier. Et je ne peux pas croire qu’ils engagent des sommes aussi faramineuses pour quelque chose d’inutile.

Ca serait tellement plus simple de mettre en place un système opt-in et ne distribuer les Pages Jaunes papier qu’à ceux qui les demandent.Pourquoi ils ne le font pas ? La réponse est simple, je le crains bien : avec un tel système, je doute qu’ils arriveraient à distribuer même un 10% des chiffres actuelles, et cela mettrait en évidence l’inutilité de leur produit.

Alors ils vaut mieux fermer les yeux et spammer tout le monde, pour que les annonceurs (des PME, artisans et professions libérales pour la plupart) qui payent pour voir leur nom sur l’annuaire ne mettent pas en doute leur investissement.

Si j’ai raison, ça serait plutôt navrant, non ?

Hadopi et le billet qui ne fût pas

12-03-2009 par Horacio Gonzalez

Black-Out

27-02-2009 par Horacio Gonzalez

Comme vous avez peut-être déjà vu, la Quadrature du Net lance une nouvelle campagne de sensibilisation sur le danger qui représente HADOPI.

L’opération s’inspire du black out Néo-Zélandais, pour protester contre cette loi injuste et absurde, qui autorise à déconnecter d’internet les gens de façon arbitraire, sans preuves valables ni procès.

HADOPI - Le Net en France : black-out

LostInBrittany change donc ces couleurs pour se joindre au black out, et je profite de cette occasion pour vous demander de relayer l’opération. Rendez-vous sur la Quadrature du net pour avoir les dernières informations sur ce black out.

Il faut soutenir cette initiative de la Quadrature du net car, comme Korben l’a bien exprimé, c’est maintenant ou jamais. Une fois la loi passé, on ne pourra qu’a subir les erreurs de procédure, les coupures intempestives, la présomption de culpabilité et es abus relatifs au respect de la vie privée.

Les dangers d’internet

15-01-2009 par Horacio Gonzalez
Paranoïa

Désinformation et paranoïa

Vous avez sûrement vu la campagne publicitaire lancé le mois dernier par le Secrétariat d’Etat à la Famille. Cette campagne, financée avec l’argent de l’Etat (dont l’argent à nous tous) a été diffuse sur les principales chaines TV, et elle prétend alerter la population sur les dangers potentiels d’Internet.

Et quoi dire encore du très bien informé Frédéric Lefebvre, qui déclamait les dangers du net à l’Assemblée Nationale il n’y a pas si longtemps :

L’absence de régulation du Net provoque chaque jour des victimes ! Combien faudra-t-il de jeunes filles violées pour que les autorités réagissent ? Combien faudra-t-il de morts suite à l’absorption de faux médicaments ? Combien faudra-t-il d’adolescents manipulés ? Combien faudra-t-il de bombes artisanales explosant aux quatre coins du monde ? Combien faudra-t-il de créateurs ruinés par le pillage de leurs œuvres ? Il est temps, mes chers collègues, que se réunisse un G20 du Net qui décide de réguler ce mode de communication moderne envahi par toutes les mafias du monde. […] La mafia s’est toujours développée là ou l’État était absent ; de même, les trafiquants d’armes, de médicaments ou d’objets volés et les proxénètes ont trouvé refuge sur Internet, et les psychopathes, les violeurs, les racistes et les voleurs y ont fait leur nid.

Car, bien sûr, internet regorge de néo-nazis, pornographes, jeux violents et surtout pédophiles. Si j’étais un parent qui ne se connaît pas en ordinateurs, et je faisais confiance à ce spot, je laisserais jamais ma fille s’approcher d’un ordinateur, c’est bien trop dangereux !

A les écouter, il vaudrait mieux débrancher sa box et caser la prise à coup de marteau, seulement ainsi on serait sûrs de qu’aucun pédophile va sortir de la prise pour montrer des lapins aux enfants…

Rapport de l’Université de Harvard

Cependant, cette propagande officielle ne tient pas la route, surtout lorsqu’on a des entités indépendantes et fiables qui fournissent des informations contraires. Le Berkman Center for Internet and Society de l’Université de Harvard vient de publier un rapport sur les dangers d’internet pour les enfants, Enhancing child safety and online technologies.

Ce rapport, disponible en téléchargement gratuit, vient à confirmer ce que la plupart d’entre nous savait déjà : l’alarme sur la pretendue insécurité des enfants sur internet et l’image du net comme une repère de prédateurs sexuels n’est plus qu’une histoire à dormir debout.

La population du net est semblable à la population en général. Il y a une bonne partie des gens normaux, et le petit lot de gens qui ne le sont pas. Sur le net il y a des pédophiles, comme il y en a dans le monde réel, et dans la même proportion.

Ca veut dire qu’il ne faut pas prendre de précautions ? Non, ça veut dire qu’il faut prendre les mêmes précautions qu’on prend dans la vraie vie, qu’il faut apprendre aux enfants à ne pas parler avec des inconnus, ni accepter leurs cadeaux, ni partir avec eux, autant dans le monde physique que dans le net. Mais ça veut surtout dire qu’il ne faut pas sombrer dans la paranoïa. Éduquer ? oui ! Informer ? Bien sûr ! Faire peur et crier à l’alarme social ? Non merci !

Maintenant si seulement quelqu’un pouvait expliquer tout ça à cette chère Nadine Morano ou à l’estimable M. Lefebvre…

Free sans Freebox

22-11-2008 par Horacio Gonzalez
CyberLiB

Non, Free ne m’a pas encore expédié ma Freebox, mais après plusieurs heures de bricolages variés et trois modems ADSL de testés, j’ai réussi à me connecter à Free.

Le tout grâce à un petit Olitec WF402G, dans lequel, après plusieurs essais, j’ai enfin réussi à introduire les bons paramètres pour me connecter au réseau Free dégroupé.

Au cas où vous vous retrouvez dans une situation semblable, je vous laisse ici les paramètres de connexion qui ont marché chez moi. A la base, je me suis basé sur le petit tutoriel de Korben, et j’ai complété les informations qui me manquaient en surfant sur des forums pendant les pauses cafés.

Si vous êtes donc en dégroupage total chez Free et vous voulez vous connecter avec un modem ADSL, les étapes à suivre sont :

  1. Trouver un modem récent et débridé

    Beaucoup de modems anciens ont de mal à se connecter au réseau Free, il faut les patcher et bidouiller la configuration, par contre avec les modems récents tout devient plus simple. Par modem débridé je veut dire un modem qui ne soit pas attaché à un opérateur, comme c’était le cas de mon AliceBox (où j’avais beau mettre les bons paramètres, elle ne se connectait pas) ou de la Livebox qu’on m’avait prêté (qui n’acceptais que les identifiant commençant par fti/).

    Personnellement, je vous recommande un Linksys ou Olitec, au pire on peut les trouver par à peine 40€ dans n’importe quelle grande surface.

  2. Récupérer votre adresse IP et l’adresse de la passerelle

    Pour cela il suffit de vous connecter sur votre espace perso Free, aller sur “Caractéristiques de ma ligne” et noter votre IP et la passerelle.

  3. Configurer le modem

    La procèdure exacte dépend de la marque et modèle exact de votre modem, et cela peut requérir des petits ajustements, mais grosso modo il faudra le configurer avec :

    • Mode de connexion : adresse IP fixe
    • Type de connexion : RFC 1483 Routed ou RFC 1483 Bridged
    • VPI : 8
    • VCI : 36 (et non 35 comme la plupart des autres FAI)
    • Multiplexage : VC/MUX
    • Adresse IP : 82.xxx.xxx.xxx (celle que vous avez noté précédemment)
    • Masque de sous-réseau : 255.255.255.0
    • Passerelle : 82.xxx.xxx.xxx (celle que vous avez noté précédemment)
    • DNS Primaire : 212.27.40.240
    • DNS Secondaire : 212.27.40.241

    Les serveurs DNS de Free changent souvent, je vous ai indiqué les valeurs valables aujourd’hui, mais ils ne marchent plus au moment où vous essayez, il faudra chercher sur le net les bonnes valeurs.

Dans le cas d’Olitec WF402G, cela donne :

Configuration Olitec WF402G pour Free dégroupé

Et voilà, LostInBrittany est de retour !

La vie sans Internet à la maison

20-11-2008 par Horacio Gonzalez
LiB est chez Alice

Depuis lundi matin je n’ai plus internet chez moi. Et je dois avouer que j’ai du mal à supporter la situation, même si j’essaie de prendre mon mal en patience.

Comme je vous ai déjà raconté, ça fait presque deux ans que j’étais chez Alice ADSL après avoir quitté Numericable suite à des mois de problèmes. Je n’ai pas eu de problème majeur dans ces deux ans chez Alice, et les fois où j’ai eu des soucis, le service technique a été rapide, aimable et compétant.

Cependant, là où la plupart des fournisseurs (surtout Free) enrichissent leurs offres en permanence, Alice n’a rien proposé de nouveau dans ces deux ans. Mêmes tarifs, même débit de 6 Mo, même bouquet télé identique à celui proposé par mon décodeur TNT, même qualité médiocre dans la téléphonie. Et le fait qu’Alice se soit fait acheté par Free il y a quelques mois n’aide pas de tout à résoudre cette situation stagnante.

Alors j’ai décidé de faire le saut et aller directement chez Free. Jeudi dernier je me suis inscrit en ligne, et lundi matin ils ont basculé la ligne… et j’ai perdu mon accès internet.

Ma ligne étant activée chez Free, j’ai essayé toutes les manipulations possibles pour que mon AliceBox se connecte, suivant par exemple ce tutoriel de cher Korben, mais rien n’a marché. J’ai aussi récupéré une vielle Livebox, mais le bridage Wanadoo l’empêchait de se connecter avec mon utilisateur Free. Alors je crois que je suis bon pour attendre que ma Freebox arrive, ce qui ne devrait pas trop tarder.

Enfin, j’espère…