Gribouillages : Séminaire Création, Jour 1

24-11-2007 par Horacio Gonzalez

Il y a quelques semaines, en lissant un article de SlashDot, je suis tombé sur une interprétation du dessein intelligent qui m’a fait bien marrer. Ca se passait dans les commentaires, dans une des nombreuses discussions sur le créationisme et la théorie de la Terre Jeune :

CustomDesigned

6000 years != Creationist

The young earth theory isn’t even classic Christianity, having become popular in the US in the 18th century. The church fathers had a variety of theories, and literally counting the years was a 17th century invention. Augustine noted that time as we know it is itself part of this creation, and therefore the 6 days in Genesis 1 could not refer to time in this universe. He speculated that the 6 days were a 6 day “seminar” where the new creation was was presented and explained to the angels

Penguinshit

We’re the result of a 6 day Powerpoint presentation??!?

That sure explains a few things…

J’ai bien aimé cette vision de la création comme un séminaire d’une semaine dans lequel Dieu explique l’univers aux anges en utilisant une variante divine de Powerpoint. En ayant fait et assisté à pas mal de séminaires et cours avec PowerPoint, je peux bien imaginer les anges dans l’amphi céleste, bien motivés le premier jour (ça explique que le truc de Lumière et Obscurité marchent aussi bien), mais qui commencent à se décrocher vers la fin de la semaine (dans les leçons sur la création les êtres humaines, voilà le résultat 😀 ), les discussions dans un coin café sur un nuage, les idylles qui naissent dans les dîners de groupe bien arrosés, Lucifer et sa bande de futures rebelles dans un coin de l’amphi, plus occupés à embêter les autres que à suivre le cours…

C’était une idée légèrement irrévérante mais très marrante, au moins pour moi. Il me fallait mettre ça sur images, et c’est ça que j’ai commencé à faire. Voici donc le premier des gribouillages sur le sujet :

Séminaire Création, Jour 1

Suis-je le seul auquel une telle idée le fait marrer ?

Firefox 3.0 béta 1 Portable

23-11-2007 par Horacio Gonzalez

Mardi dernier je vous parlais de la sortie de Firefox 3.0b1, la première béta de Firefox 3. Mardi soir je l’avais installé sur mon Ubuntu à la maison, et ça marchait assez bien. Mais je voulais aussi tester ce qu’il donnait ce Firefox 3.0b1 sur une machine Windows, mais sans affecter la configuration de l’ordinateur que j’utilise pour le tester. Pour bien tester, ce qu’il me fallait c’était donc une version portable de Firefox 3.0b1.

Une version portable est donc une version Windows prête à marcher depuis une clé USB, sans besoin de toucher au registre de Windows ou d’avoir des droits d’administrateur sur la machine, une version que vous pouvez amener avec vous et utiliser partout, avec vos favoris, vos mots de passe, vos raccourcis…

Etant donné que la dernière version proposée dans PortableApps.com est Firefox 2.0.0.9, pour créer un Firefox Portable 3.0b1 il faudra bidouiller un peu, mais rien de vraiment méchant.

D’abord nous commençons par récupérer les éléments nécessaires :

  • Mozilla Firefox 2.0.0.9, Portable Edition : téléchargeable ici. Nous allons l’utiliser comme base pour construire sur lui notre version 3.0 béta 1
  • Firefox 3.0 béta 1 pour Windows en français : téléchargeable sur le site ftp de Mozilla. Il s’agit de l’installateur, un fichier .exe, mais nous allons l’utiliser d’une façon non conventionnelle.
  • Votre profile Firefox : Contenant vos informations personnelles (favoris, mots de passe, historique), en supposant que vous voulez l’incorporer dans votre version Portable. Normalement, votre profile Firefox se trouve sur C:\Documents and Settings\[utilisateur]\Application Data\Mozilla\Firefox\Profiles\default.???\[utilisateur] est votre nom d’utilisateur Windows.
  • Les dictionnaires français d’Open Office : en effet, l’installateur français ne vient pas avec le dictionnaire français pour le module de correction orthographique. Heureusement, ce dictionnaire est le même que celui utilisé par la version précédente de Firefox, et par Open Office.

    Si vous avez une version de Firefox avec dictionnaire français installé, allez voir soit dans Votre ancien Firefox\dictionaries ou dans Votre profile Firefox\extensions\fr-FR@dictionaries.addons.mozilla.org.

    Si vous avez Open Office installé, vous les trouverez sur Répertoire_de_base_d'openoffice\share\dict\ooo\, les fichiers fr_FR.dic et fr_FR.aff, qu’il faudra renommer en fr-FR.dic et fr-FR.aff .

    Si vous ne les avez pas, vous pouvez les récupérer sur le site web d’Open Office et les renommer fr-FR.dic et fr-FR.aff.

Une fois qu’on a téléchargé ces éléments, on peut démarrer la construction de notre version portable de Firefox 3.0 béta 1. Maintenant les étapes à suivre sont :

  1. Installer Firefox Portable
    Il suffit de double-cliquer sur l’exécutable et choisir l’endroit sur lequel l’installer. En cliquant sur OK, un répertoire FirefoxPortable avec tous les fichiers nécessaires sera créé à l’endroit choisi.
  2. Préparer l’installateur de Firefox 3.0b1
    Le fichier d’installation, Firefox Setup 3.0 Beta 1.exe est un fichier exécutable, pensé pour être installé à la façon traditionnelle. Cependant, il reste un fichier compressé. On le renomme en Firefox Setup 3.0 Beta 1.zip, et on le décompresse sur un répertoire quelconque (Répertoire_de_base\Firefox Setup 3.0 Beta 1\ dans mon cas). La structure du répertoire décompressé sera la suivante :
  3. Répertoire Firefox décompressé
  4. Actualiser l’installation Firefox avec les fichiers de Firefox 3.0 beta 1
    Déplacez le contenu du répertoire Répertoire_de_base\Firefox Setup 3.0 Beta 1 onlocalized Décompressez firefox-2.0b1.fr.win32.zip dans un répertoire temporel, vous obtiendrez un répertoire firefox. Déplacez ce répertoire à l’intérieur de Répertoire_de_base\FirefoxPortable\App\, en écrasant la version de Firefox précédemment installé. Ensuite, faites la même chose avec le contenu de Répertoire_de_base\Firefox Setup 3.0 Beta 1\localized, pour installer l’interface en français.
  5. Installer le dictionnaire français
    Copiez les fichiers du dictionnaire fr-FR.dic et fr-FR.aff dans Répertoire_de_base\FirefoxPortable\App\firefox\dictionaries\.
  6. Copiez votre profile Firefox
    Si vous avez un profile Firefox et vous voulez l’utiliser avec la version 3.0 béta 1, copiez le contenu de votre profil (dans la plupart de cas le contenu du répertoire C:\Documents and Settings\[utilisateur]\Application Data\Mozilla\Firefox\Profiles\default.???\) dans le répertoire Répertoire_de_base\FirefoxPortable\Data\profile\.

Et voilà, votre Firefox Portable 3.0 béta 1 est prêt. Pour l’exécuter, double cliquez sur le fichier PortableFirefox.exe dans le répertoire Répertoire_de_base\FirefoxPortable\.

Firefox Portable

J’espère que quelqu’un trouvera ce petit tutoriel utile. N’hésitez-pas à me faire parvenir vos commentaires.

Illusion optique : les grains de raisin

22-11-2007 par Horacio Gonzalez
Illusions

Dans mon dernier billet sur les illusions optiques, je vous parlais d’Akiyoshi Kitaoka, et ses recherches sur les illusions.

Aujourd’hui je vous présente ici une autre de ces illusions, celle des grains de raisin qui bougent. Regardez l’image suivante :

Même si ça peut sembler difficile à croire, ce n’est pas une animation, le fichier n’est pas un gif animé, c’est bel et bien une image statique… mais elle semble bouger sans arrêt.

Si vous voulez voir comment l’image est construite, il suffit d’isoler les grains centraux :

Illusion des grains de raisin, détail

En effet, les bord des grains sont des circonférences mi-blanches, mi-noires. L’effet trompe-l’oeil s’obtient en rotant ces circonférences par rapport aux grains voisins, ce qui donne une semblance de mouvement. Pas mal, non ?

Firefox 3.0 Béta 1

20-11-2007 par Horacio Gonzalez

Comme vous avez sûrement lu quelque part (par exemple sur le blog de Tristan Nitot), la première beta de Firefox 3.0 est officiellement sortie aujourd’hui. Ca fait drôle de vous parler de la sortie de Firefox 3.0, car il me semble que c’était à peine hier que je vous parlais de la sortie de Firefox 2.0 Béta 1. Cependant, ça fait déjà un an et demi…

LiB et Firefox

La première béta de Firefox 3.0 est donc déjà disponible sur le site de Mozilla, dans une vingtaine de langues et pour Linux, Windows et Mac.

Vous trouverez partout des listes des nouvelles fonctionnalités (vous pouvez faire un tour par la blogosphère en commençant par TechMeme), je vais donc me limiter à un petit copier-coller du site officiel :

New features and changes in this milestone that require feedback include:

  • Improved security features such as: better presentation of website identity and security, malware protection, stricter SSL error pages, anti-virus integration in the download manager, and version checking for insecure plugins.
  • Improved ease of use through: better password management, easier add-on installation, new download manager with resumable downloading, full page zoom, animated tab strip, and better integration with Windows Vista and Mac OS X.
  • Richer personalization through: one-click bookmarking, smart search bookmark folders, direct typing in location bar searches your history and bookmarks for URLs and page titles, ability to register web applications as protocol handlers, and better customization of download actions for file types.
  • Improved platform features such as: new graphics and font rendering architecture, major changes to the HTML rendering engine to provide better CSS, float-, and table layout support, native web page form controls, colour profile management, and offline application support.
  • Performance improvements such as: better data reliability for user profiles, architectural improvements to speed up page rendering, over 300 memory leak fixes, and a new XPCOM cycle collector to reduce entire classes of leaks.

Je viens de télécharger la version linux et l’installer dans un coin de mon Ubuntu. Pour l’instant, la consommation de mémoire (le seul point noir de Firefox 2.0) semble assez réduite. Voici une comparaison avec Epyphany, les deux avec le même nombre d’onglets ouverts :

 top - 19:02:05 up 5 days, 23:00,  2 users,  load average: 2.52, 2.26, 2.24 Tasks: 135 total,   2 running, 132 sleeping,   0 stopped,   1 zombie Cpu(s): 48.5%us,  5.0%sy,  0.0%ni, 46.5%id,  0.0%wa,  0.0%hi,  0.0%si,  0.0%st Mem:    515888k total,   509084k used,     6804k free,     6332k buffers Swap:  1381580k total,   690788k used,   690792k free,    48888k cached   PID USER      PR  NI  VIRT  RES  SHR S %CPU %MEM    TIME+  COMMAND 28048 horacio   15   0  360m 158m  19m S 36.2 31.5   7:24.74 epiphany-browse 28185 horacio   15   0  226m  64m  16m S  2.7 12.8   5:09.51 firefox-bin 

Je ne manquerai pas de vous raconter mes impressions après l’avoir utilisé de façon un peu intensive les prochains jours. Oui, je crois que, encore une fois, c’est parti pour une série de billets sur Firefox

Les différents saveurs d’Ubuntu

20-11-2007 par Horacio Gonzalez
LiB et Ubuntu

Je passe une journée à la maison (courtoisie des gentils enseignants de l’Education Nationale, j’y reviendrai sur un autre billet), et entre la préparation du repas et la construction d’une énorme tour en Kapla, je fais ma revue des blogs.

Sur DespuesDeGoogle j’ai trouvé une longue liste des différentes versions d’Ubuntu disponibles sur le net. Je n’ai pas pu résister la tentation de vous la traduire ici, en ajoutant mes avis personnels :

Ubuntu : L’original, Ubuntu avec Gnome (Mon favori, sans aucune doute)
Kubuntu : Ubuntu avec KDE
Xubuntu : Ubuntu avec Xfce, plus léger que les précédents
Fluxbuntu : Ubuntu avec Fluxbox, encore plus léger que Xubuntu, mais avec un look très sympa, idéal pour installer sur des machines anciennes
Elbuntu (Ebuntu ?) : Encore en béta, ce projet non officiel monte Ubuntu sur Enlightenment E17
Ubuntu Lite : La version la plus légère, un distribution Ubuntu minimale, capable de tourner même sur un vieux Pentium à 200 MHz avec 64 Mo de RAM. Il utilise IceWM comme bureau, et à la place des applications classiques, il utilise des outils légers comme ROX-Filer, fbpannel, Kazehakase (un navigateur), Sylpheed, Gaim, XMMS, Abiword, GNUmeric et mtpaint. (J’ai vraiment envie de l’essayer, j’ai quelques vieilles machines qui pourraient trouver une deuxième jeunesse avec Ubuntu Lite…)

Edubuntu : Ubuntu pour un environnement éducatif, avec des outils orientés pour l’apprentissage
Ubuntu Studio : Ubuntu pour l’édition multimédia (surtout audio, mais de plus en plus vidéo)
Mythubuntu : Ubuntu pour une utilisation comme Média Center (avec MythTV et des applications pour transformer l’ordinateur dans un centre multimédia, avec syntonisation TV, enregistrement numérique, programmateur de télévision, gestion de bibliothèques multimédia…)
nUbuntu (Network Ubuntu) : version d’Ubuntu orienté sécurité et réseaux, très légère avec un bureau Fluxbox
Ubuntu JeOS : un ubuntu minimaliste avec VMWare et avec un kernel optimisé pour tourner les machines virtuelles. C’est une distribution pensée pour créer des serveurs virtualisés
Comfusion : Ubuntu + Compiz + Fusion, qu’est-ce qu’il faut dire d’autre ? (à part du fait qu’avec Gutsy et son incorporation de Compiz, c’est dévenu un peu superflu)

Gobuntu : Ubuntu sans aucun composant qui ne soit pas libre
gNewSense : semblable à l’antérieur, Ubuntu 100 % libre. gNewSense est soutenue par la FSF et recommandé par monsieur Stallman (les mauvaises langues dissent de cette distribution que c’est l’Ubuntu des intégristes du software libre)
X-Evian : version engagée d’Ubuntu, basée sur Xubuntu Basada en Xubuntu, avec une forte connotation anti-sytème, anti-capitalisme, anti-libéralisme et anti plein de choses

Linux Mint : une version d’Ubuntu pour l’utilisateur qui ne se soucie pas des logiciels libres, des licences ou de la philosophie qu’il y a derrière, qui ne veut qu’une machine que marche avec toutes les outils qu’il est habitué sur Windows ou Max. Linux Mint incorpore de série des composants non libres, comme des codecs, ou Java (qui ne sont pas en Ubuntu par défaut) et leur objectif principal est faire que le système marche out of the box, sans devoir installer des choses supplémentaires ou bidouiller.
Ubuntu Christmas Edition 2006 et son version actualisée Ubuntu Ultimate Edition : une distribution d’Ubuntu avec des dizaines de dépôts ajoutés et des ton de paquets ajoutés (libres et non)

Ubuntu CE (Christian Edition) : Ubuntu avec des thèmes graphiques et des logiciels chrétiens (comme GnomeSword, BibleMemorizer, un dispositif de filtrage et contrôle parental du web ou un thème biblique pour Firefox), sponsorisé par Jesus TV…
Ichthux : semblable au précédent, mais basé sur Kubuntu
Ubuntu ME (Ubuntu Muslim Edition) : Ubuntu avec des thèmes graphiques et des logiciels pour les musulmans (horaire des prières, outils pour l’étude du Coran, dispositif de filtrage et contrôle parental du web…)

Ubuntu Server Edition : Ubuntu orienté pour une utilisation serveur, avec environnement LAMP pré-installé
Ubuntu Home Server : pour créer un serveur central pour un réseau domestique, avec serveurs de fichiers, impression, streaming et backup. Pour installer tous les fichiers (chansons, photos, vidéos, documents…) sur un serveur central et accéder depuis tous les ordinateurs de la maison

Ubuntu Mobile and Embedded : C’est un projet sponsorisé par Canonical et Intel pour créer un système d’explotation mobile… mais vu l’imminente sortie d’Android, j’ai du mal à croire dans ce projet

Si vous connaissez d’autres, n’hésitez pas à me le dire, je les ajouterai à la liste (et je previendrai DespuesDeGoogle)…

Pour une fois, pas si différent

19-11-2007 par Horacio Gonzalez

Vous vous souvenez peut-être de tous mes billets de l’été dernier me plaignant de la grisaille et la pluie et comparant des bulletins météo de Brest et Madrid.

Aujourd’hui à midi un collègue de travail m’a fait voir que maintenant que l’hiver arrive, je ne parlais plus de la météo madrilène. Et je dois avouer qu’il a raison, alors je me suis dit qu’il fallait faire un petit billet de dédommagement, montrer que des fois il n’y a pas autant de différences entre les deux villes :

Quelqu’un a vu mes gants et mon écharpe ? Où est-ce que j’ai mis mon parapluie ?

Gribouillage : Aninjamals (suite)

18-11-2007 par Horacio Gonzalez

L’autre soir je vous montrais le dernier des gribouillages de mon cahier, les Aninjamals*.

Aujourd’hui, profitant d’un moment tranquille, je me suis mis à le refaire avec Inkscape. Voici le résultat :

Aninjamals !

* pourquoi pas les Anininjas ou les Ninjanimals ?, on m’a démandé… Aucun idée, Aninjamals est le premier nom qui m’est venu à la tête… 😀

200 000 km

17-11-2007 par Horacio Gonzalez

Aujourd’hui, en revenant de Lorient, ma filière voiture a dépassé le symbolique cap des 200 000 km. Armé de mon téléphone portable, j’ai réussi à immortaliser le moment :

200 000 km

Ca fait six ans que j’ai cette voiture, quelques mois avant la naissance de ma fille. Lorsqu’elle est arrivée entre mes mains (merci, papa !), elle avait à peine 60 000 km. Maintenant, avec 140 000 km de plus, elle n’est peut-être pas aussi jolie et élégante qu’avant, mais elle est devenue une partie de mon histoire. Ces six dernières années ont été pleines de bouleversements, de changements dans ma vie, de rencontres et des déchirures, de déménagements et emménagements, et d’une façon où une autre ma voiture était là à chaque occasion.

J’espère qu’elle va encore rouler pendant un bon moment, et que je pourrai un jour poster la photo de ses 300 000 km…

Gribouillage : Aninjamals !

15-11-2007 par Horacio Gonzalez

Petit gribouillage fait sur le coin d’une feuille.

Aninjamals!
They are animals! They are ninja! They are the Aninjamals!

Les tortues ninja n’ont qu’à bien se tenir… 😀

Je joue avec l’androïde

13-11-2007 par Horacio Gonzalez
LiB geek

Il y a quelques années, à la fin de ma thèse, je m’étais lancé au développement d’applications pour les téléphones mobiles, en utilisant Java ME. L’idée était très attirant à l’époque (2004-2005), avec les premiers smartphones qui arrivaient sur le marché à des prix raisonnables, et on commençais à percevoir le potentiel de ces plate-formes portables pour faire des vraies applications connectées.

J’avais commencé de façon autodidacte, en installant le kit de développement Java ME de Sun, avec son environnement de développement et son émulateur. Quelques heures plus tard, après plusieurs essaies, plein d’aller-retour sur la documentation et des consultations sur une dizaine de forums et blogs, j’avais développé ma première application, un lanceur de dés pour World of Darkness, l’un de mes jeux de rôles favoris. Ensuite je me suis vu confronté à un nouveau problème, essayer de mettre mon lanceur de dés sur mon Ntéléphone de l’époque, un Nokia 7252i, mais avec un peu de persévérance j’ai réussi. Il ne semblait pas si dur, ce truc des applications mobiles, non ?

Je n’ai pas trop tardé en me rendre compte de mon erreur, lorsque j’ai découvert à quel point la plate-forme Java ME est fragmenté. En effet, même si la plupart des portables de gamme moyen-haute dissent supporter Java ME, les implémentations de la spécification Java ME différent d’un constructeur à un autre. Si on ajoute à ça la myriade d’extensions propriétaires de chaque constructeur, le développement des applications pour Java ME devient vite un affaire complexe et coûteux. Il fallait donc d’abord développer l’application en utilisant Java ME de la façon la plus générique possible et ensuite faire un portage vers chaque fammile de téléphone cible.

Par des hasard du destin, ce passe-temps est devenu un temps après utile dans ma vie professionnelle, lorsqu’en travaillant pour une SSII j’ai dû développer en Java ME des clients pour une application d’accès multi-modal au SI de la boîte. Là j’ai un peu touché à tous les aspects du développement de Java ME, du support réseau aux IHMs, du son au cryptage. L’espérience a été vraiment intéressant, même si les problèmes liées à la fragmentation et au portage ont consommé presque plus de temps et d’effort que l’application en elle même. Après cette mission, je suis parti sur un sujet plus lié à la voix sur IP, et depuis je n’ai plus eu la chance travailler Java ME (hors quelques petites applications ponctuelles pour une utilisation personnelle), mais je n’ai pas arrêté ma veille technologique sur le sujet.

LiB portable

Il y a quelques mois, j’ai découvert OpenMoko, un projet pour faire un système d’exploitation libre pour les téléphones portables. J’ai cru trouvé là le Graal du développement portable, on ne développerait plus pour que l’application tourne syr chaque type de terminal différent, on développerait l’application pour tourner sur une cible unique, le système d’exploitation. Un système d’exploitation libre comme OpenMoko pouvait résoudre le problème de la fragmentation de la même façon que les systèmes d’exploitation PC le font dans le monde des PCs de bureau. Lors de la sortie du premier téléphone équipé d’OpenMoko, le Neo 1973 dont je vous ai déjà parlé, le projet semblait se concrétiser, mais il était encore loin d’être un vrai système grand public.

Cette semaine la donne a complètement changé. Si vous avez suivi les news ces derniers jous, nous avez sans doute entendu parler d’Android, la nouvelle plate-forme de Google pour des applications mobiles. Android a donc la même vocation qu’OpenMoko, être un système d’exploitation libre et ouvert pour des terminaux portables, avec les outils nécessaires (parmi lesquels une implémentation de Java ME) pour qu’on puisse développer des applications mobiles pour le système sans se soucier du hardware sous-jasent.

Mais là où OpenMoko est un petit projet soutenu par une poignée de développeurs avec plus de courage et envie que des moyens, Android est poussé par Google même, avec le soutien de l’Open Handset Alliance, dont la liste de membres est assez impressionnante.

Et pour montrer que cela est sérieux, à peine une semaine après l’annonce, Google a mis à disposition des développeurs le SDK (kit de développement) d’Android. Vous pouvez le télécharger ici. Moi, je l’ai déjà téléchargé et installé sur mon ordinateur, et j’ai commencé à le regarder.

Alors si mon rythme de blogging se ralentit cette semaine, vous savez à quoi ça sera dû : je serai en train de jouer avec l’androïde !