Billets avec l'étiquette ‘Logiciel Libre’

Flash Player 9 pour Linux : les paquets Ubuntu

19-01-2007 par Horacio Gonzalez

Dans mon précédent billet, je vous disais que je ne l’avais pas encore installé la version définitive de Flash Player 9 car j’attendais d’avoir les paquets .deb pour Ubuntu.

Et voilà, en rentrant à la maison le soir même, j’ai vu que ce billet de Treviño annonçant l’actualisation de son Treviño’s Ubuntu Repository avec les paquets .deb de Flash Player 9.

Non, je ne parle pas italien, mais heureusement l’italien et l’espagnol se ressemblent assez pour pouvoir interpréter la plupart du texte 😉

Donc maintenant, pour installer Flash Player 9 sous Ubuntu en utilisant ces paquets, vous avez deux possibilités : soit vous ajoutez le dépôt Treviño dans vos listes de sources et vous installez Flash Player 9 avec apt-get ou Synaptic, soit vous téléchargez les fichiers .deb et vous les installez directement.

Si vous optez par la première méthode, les pas à suivre sont sous Ubuntu Edgy:

  1. Ouvrir un terminal
  2. Ouvrir /etc/apt/sources.list comme root :
    sudo gedit /etc/apt/sources.list
  3. Ajouter les lignes suivantes pour ajouter le dépôt Treviño:
    ## Dépôt Treviño (Flash 9 Beta)
    deb http://3v1n0.tuxfamily.org edgy 3v1n0
    deb-src http://3v1n0.tuxfamily.org edgy 3v1n0
  4. Fermer gedit.
  5. Ajouter la clé d’authentification du dépôt Treviño :
    wget http://download.tuxfamily.org/3v1deb/DD800CD9.gpg
    sudo apt-key add DD800CD9.gpg
  6. Faire une mise à jour des dépôts et installer flashplugin-nonfree :
    sudo apt-get update
    sudo apt-get install flashplugin-nonfree

Par contre, si vous préférez télécharger et installer directement, récupérez le fichier flashplugin-nonfree_9.0.31.0.2ubuntu2+3v1ubuntu0_i386.deb. En faisant un double clic sur lui, l’installateur de paquets s’ouvrira et vous pourrez l’installer facilement. Par contre, il vous faudra aller chercher manuellement les éventuelles mises à jour, tandis que si vous ajoutez les dépôts à vous sources ces mises à jour seront récupérées automatiquement comme pour les autres dépôts.

Encore une fois, un grand merci aux gens de Treviño’s Ubuntu Repository, qui nous fournissent ces pratiques paquets.

Je ne voulais finir sans remercier à Olivier S.C. pour son commentaire sur le suivi des billets dans mon blog. Effectivement, j’aime bien donner suite à mes billets, comme j’avais fait pour la série sur Firefox 2.0. A mon avis, si on commence à parler de quelque chose dans son blog, il faut essayer de donner les suites des événement, cela permet aux gens de mieux se repérer. Et si j’ai réussi à le faire avec ce sujet, tant mieux…

Java libre!

13-11-2006 par Horacio Gonzalez

Même si j’aimerais bien vivre de mon blog, on est encore bien loin. Depuis déjà quelques années, c’est Java qui me permet de payer mes factures. Toute nouvelle qui touche donc ce langage est assez importante pour moi.

Mon histoire avec Java commence en 1998, lorsque j’ai fait un stage de six mois chez IBM. J’avais déjà fait un peu de Java, chez moi, pour tester ce nouveau langage qui semblait aussi intéressant, mais chez IBM j’ai été obligé à monter rapidement en compétence en travaillant dans un projet de migration vers Java 1.1 chez Caja Madrid. Depuis je m’était centré plus sur le côté télécom de ma carrière, mais à la fin de mon doctorat je suis revenu dans le monde Java avec des missions de prestation pour des SSII. A l’époque, l’idée de qu’un jour Sun allait libérer le code de Java faisait rire (mais à l’époque on pensait la même chose d’une éventuelle libération de Solaris, par exemple…).

Tout ça pour dire que je suivait avec intérêt toutes les nouvelles sur la libération du code source de Java sous une licence open source. On avait entendu toutes les rumeurs : libération totale, libération partielle, licence spécial Sun, licence BSD…

La semaine dernière une nouvelle rumeur, en apparence très sérieuse et documentée, a parcouru la blogosphère anglo-saxonne, Slashdot l’avait relayé : Java allait être libéré sous une licence GPL v2.

Je n’avait pas voulu bloguer sur ça, car il n’y avait pas de confirmation officielle. Et la confirmation officielle arrive aujourd’hui, dans le site officiel de Sun. Et en plus, un des blogueurs de Sun nous fait un décryptage du pourquoi et comment de cette libération de Java.

Pour fait courte la partie technique, je reprends la formule de Tim Bray :

Unmodified GPL2 for our SE, ME, and EE code. GPL2 + Classpath exception for the SE libraries. Javac and HotSpot and JavaHelp code drops today. The libraries to follow, with pain expected fighting through the encumbrances. Governance TBD, but external committers are a design goal. No short-term changes in the TCK or JCP.

Pour moi, c’est une manoeuvre qui va dans le bon sens, surtout pour Sun. Depuis le début, ils ont offert toutes les outils Java gratuitement (mais avec code fermé), et cela a été un des facteurs clés dans le succès du langage. Ils donnaient donc à la communauté des utilisateurs, mais en avant le code fermé, ils ne profitaient pas des éventuelles améliorations que la communauté pourrait faire dans le code.

L’un des arguments en contre était le risque de fork, que des groupes de hackers, des chercheurs ou des passionnés prennent le code source de Java, le modifient et proposent des versions de Java incompatibles entre elles. Mais avec le parapluie du TCK (la suite d’outils de test qui permettent de certifier un produit comme “compatible avec Java”) et des marques registrées, le risque n’existe pas, car ils ne pourraient pas appeler leur projet Java (comme pour Firefox, on peut créer et même vendre des versions modifiées de Firefox comme Flock, mais on ne peut pas les appeler Firefox).

Sur ça, la position de Sun est claire :

However many forks there are, it ain’t Java unless it’s called “Java” or has the coffee-cup on it. If it has the name and cup, it is Java and it’s compatible. And Sun will absolutely enforce that in court if we have to. We have in the past and we will again.

Cependant, il y a un risque énorme de voir pousser des langages ou des machines virtuelles basées sur celle de Java, avec d’autres noms, et taillées pour des besoins plus spécifiques. Mais cela est, à mon avis, une bonne chose. Et ce qui est encore mieux, Java pourra profiter des améliorations faites dans ces projets. Tout le monde gagne donc…

Mise en page avec Scribus

12-11-2006 par Horacio Gonzalez

Il y a déjà quelques années, avec des amis de l’autre côté de l’Atlantique, j’avais essayé l’aventure de créer une petite maison d’édition de jeux de rôles. Le projet n’a pas marché, mais cela m’a permit d’acquérir une série de compétences assez utiles. Parmi elles, j’ai appris en autodidacte l’utilisation d’Adobe InDesign, logiciel leader dans le secteur de la publication assistée par ordinateur (PAO).

A l’époque, habitué à utiliser MS Word pour mes traitements de texte, je comprenais pas trop la différence entre un traitement de texte et un logiciel de PAO. Les débuts avec InDesign n’étaient donc pas trop faciles, mais en suivant des tutoriels et en pratiquant un peu, je suis arrivé à contrôler l’outil, et à produire des jolis PDFs. L’aventure éditoriale est finie quelques mois après, et je ne me suis plus servi d’InDesign que très sporadiquement, lorsque j’ai eu besoin de donner un coup de main à des amis pour un poster ou un affiche promotionnel.

La semaine dernière, dans le forum Casus NO, je suis tombé sur un projet sympa, une campagne pour le Jeu d’Aventures de Lanfeust et du Monde de Troy. L’auteur de la campagne cherchait des illustrations et aussi quelqu’un pour s’occuper la mise en page. Je lui ai montré certains de mes bonshommes et il a trouvé qu’ils allaient bien avec la campagne. D’un coup, je me suis posséder pour faire les deux boulots.

C’était, bien sûr, avant de remarquer que j’ai n’ai plus InDesign, ni même pas un Windows sur lequel le faire marcher. Après un instant de panique, je suis allé demander conseil. Et voilà que j’ai trouvé Scribus.

Scribus est un logiciel libre de PAO, qui tourne sur Linux, Windows et OS X. Il est à InDesign ce qui Inkscape est à Adobe Illustrator : une alternative libre et gratuite, qui a le 90% des fonctionnalités du logiciel d’Adobe (le 10% restant étant les fonctionnalités hyper-spécifiques que la plupart d’utilisateurs, même professionnels, n’utilisent jamais).

Je l’ai donc installé sur mon Ubuntu et je me suis mis à la tâche. Quelques heures et un tutoriel après, je me sentais presque aussi à l’aise avec Scribus que je l’étais il y a longtemps avec InDesign. Et aujourd’hui, après le dîner, je me suis mis avec la mise en page et les illustrations de la campagne.

Je viens de finir une première version du premier chapitre, de laquelle je vous montre une petite capture. Je suis assez content avec la rapidité de la prise en main du nouveau logiciel, ça m’a permit de travailler assez vite.

Liste de sources pour Ubuntu 6.10

06-11-2006 par Horacio Gonzalez

Comme je vous ai déjà raconté, ça fait presque deux semaines que je suis passé à la dernière version d’Ubuntu.

J’ai trouvé cet Ubuntu 6.10 très agréable à utiliser. Il n’y a pas de grandes améliorations, ces sont plutôt des petits détails qui changent par ici et par là, mais l’ensemble est vraiment réussi.

Je suis utilisateur d’Ubuntu depuis un bon moment, et pendant tout ce temps j’ai installé plein de logiciels, certains desquels ne sont pas dans les dépôts officiels d’Ubuntu. Comme j’aime utiliser les paquets .deb et la gestion de paquets avec synaptic et apt-get, à fur et à mesure des installations j’ai cumulé une belle collection de dépôts non officiels dans ma liste de sources.

Une des tâches que j’ai dû donc faire après la mise à jour a été actualiser ma liste de sources, en changeant des versions dapper aux edgy. Et une fois tout installé et vérifié, j’ai pensé que ça pourrait peut-être être pratique pour quelqu’un si je faisais un billet sur ma liste de sources.

Voici donc le contenu de mon /etc/apt/sources.list :

 ## ######################################################## ## Dépôts officiels ## ######################################################## ## Ubuntu Main deb http://fr.archive.ubuntu.com/ubuntu/ edgy main restricted universe multiverse deb-src http://fr.archive.ubuntu.com/ubuntu/ edgy main restricted universe multiverse deb http://fr.archive.ubuntu.com/ubuntu/ edgy-proposed main restricted universe multiverse ## Ubuntu Updates deb http://fr.archive.ubuntu.com/ubuntu/ edgy-updates main restricted universe multiverse deb-src http://fr.archive.ubuntu.com/ubuntu/ edgy-updates main restricted universe multiverse ## Ubuntu Security deb http://security.ubuntu.com/ubuntu edgy-security main restricted universe multiverse deb-src http://security.ubuntu.com/ubuntu edgy-security main restricted universe multiverse ## Ubuntu Backports deb http://fr.archive.ubuntu.com/ubuntu/ edgy-backports main restricted universe multiverse deb-src http://fr.archive.ubuntu.com/ubuntu/ edgy-backports main restricted universe multiverse ## ######################################################## ## Dépôts non officiels ## ######################################################## ## Skype deb http://download.skype.com/linux/repos/debian/ stable non-free ## Beryl (desktop) deb http://ubuntu.beryl-project.org/ edgy main-edgy ## Wine (derniers versions) deb http://wine.budgetdedicated.com/apt edgy main deb-src http://wine.budgetdedicated.com/apt edgy main ## Google Picasa deb http://dl.google.com/linux/deb/ stable non-free ##Dépôt Penguin Liberation Front (paquets liés à des brevets ou soumis à des licences particulières) deb http://packages.freecontrib.org/plf/ edgy-plf free non-free ## Dépôt Treviño (Flash 9 Beta) deb http://3v1n0.tuxfamily.org dapper 3v1n0 deb-src http://3v1n0.tuxfamily.org dapper 3v1n0 ## Depôt Seveas (multimédia) deb http://seveas.imbrandon.com/ edgy-seveas extras seveas-meta custom deb-src http://seveas.imbrandon.com/ edgy-seveas extras seveas-meta custom 

Lorsque j’aurai un moment, je commenterais plus en détail chacun de ces dépôts, grâce auxquels j’arrive à avoir encore plus de fonctionnalités dans mon Ubuntu. Entre temps, si vous avez des questions, des remarques ou des suggestion sur d’autres dépôts, n’hésitez pas à laisser un commentaire.

Note : Il me manque l’un de mes dépôts favoris, celui d’Asher256, qui devrait bientôt être disponible en edgy. Je ferai à ce moment une mise à jour de ce billet.

Windows Vista : 2 Go de RAM

02-11-2006 par Horacio Gonzalez

Si vous suivez ce blog, vous savez déjà ce que je pense de la licence de Windows Vista : en voulant soit disant lutter contre le piratage, Microsoft a pondu une licence qui réduit arbitrairement les droits des acheteurs et qui permet même la réduction de fonctionnalités d’un système en cas de soupçons de piratage (et cela en sachant le taux de 42% de faux positifs dans ces soupçons…).

Vista Téléphone Maison

Mais Microsoft semble tenir le cap dans son idée de faire couler Vista avant même de sa sortie. En effet, on apprend maintenant, de la bouche du CEO de Dell que Vista aura besoin de 2 Go pour un fonctionnement optimal.

Les spécifications originales de Microsoft demandaient 1 Go de RAM, ce qui est déjà pas mal. La plupart d’ordinateurs actuellement en fonctionnement, surtout les portables, vont donc avoir besoin de plus de RAM pour pouvoir faire tourner la nouvelle bête de Microsoft.

Et avant de dire que la RAM n’est pas (trop) cher, et que cette mise à jour n’est donc pas trop coûteuse, il faut voir que la RAM n’est pas (trop) cher pour les ordinateurs de bureau (desktop), mais elle reste très cher pour les ordinateurs portables. Surtout lorsqu’on veut 2 Go de RAM pour un portable, en supposant que le portable puisse supporter 2Go de RAM (ce qui n’est pas le cas pour beaucoup de portables d’il y a 2 ou 3 ans.

Des fois c’est donc presque moins cher d’envisager un nouveau PC. En fait, j’imagine que ce sont les fabricants d’ordinateurs qui doivent adorer cette gourmandise de Vista…

En tout cas, lorsque je vois comme mon fidèle portable HP (acheté il y a deux ans) tourne à merveille avec Ubuntu, ses 512 Mo de RAM étant plus que suffisants pour une utilisation intensive (Firefox avec une trentaine d’onglets + OpenOffice + Eclipse + Movie Player pour la musique), je ne voit pas pourquoi je devrais faire une mise à jour aussi chère…

Ubuntu 6.10 est sorti

26-10-2006 par Horacio Gonzalez

Cette semaine s’est avéré être riche en sorties dans le monde du logiciel libre. Après la sortie de Firefox 2.0, c’est le tour à la nouvelle version d’Ubuntu, ma distribution linux préféré : Ubuntu 6.10 vient de sortir.

Cette version n’apporte pas de changements majeurs par rapport à la précédente (Ubuntu 6.10 LTS), mais elle introduit toute une série d’améliorations dans l’interface, de nouvelles fonctionnalités et d’applications qui font que cette mise à jour soit bienvenue.

Matt Zimmerman, CTO d’Ubuntu, résume ainsi les nouveautés d’Ubuntu 6.10 :

With Ubuntu 6.10, we’ve made improvements across the board, both on the desktop where they’re a visible part of the user experience, and in the underlying infrastructure where they improve performance and reliability for servers and desktops. The result is a system which is easier to use, faster, and more robust than ever. A great release in its own right, it will also be a solid base on which to build the next generation of Ubuntu features

A titre complètement personnel, parmi les fonctionnalités nouvelles, celles que j’attends le plus, sont GNOME 2.16 (l’interface devient plus joli et plus stable, et il améliore la gestion de la consommation, fortement utile pour mon portable), Firefox 2.0 (même si hier je présentait une façon de l’avoir sur l’ancienne distribution), F-Spot (un outil de management de photos, avec tagging, outils de retouche photo et syncrhonisation en ligne avec des sites de photos comme Flickr).

Si vous êtes de ceux qui préfèrent KDE à GNOME (même si je ne peux pas concevoir ça 😛 ), il faut dire que la version KDE d’Ubuntu, Kubuntu, Kubuntu 6.10 vient aussi d’être mise en ligne. Même chose pour Edubuntu, la version orienté vers le monde de l’enseignement, avec Edubuntu 6.10.

Bon, maintenant je sais déjà ce que je vais faire ce soir : soirée linux install !

Suite du feuilleton Iceweasel

20-10-2006 par Horacio Gonzalez

Si vous avez suivi mes billets sur Iceweasel, vous connaissez déjà l’histoire.

L.i.B. Iceweasel

En résumé, Mozilla Corporation a demandé à Debian soit d’inclure dans la distribution la version standard (sans modifications aux binaires et avec les logos propriétaires Firefox), soit ne pas utiliser leurs éléments propriétaires (le nom et le logo du Renard de Feu). La réaction ne s’est pas fait attendre, et des voix se sont levées dans la communauté Debian pour créer un fork de Firefox, appelé Iceweasel, Belette de Glace dans la langue de Molière.

L’affaire Belette de Glace a généré pas mal de discussions, billets croisés et flamewars dans le web, avec trois courants fondamentales :

  • “Utilisons Firefox tel qu’il est” : selon ces gens, Debian devrait simplement accepter la licence Mozilla et inclure la version standard de Firefox, avec les logos et marques propriétaires. Si ça va contre l’étique de Debian, il suffit de mettre Firefox dans la catégorie non-free de la distribution, avec d’autres logiciels qui posent des problèmes de licence. Le créateur de Debian, Ian Murdock soutenait cette idée.
  • “Créons un fork du code pour faire un nouveau navigateur 100% libre” : pour ceux-ce, la solution est partir du code ouvert de Firefox et créer un fork complète, utilisant une licence du type GPL, et éventuellement en modifier/améliorer le code. C’est la voie choisi par le projet Iceweasel de GNU.
  • “Changeons seulement le minimum nécessaire” : pour eux Firefox est un bon navigateur, et c’est dommage qu’il ne soit pas installé par défaut en Debian (ce qui serait le cas s’il va à la catégorie non-free). Par contre, un fork peut créer plus de problèmes qu’il ne va pas résoudre, et à terme il peut fragmenter la base d’utilisateurs. Une solution intermédiaire serait de changer seulement les éléments qui posent des problèmes : mettre “Iceweasel” à la place de “Firefox” et changer le logo du Renard de Feu pou un logo avec la Belette de Glace. Le code serait donc identique à celui de Firefox, seul l’habillage changerait.
Firefox, I choose you!

Il semblerait que, pour le moment, c’est cette troisième option qui a été choisi pour la prochaine version de Debian. Au mois, c’est ça que le responsable de Firefox/XULrunner côté Debian, Mike Hommey, dit dans ce billet :

For the etch release, Iceweasel will only be Firefox with a different branding. We are taking the Iceweasel name because it was already know as a possible alternative name for Firefox when the trademark concerns have been raised more than 2 years ago (thanks Nathanael Nerode for this nice name, by the way). It appears that the GNU guys decided to start a fork with this name, that’s quite unfortunate, actually. Anyways, the plan is to get in touch with them to see what we can do together, but with the etch release approaching, we can’t and won’t do more than a rename for the moment.

Donc pour la prochaine version de Debian (etch), qui sortira à la fin de l’année, à la place de Firefox on trouvera Iceweasel, qui sera simplement une version relookée du navigateur au renard. Plutôt une bonne nouvelle…

Flash Player 9 pour linux

19-10-2006 par Horacio Gonzalez

Il y a un peu plus d’un an, après des années de dual-boot, j’ai enlevé définitivement Windows de mon ordinateur. Je n’ai jamais eu de regret, j’ai trouvé des logiciel libres adaptées à chacune des tâches pour lesquelles j’utilise l’ordinateur. Firefox, Thunderbird, Gedit, Eclipse, OpenOffice, Inkscape, Gimp… Tout marche parfaitement bien, tout.

Ou presque…

Car il y a un petit logiciel propriétaire pour lequel il n’y avait pas de remplacement : Adobe Flash Player 9. Jusqu’à hier, la dernière version de Flash Player pour linux était la 7. Tous les sites qui utilisaient Flash 8 ou 9, de plus en plus nombreux, étaient donc hors de la portée des linuxiens.

Même si je n’apprécie pas trop les sites (souvent surchargées) en Flash, je dois avouer que des fois c’était énervant de ne pas pouvoir aller à un site à cause de ça. Des fois même très énervant.

L’énervement est fini aujourd’hui, car Adobe vient de sortir la beta de Flash Player 9 pour linux, vous pouvez la télécharger dans le site de Flash Player 9.

Si vous êtes, comme moi, un utilisateur d’Ubuntu, la communauté a été encore une fois très rapide, et vous pouvez déjà trouver un paquet .deb pour Flash Player 9. Un grand merci dont aux gens de Treviño’s Ubuntu Repository, qui nous fournissent ce pratique flashplayer-nonfree_9.0.21.55-3v1ubuntu0_i386.deb.

Pour l’installer, soit vous téléchargez et installez directement le .deb, soit vous ajoutez le dépôt à vos listes de sources et vous l’ajoutez avec Synaptic ou apt-get.

Et oui, je sais, ce n’est pas du logiciel libre, et ça va contre tous les préceptes véhiculés par linux. Flash est un format propriétaire, avec des logiciels propriétaires, tenu en monopole par une entreprise. Mais malheureusement, il est devenu une sorte de standard de facto dans le web, plus de 90% des utilisateurs ont un navigateur avec une version ou une autre de Flash Player. Donc je préfère voir ça comme une reconnaissance de la part d’Adobe de que les utilisateurs de linux méritent de la considération, et ça est une bonne nouvelle.

Et c’est aussi une bonne nouvelle car que maintenant je pourrai regarder les vidéos de YouTube sans les problèmes qu’ils avaient en Flash Player 7! 🙂

Le fondateur de Debian et le débat sur Iceweasel

16-10-2006 par Horacio Gonzalez

La semaine dernière je vous parlais du conflit entre Mozilla Corporation et Debian pour l’utilisation des marques et logos Firefox, et de la solution proposée par la communauté Debian, le fork vers Iceweasel.

Firefox, I choose you!

J’avais déjà dit que je trouvais la situation malheureuse pour tous les impliqués, et après une semaine, après avoir lu des dizaines de billets et des centaines de commentaires sur le sujet, je trouve la situation de plus en plus affligeant.

L.i.B. Iceweasel

Jusqu’à maintenant, vu les positions fermés et, selon les respectives points de vue de chacun, pleinement justifiés de chaque partie, je voyais ce fork comme inévitable, pas bon pour la communauté du logiciel libre, mais inévitable. Aujourd’hui, suite à ce billet d’Ian Murdock, le créateur de la distribution Debian, ma position a changé.

Ian Murdock dit :

Simply move Firefox to non-free (or drop it entirely) and make something else the default browser. That allows Debian to make its point without the destructive side effects of a fork (user confusion, extension incompatibility, fragmenting the userbase of the leading open source browser on the eve of IE 7, etc.). The end result is the same: Mozilla loses out on the additional users (at least until/unless it changes its policy), and Firefox is still there for those Debian users who want it. Best of all, it maximizes freedom—namely, the freedom of users to decide whether or not this is an issue worth switching over.

Une solution que je trouve simple et élégante, qui permet à tout le monde de sauver la face mais qui n’a pas l’effet néfaste du fork. En résumé, une voix de raison, et pas n’importe quelle voix, mais celle du mec qui a inventé Debian. Sera-t-il suivi? J’espère que oui, mais rien de moins sûr…

Note: Oui, j’ai été une partie du problème avec mes proprositions de logos pour Iceweasel, surtout parce que je trouvais que le nom avait du potentiel pour créer un joli logo. Et oui, j’assume, si au moment de faire les propositions de logo j’avais eu le recul que j’ai maintenant, peut-être je ne les aurait pas fait.

Encore Windows Vista

16-10-2006 par Horacio Gonzalez

Il y a une dizaine de jours je vous parlais de la politique anti-piratage de Windows Vista et de comment pour moi ça suffisait pour ne pas vouloir tester le nouveau système d’exploitation de Microsoft.

Mais lorsque je pensais que j’avais tu vu, Tristan Nitot me montre que c’est encore pire. Effectivement, le nouveau Vista ne va pas seulement bloquer ton PC s’il soupçonne l’utilisation d’une version piratée, mais il va aussi limiter la capacité de transférer la licence vers un nouveau PC.

J’ai eu des commentaires des amis qui me disaient que j’exagère, que ce n’est pas aussi grave, que cela n’affecte qu’aux pirates ou aux utilisateurs très techniques. J’ai donc envisagé deux petits scénarios qui mettent en avant comme ce licence affecte négativement à l’utilisateur lambda et pas seulement à l’uber-geek

Vista Téléphone Maison

Disons qu’après Noël j’achète un nouveau PC avec Vista. Je l’utilise pendant des mois, pour le travail et les loisirs, je garde à l’intérieur des documents importants dont j’ai besoin pour mon travail, je garde les photos de ma fille, il devient presque indispensable… Et un jour, lors d’une de ces “appels à la maison” mensuelles, Microsoft décide de douter de l’authenticité de mon Vista (n’oublions pas que l’outil anti-piratage de Windows XP a un taux de faux positifs de 42%, donc mon scénario est tout à fait envisageable). Voilà que mon ordinateur se bloque, je n’ai plus accès à certains de mes programmes, je ne peut pas utiliser internet plus d’une heure par jour, mon ordinateur ne répond plus lorsque j’en ai besoin. Bien sûr, après deux ou trois jours et des heures d’appel aux différents services d’attention au client, j’arrive à résoudre le problème. Mais si à cause de ça j’ai perdu un contrat, ou je n’ai pas pu envoyer un rapport avant la deadline, ou simplement si j’ai perdu des heures et des heures, qui me compense pour ça? Personne, bien sûr…

Et maintenant on apprend que la licence Vista n’est transférable qu’une fois. Revenons donc à mon scénario, j’ai mon PC avec Vista, et je suis à court de place. J’achète donc un nouveau disque dur, je sauvegarde mes données, j’efface l’ancien disque dur,et j’installe Windows Vista dans le nouveau disque. Voilà que mon seul transfert autorisé est fait. Des semaines après mon nouveau disque, acheté pas cher, tombe en panne, et je le retourne au magasin. Lorsque mon disque de remplacement arrive, j’installe Windows Vista à nouveau… et il refuse de s’activer, je n’ai plus le droit de le transférer sur le nouveau système. Si je veux pouvoir continuer à utiliser mon ordinateur, je dois acheter une nouvelle licence.

C’est moi, où ces comportements s’approchent de plus en plus au abus de force?