Billets avec l'étiquette ‘Web 2.0’

Criteo et le centre de la blogosphère

28-06-2007 par Horacio Gonzalez

Je vous ai déjà parlé de Criteo lorsque j’ai installé leur widget Autoroll.

L.i.B. et le widget Criteo

Après un temps de stabilisation, dans lequel certains des liens apparus dans mon Autoroll n’avaient strictement rien à voir avec mon blog, il me semble que les liens proposés par le widget sont de plus en plus pertinents. Tellement pertinents que des fois il semble un miroir de ma blogroll.

Le widget remonte chez Criteo des données de trafic, et il enregistre lorsque les gens suivent les liens proposés. Avec ces informations, les gens de Criteo font des statistiques de trafic, et j’imagine qu’à terme ils proposeront de la publicité ou un service de stats payantes plus approfondies. En tout cas, pour l’instant, on voit qu’ils sont passionnés par leur métier, utilisant des données du trafic pour faire de choses plutôt originales.

L’avant dernière d’entre elles est une carte 3-D de la blogosphère, ou tout au moins, de la partie de la blogosphère qui utilise leur widget. Dommage que ce fantastique voyage demande l’utilisation du plugin Silverlight de Microsoft, que pour l’instant n’existe pas pour Linux, ce qui m’empêche de l’utiliser…

Fort heureusement, quelques jours après ils ont présenté plus ou moins la même information dans un format beaucoup plus accessible, sous le suggérant titre de Où est le centre de la blogosphère ?. Et oui, c’est une énième classification de blogs, mais cette fois assez originale, car la metrique choisie n’est pas le volume de trafic, mais la concentration de lectorat, i.e. le nombre d’autres blogs lus par les lecteurs de chaque blog.

Je m’explique, un blog qui est très haut dans ce liste est un blog dont les lecteurs sont aussi lecteurs d’un grand nombre d’autres blogs. Un blog très bas dans la liste est un blog assez exclusif, où les lecteurs ne lissent guère que ce blog là. L’audience du blog n’est donc pas trop significative pour la classification, un blog avec peu de lecteurs très prolifiques fera mieux qu’un blog avec une masse de lecteurs énormes mais qui ne lissent pas d’autres blogs. C’est donc une métrique de connexion, d’une certaine façon une métrique d’ouverture d’esprit des lecteurs.

Et surprise, dans la liste on trouve pas mal de blogs des gens qui se promènent par ici souvent :

1 – AccessOWeb
2 – Tapahont
3 – Aysoon
5 – GuiM
12 – Jeff
13 – Nioumedia
29 – Olivier SC
35 – Christelle
39 – Chouingunmedia
49 – Mondemo
56 – Tizel
79 – LostInBrittany (et oui, je m’inclus dans ma liste, narcissisme oblige… 😀 )

En tout cas, j’ai trouvé cette classification assez originale, et ça fait plaisir trouver autant de noms connus.

Billet écrit le mercredi 27, mis en ligne le lendemain.

Google Mashup Editor

06-06-2007 par Horacio Gonzalez

La semaine dernière, Google annonçait la sortie de Google Mashup Editor, une application web de création et hébergement de mashups. Avec une combinaison de code HTML, CSS et tags XML spécifiques à Google, la nouvelle application permet de créer des mashups assez complexes dans seulement quelques lignes.

L.i.B Google

Le Google Mashup Editor est encore en beta fermé, il faut donc démander un accès à Google. J’avais demandé le mien vendredi dernier, et ce matin j’ai reçu un email de Google m’annonçant l’activation de mon accès à Google Mashup Editor. Aujourd’hui je n’ai pas eu beaucoup de temps pour le tester, mais ce que j’ai vu m’a bien impressionné.

L’idée est semblable à celle de Yahoo Pipes ou Microsoft Popfly, mais la philosophie est radicalement différente. Là ou Pipes et Popfly sont des outils graphiques pour permettre aux non-informaticiens de créer des mashups d’un simple clic souris, Google Mashup Editor propose un environnement de développement beaucoup plus sobre, textuel,mais aussi plus flexible et puissant, orienté vers des développeurs. Des outils différentes pour des publics différents. Et je crois que je préfère la façon Google.

Google Mashup Editor

En tout cas, je ne manquerai pas de vous raconter mes impressions après avoir travailler un peu plus avec ce nouveau éditeur, et peut-être même vous montrer mes créations 😉

Mise à jour : suite aux plaintes d’un collègue de bureau (on ne voit rien dans l’image !), j’ajoute une capture d’écran un peu plus définie :

Google Mashup Editor

LostInBrittany, SAV réactif 😀

Classement Wikio

04-06-2007 par Horacio Gonzalez

Il y a deux mois, lors du premier classement de blogs de Wikio, j’ai eu la petite déception de voir mon blog bas, très bas dans la liste : mon blog était le 938 dans le classement général, et le 357 dans le classement des blogs hi-tech.

Aujourd’hui, en lisant Guillaume, j’ai appris qu’au classement Wikio du premier juin, mon blog a bien progressé : 77ème dans le Classement Wikio des blogs High Tech et 249ème Classement général.

Wikio - Top des blogs

Comme vous pouvez voir, Wikio a profité de cette mise à jour pour lancer des petits widgets à placer dans les blogs pour afficher son classement. Un petit détail très à la mode Web 2.0, mais que j’hésite à mettre dans ma barre latérale (même mon narcissisme a des limites 😉 ).

Wikio - Top des blogs

Mis à part le petit boost dans mon ego, je suis content de voir que plusieurs de mes blogs favoris apparaissent bien classés dans ce classement côté hi-tech : Accessoweb (7ème), Standblog (8ème), Aysoon (18ème), Guillaume (44ème), Chuingmedia (59ème) ou Olivier (65ème). Félicitations, les amis!

Mise à jour : Je vais aussi essayer de mettre un bouton de vote Wikio sur mes billets, pour voir si ça a une influence ou non sur la classification. N’hésitez donc pas à l’utiliser 😉

Un t-shirt qui dévoile l’intrigue des films cultes

23-05-2007 par Horacio Gonzalez
L.i.B.

Lorsqu’on cherche des informations sur un film sur le net, on tombe souvent sur des pages qui étripent toute l’intrigue du film, en racontant par exemple que Darth Vader est le père de Luke Skywalker1. Ces informations, qui gâchent souvent les films pour les gens qui ne les ont pas encore vu, sont appelés spoilers (de l’anglais spoil, abîmer ou gâcher).

Threadless est un site de création de t-shirts semblable à notre La Fraise national, qui se caractérise par des designs décalés et très originaux. Un d’entre eux m’a impressionné :

t-shirt des spoilers

C’est difficile de dévoiler plus de fin de films dans aussi peu de place 😀

Découvert via Microsiervos

1 : Oui, je suis conscient de l’ironie de la situation, faisant un spoiler pour expliquer qu’est-ce que c’est un spoiler 😉

JavaFX

09-05-2007 par Horacio Gonzalez

Cette semaine il se déroule à San Francisco la plus importante conférence internationale sur Java : Java One. J’aurais bien aimé pouvoir y aller, mais ça n’a pas pu se faire*, alors je suive la conférence à distance, par des podcasts dans le site officiel, et des billets des blogueurs assistants.

L.i.B. et Java

La plus remarquable des nouvelles dans ce début de conférence a été sans doute l’annonce de JavaFX. JavaFX se veut l’alternative Java pour le développement des Rich Internet Applications (RIA, applications web avec un interface rich). Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, les seuls concurrents dans cette catégorie étaient JavaScript et Adobe Flash. Cependant ces derniers temps les plate-formes de développement de RIAs s’ont multiplié comme des champignons dans une cave tiède et humide. De l’Adobe Flex, au projet libre OpenLaszlo, en passant par le future Microsoft Silverlight, la mode est aux RIAs et tous le monde cherche à obtenir une partie du gâteau.

Dans un marché soudainement si saturé, quelles sont les chances pour un produit comme JavaFX ? Peut-être je me trompe, mais je pense que assez bonnes, car à mon avis JavaFx compte avec plusieurs atouts de taille :

  • IDE multi-plate-forme : Là où les IDE de Adobe Flash/Flex ou de Microsoft Silverlight ne marchent que sur Windows et où OpenLaszlo n’a pas d’IDE proprement parlant, JavaFX aura un IDE intégré dans Eclipse ou Netbeans. On pourra développer aussi bien dans Windows que Linux, MaxOS ou même dans des environnements plus “exotiques” comme FreeBSD.
  • Environnement d’exécution multi-plate-forme : Je ne parle pas de que l’environnement d’exécution puisse tourner sur des différents systèmes d’exploitation, car la plupart de ces plate-formes permettent une exécution au moins sur Window, Linux et MacOS (Microsoft Silverlight étant pour l’instant la vilaine exception, car il sortira sans aucun support Linux). Car dans le cas de JavaFX, multi-plate-forme veut dire que les scripts JavaFX pourront s’exécuter sur tout type de terminal, d’un téléphone portable à une télé, en passant par un PDA et un ordinateur. Le mantra de Java, développez une fois, exécutez partout, sera pleinement respecté dans JavaFX.
  • Gratuité des outils de développement : Dans la pure tradition Java, les outils de développement sont gratuites. Si vous voulez commencer à jouer avec les premières versions de ces outils, il vous suffit d’aller sur le site des développeurs de JavaFX.
  • Popularité du langage Java : Java est un des langages les plus populaires (peut-être le plus populaire). Les développeurs habitués à Java (autant dans sa forme standard que dans ses déclinaisons entreprise ou mobile) seront sans doute attirés par le fait que JavaFX se base sur Java et qu’il permet d’accéder à toute la richesse de l’API de Java.

En tout cas, étant donné que Java c’est mon gagne-pain depuis quelques années, je place beaucoup d’espoirs sur la sortie de JavaFX, car il ouvre toute une série de possibilités qu’avant on ne pouvait envisager sans changer toutes les outils de développement et exécution. On verra si le temps nous montre qu’il est à la hauteur de ces espoirs…

* : mon collègue de bureau Fred a eu la chance d’y aller, et j’imagine qu’il lira ce billet depuis San Francisco… Alors n’oublies pas de nous envoyer une carte postale, Fred!

Mises à jour :

  • J’ai trouvé un billet très intéressant sur l’aspect développez une fois, exécutez partout de JavaFX dans le blog du CEO de Sun. Et comme bonus, il a une belle image de à quoi ça peut ressembler un téléphone portable avec un interface JavaFX… et cela ressemble beaucoup à un iPhone, à mon avis 😉
  • Je viens de télécharger le plugin JavaFX pour Eclipse, des que j’aurai un peu de temps libre je vais commencer à jouer avec. Je vous raconterai ce que cela donne…

Captain Copyright and the Anticopy Bots

05-05-2007 par Horacio Gonzalez

Vous connaissez peut-être Woot!, un site web américain où ils proposent chaque jour un produit hi-tech différent à des prix cassés. Jamais plus d’un jour, jamais deux fois le même produit, une fois le stock écoulé, il n’y a plus. Le site fait un carton parmi les geeks, qui se pressent chaque jour d’aller voir l’offre de la journée.

Etant un site orienté vers les geeks qui aiment bien la technologie et la web 2.0, Woot! a un blog corporatif et une communauté d’utilisateurs. Et parmi les techniques pour créer et animer la communauté, ils proposent de temps en temps des concours.

Ces dernier jours, avec toute la polémique autour du 09 F9 11 02 9D 74 E3 5B D8 41 56 C5 63 56 88 C0, l’équipe de Woot! a eu une initiative intéressante pour se moquer des DRM et de la DCMA sans pour autant entrer dans la illégalité : convoquer un concours de création artistique Copyright Law & Order.

L’idée est simple : chaque participant envoi une pièce (dessin, collage, montage, photographie photoshopé ou non…) avec des concepts et des idées pour une éventuelle future force de police anti-piraterie. L’introduction de leur billet, à prendre bien sûr au deuxième degré, est simplement excellente :

As upstanding, law-abiding citizens, we’d all like to do our part to stop the evils of media piracy. And we’ve observed that secret codes and cease-and-desist letters seem like feeble weapons against this pernicious killer of profits. Only an elite, global paramilitary police unit will effectively end the traffic in illicit data. So, in the interest of aiding the RIAA, MPAA, AARP, NCAA, AAA, NAACP, and other organizations with at least two consecutive A’s in their acronyms, we’re calling on you to help. Your challenge:

Show us your ideas for a new anti-piracy police force.

La tentation était trop forte pour ne pas y participer, surtout car il y a quelques mois j’avais déjà mis en dessins plusieurs idées sur le thème. Alors j’ai recherché parmi mes fichiers, j’ai repris les dessins avec Inkscape, et voici le résultat : Captain Copyright and the Anticopy Bots, la force définitive anti-piraterie!

Captain Copyright and the Anticopy Bots

Il ne faut pas sous-estimer l’humour comme arme dans la lutte contre les pratiques arbitraires, répressives et archaïques de toutes ces “organisations avec deux ‘A’ consécutives dans leurs acronymes”, et nos équivalents européens. Alors, à vos crayons/claviers, citoyens! 😉

L’AACS promet de faire censurer plus de 900 000 sites

04-05-2007 par Horacio Gonzalez

L’affaire 09 F9 11 02 9D 74 E3 5B D8 41 56 C5 63 56 88 C0 continue à faire couler des rivières d’encre (ou de bits). Des blogueurs, des journaux, des télés et même notre le très médiatique Loïc Le Meur national (qui avoue avoir fini par apprendre que quand on met l’utilisateur au centre, il y reste) s’y collent…

09 F9 11 02 9D 74 E3 5B D8 41 56 C5 63 56 88 C0

Mais la réaction la plus stupéfiante est celle de l’AACS, l’organisation derrière les protections anti-copie des DVD-HD. Son président, Michael Ayers, a promis dans un entretien à la BBC que son organisation allait répertorier et combat les 700 000 sites (pas de chance, Mr Ayers, ils sont déjà plus de 900 000) qui ont publié la clé de cryptage, avec des moyens légaux et techniques.

Je vous laisse un extrait de l’entretien.

But a line is crossed when we start seeing keys being distributed and tools for circumvention. You step outside of the realm of protected free speech then.”

He said tracking down everyone who had published the keys was a “resource intensive exercise”. A search on Google shows almost 700,000 pages have published the key.

Mr Ayers said that while he could not reveal the specific steps the group would be taking, it would be using both “legal and technical” steps to prevent the circumvention of copy protection.

“We will take whatever action is appropriate,” he said. “We hope the public respects our position and complies with applicable laws.”

He added that the copy protection on the HD-DVDs was “absolutely not broken”

Trouvé via Boing Boing

Il semblerait que Mr. Ayers est vraiment lent à comprendre. Son attitude relève d’une naïveté et une archaïsme à toute épreuve (et aussi d’une bonne dose de mauvaise foi). Je me demande bien comme il va faire censurer 900 000 sites éparpillés dans les quatre coins d ela planête, et même s’il arrive, comme il fera avec le 2 millions d esites de demain, et les 4 millions de sites de la semaine prochaine…

On ne peux pas mettre des freins aux utilisateurs légitimes de contenus sous prétexte de lutter contre la piraterie. Mr. Ayers sait aussi bien que moi ou vous, que le jour même de la sortie de n’importe quel film, il sera déjà disponible dans le net, avec ou sans DRM, car les pirates, les vrais, ils n’ont rien à faire des DRM, ils obtiendront le film par un moyen ou un autre. Par contre, ces DRM vont pénaliser l’utilisateur lambda, qui va au magasin et dépense ses euros dans le film, en lui empêchant, par exemple, de le regarder dans son ordinateur ou de faire une copie de sauvegarde.

Finissons avec les DRM, rendons aux utilisateurs ses droits!

Mise à jour :Tristan Nitot publie une très intéressante suite à son billet d’hier.

09 F9 11 02 9D 74 E3 5B D8 41 56 C5 63 56 88 C0

03-05-2007 par Horacio Gonzalez

Et oui, au cas où ce n’est pas assez clair, je répète :

L.i.B.

Si vous n’avez pas envie d’aller voir chez Standblog le pourquoi du comment de ce titre cryptique, je vous résume l’explication ici. Cette chaîne de caractères est un nombre hexadécimal, une des clés de chiffrage des DVD Haute Résolution. Pour pouvoir reproduire HD-DVD, tout lecteur doit posséder une des clés de chiffrage.

Logiquement, à peine quelques mois après la sortie des premiers lecteurs DVD HD, une des clés a été retrouvée et publiée sur internet. Et la puissante Advanced Access Content System Licencing Authority (AACS) a entrepris une croisade pour effacer ce nombre interdit de paysage du net. Car selon la fameuse loi DMCA américaine, la simple connaissance de ce nombre est déjà un délit.

Et oui, vous avez bien compris, la DMCA permet la censure d’un nombre. On n’a pas le droit de connaître ce nombre, pas le droit de l’écrire, pas le droit de le lire. La DMCA décrète que la connaissance et la diffusion de ce nombre hexadécimal sont interdites. Aux Etats Unis il serait illégal, par exemple, de porter un t -shirt avec le texte “I love 09F911 029D74 E35BD8 4156C5 635688 C0 !”… ou d’écrire ces chiffres sur un blog. Attendez, attendez, cela veut dire, par exemple, que la version décimale de ce nombre, 13 256 278 887 989 457 651 018 865 901 401 704 640, est aussi illégale. La DMCA donne aux majors de Hollywood la possibilité d’effacer légalement l’existence d’un nombre.

09 F9 11 02 9D 74 E3 5B D8 41 56 C5 63 56 88 C0

Logiquement encore, plus l’AACS faisait de la pression et fermait des sites, plus l’information se répandait dans le net. Des menaces ont été lancés, mais pour chaque site qui enlevait l’information, une dizaine de nouveaux la publiaient. L’un des plus grands portails de news, Digg, après avoir essayé d’enlever les news qui parlaient du nombre interdit, a été obligé de capituler et se joindre au mouvement de propagation du 09 F9 11 02 9D 74 E3 5B D8 41 56 C5 63 56 88 C0. A ce moment une recherche Google sur 09 F9 11 02 9D 74 E3 5B D8 41 56 C5 63 56 88 C0 donne plus de 331,000 résultats.

Cette histoire montre donc deux belles leçons :

  1. Les DRM, tels qu’ils sont conçus actuellement, sont aberrants et pervers, un système mis en place par et pour certaines entreprises en dépit complet du bon sens et avec un mépris total pour l’utilisateur final
  2. Mais en plus, ils sont complètement inefficaces dans l’heure du net et du partage de l’information. Plus ils ajoutent de la pression pour essayer de tout contrôler, plus cela les échappe entre les doigts

Détester les DRM n’a rien à voir avec respecter ou pas les droits d’auteur. Les DRM n’ont jamais empêché les pirates de copier les contenus, et ils ne le feront jamais. Par contre, ils empêchent les utilisateurs légitimes d’utiliser le contenu qu’ils ont acheté légalement. La perversion des DRM se voit clairement lorsque les HD-DVD ne marchent pas sur Linux car ils ne veulent pas donner de clé de chiffrage aux projets open source de lecture de DVD pour linux, ou lorsque la musique que tu achète sur un site web d’un des majors de la musique ne marche pas sur ton baladeur car il n’offre pas assez de garanties. Ou lorsqu’ils ont le cynisme de dire que si tu veux écouter la musique sur ton baladeur numérique et sur ta platine CD, il faut l’acheter deux fois, une fois en format numérique WRM protégé et une autree en format CD avec système anti-copie. Détester les DRM est donc une attitude normale pour un utilisateur respectueux des droits d’auteur.

J’espère qu’Enrique Dans a raison lorsqu’il dit souvent que 2007 sera l’an de la fin des DRM…

Mise à jour: J’ai trouvé parmi les sites que je lis d’habitude, plein de sites espagnols qui parlent de l’affaire :

mais très peu de sites français à part Standblog. C’est dommage…

Mise à jour 2 : Un autre excellent article en espagnol d’Enrique Dans dans Liberetad Digital qui résume très bien l’histoire, à lire si vous comprenez l’espagnol. Merci, papa! 😉

Web 2.0 ? Facile, ajoutons beta au logo et mettons un dégradé dans le fond

30-04-2007 par Horacio Gonzalez
L.i.B.

J’imagine bien qu’aujourd’hui c’est important pour un site de montrer qu’il est passé au monde de la Web 2.0, mais dans certains cas ça devient presque ridicule. Surtout lorsque les changements se limitent mettre un dégradé dans le fond et à ajouter dans le logo le mot bêta (ou gamma ou epsilon, presque n’importe quelle lettre grecque fera l’affaire).

Je vois bien la scène :

  • Responsable marketing : il faut que notre site web soit 2.0, comme celui de la concurrence !
  • Développeur : oui, mais pour ça il faudrait faire une refonte complète de la couche d’application, concevoir un nouveau interface, revoir l’ergonomie et l’usabilité…
  • Responsable marketing : Stop là, mon grand, ça doit être fait pour la semaine prochaine, je n’ai qu’un budget de 2 jours-homme
  • Développeur : mais… c’est impossible!
  • Responsable marketing : Quoi? Si tu prends plus de deux jours pour changer un foutu logo et mettre le dégradé c’est que tu es nul, même mon fils de 15 ans sait faire ça en moins de temps avec son photoshop machin bidule… Alors, au boulot !!

J’exagère, vous dîtes? Peut-être, mais pas trop. Sinon, il suffit de voir un exemple, avec un site web que j’utilise depuis la fin des années 90s, Mappy.fr. La dernière fois que je l’avais utilisé, le site ressemblait à ça:

Mappy 1.0

Vous voyez, c’était joli… mais tellement web 1.0!

Détail Mappy 1.0

Mais jeudi dernier je suis allé consulter le site et qu’est-ce que j’y trouve? Un superbe nouveau Mappy 2.0 !

Mappy 2.0

C’est le coup de génie, vous voyez. Fonctionnalités identiques, interface identique, usabilité identique… mais avec un beau dégradé et une superbe bêta dans le logo!

Détail Mappy 2.0

Ok, j’avoue, ce billet est un exemple de mauvaise foi, car le nouveau Mappy propose aussi de nouveaux services, comme un espace personnel pour garder tes recherches, ou un service Mappy sur mobile, ou encore d’autres. Mais le coeur du site, le système de recherche de cartes et d’itinéraires, est fondamentalement le même. Mais avec bêta et dégradé, bien sûr 😉

Note : billet du vendredi 27 avril, posté avec du retard par une erreur technique…

Fred Cavazza

25-04-2007 par Horacio Gonzalez
L.i.B.

On vient de me dire que vendredi je vais rencontrer un bloggueur que je lis depuis longtemps : Fred Cavazza. Il vient faire une présentation dans ma boîte et grâce à mon boss j’ai réussi à obtenir une des invitations pour y assister.

Yes!

Je ne manquerai pas de poster un compte rendu de la présentation de Fred. Et si je réussis à trouver un téléphone dernier cri, peut-être j’essayerai même de faire mon premier entretien podcast après sa présentation…